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Espagne : de la dure réalité du syndicalisme

tag destiné aux délégués de l’UGT

Fais gaffe à ce que tu signes.

Agroinformacion.com21112013_100422

 “…nous confierons cette affaire à nos services juridiques afin qu’ils étudient toutes les manières possibles de dédommager notre camarade Léonardo ainsi que les autres victimes de la barbarie dont ils ont été l’objet” Déclaration de FITAG-UGT

Tout de suite les gros mots…

http://www.agroinformacion.com/noticias/83/otrosmas/68924/fitag-ugt%20denuncia%20agresiones%20a%20sus%20representantes%20en%20panrico.aspx

 Le projet d’accord prévoit le licenciement de 745 personnes en 2016 et une réduction de salaire comprise entre 18 et 15%.

les travailleurs de PANRICO (Donut..) ont rejeté le pré-accord, notamment ceux de Barcelone (San Perpetua de la Mogoda) qui ont massivement rejeté le pré-accord passé entre patrons et syndicat UGT,

 les travailleurs de, Paracuellos del Jarama (Madrid) Murcia (Sud-Est) l’ont également rejeté par contre il a été approuvé par ceux de Valladolid (voir traduction), Zaragoza y Puente Genil (Córdoba).

Les travailleurs de S.Perpetua  Mogoda avaient déjà subi une baisse de 20% de leur salaire, le pré-accord se proposait de couper encore 18%, apparemment les salariés de ce site devaient faire en grande part les frais des licenciements, curieusement ils n’ont pas apprécié.

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  1. CLN
    26/11/2013 à 10:26 | #1

    Agences | Madrid | Mise à jour 26.11.2013 à 21:04

    Panrico et les syndicats ont conclu un accord ce matin sur l’emploi de redondance (ERE) qui comprend le licenciement de 745 travailleurs et une réduction de salaire de 18% pour le reste du modèle.

  2. adé
    27/11/2013 à 20:05 | #2

    Les employé-e-s luttent pour maintenir leur emploi, ou pour un meilleur salaire, ou de meilleures conditions, l”ennemi c’est un patron, une condition particulière: celle des salaires de misère, etc…Rarement gagnante, la lutte est bornée par cet horizon particulier. Le problème qui se pose aux grévistes n’est pas de changer ce qui produit les conditions générales où s’inscrit et d’où découle leur condition face à un patron particulier : la lutte paie( de plus en plus rarement ) et c’est là aussi sa limite.
    Les activistes, c’est-à-dire, toutes celles et tous ceux qui pensent qu’il faut changer, d’une façon ou d’une autre les conditions générales sont ceux et celles qui ont une théorie -ou plusieurs-à faire valoir dans ce sens.
    Les activistes, contrairement aux salariés, sont des individus qui se sont embarqués dans des choix, qui ont un but non-limité à leur intérêt strictement personnel, individuel, professionnel. Les activistes peuvent produire de la théorie ( le “hobby” de passionnés), et/ou de l’activisme. Les théoricien-n-es sont des activistes.
    C’est d’ailleurs pour cette raison que la diffusion des textes, thèses, etc..touche les activistes, sans théorie bien définie, ou bien pourvu-e-s d’autres fonds idéologiques voisins. L’activisme c’est le militantisme dans sa version post-socialiste, bien entendu les individus qui composent ce paysage ont leur idée sur ce qui ne va pas, et même sur ce qu’il faudrait faire, la révolte contre l’ensemble des conditions sociales existantes, est la pré-condition, la base sur laquelle se tient l’activisme comme pratiques et comme théorie générale.
    Bien évidemment, ce qui est défini comme ensemble des conditions sociales diffère suivant les tendances et les penchants, pourtant il n’en reste pas moins que l’existence même de ces franges ultra-minoritaires s’inscrit dans l’impossibilité pour la masse de dépasser son atomisation, de se constituer et de s’unifier.
    Il est vain de qualifier les activistes d’activisme comme les théoricien-ne-s de théoricisme, tous/toutes sont des activistes et des théoricien-ne-s, il est commode, peut-être, de se comprendre et de se penser autre, chaque groupe a une identité, cependant les activités des un-e-s et des autres se développent autour d’un même engagement : c’est par cela qu’ils diffèrent et c’est cela qui les identifie.
    Si les prolétaires agissent et luttent (ou pas) c’est que leur existence individuelle en dépend directement,
    ce n’est pas forcément le cas de ceux qui théorisent ou militent, peut-on soutenir que ça ne change rien…
    Il n’y a pas d’ennemis dans la frange ultra-minoritaire, je ne tiens pas à être d’accord sur tout, tout le temps, et ce n’est pas forcément les thèses les plus bétonnées et cohérentes qui reflètent, ou participent le mieux aux événements. La révolution ne sera pas théorisée.

  3. Patlotch
    27/11/2013 à 22:11 | #3

    Hé bé, Adé, tu ne renonces jamais à plonger la maman des poisson dans les eaux tièdes des microcosmes et du théocosme ?

    Activisme et théoricisme sont les tendances à privilégier l’action (dite “la pratique”) ou la théorie ( les zintellos), non le fait que certains agissent, d’autres intellectualisent, ou les deux en proportions variables.

    Discerner ‘activistes’ et ‘salariés’ est tout aussi stérile, dans la mesure ou tu peux être l’un et l’autre, dans celle ou un prolo qui vit d’autre chose qu’un salaire, légal ou illégal, n’en fait pas un lumpen-prolo à jeter dans les bras de la police. ‘Salarié’ relève d’une objectivité dans le rapport au capital (ouvrier d’usine… postier d’Etat… agent de police), l’autre de l’activité de personnes qui choisissent l’action d’abord, théorisée ou pas. Ceux qui produisent de la théorie ne le font pas en tant qu'”activistes”, mais bonnement parce qu’ils en étaient. Théorie du coup pas forcément “activiste” en soi. Nous l’avons vécu, partagé, assumé dans Meeting…

    Qu’il y ait des polémiques à noms d’oiseaux est vrai, pas la peine d’en chier une pendule. On s’en fout, ça ne sert ni aux uns ni aux autres, et ils le savent.

    Cette opposition entre ceux qui font, et ceux qui parlent, à la surface de tout ce qu’on peut échanger ici sur la base d’une connaissance a minima des “actions” et des “théories”, franchement, à quoi bon ? Elle joue sa petite musique depuis plus d’un siècle parmi tous ceux qui se mêlent de participer d’une façon ou d’une autre, mais activement, à la lutte des prolétaires contre le capital.

    Peut-être qu’on est d’accord, au fond ?

    *

    Sans quoi, le sujet étant sur ce conflit espagnol, j’avoue m’être perdu en route. Il y a eu un temps où le refus de l’accord (vote) par une usine du groupe a entraîné l’échec des négociations et l’application partout, y compris chez ceux qui avaient voté pour. Et puis une autre (ultime), où tout le monde est rentré dans le rang sur la base d’un “accord” un peu moins pire. C’est ça ?

    Moralité, comme dit le titre, “regarde ce que tu signes” et refuse si t’es pas d’accord.

    Le chantage des patrons avait mis la barre plutôt haut. Elle a un peu baissé. Comme on dit de la culotte, puisqu’on fond, c’est moins bien qu’avant, pour les 745 virés et la baisse du salaire pour les “épargnés”.

    Rien n’est sorti de “la lutte sur le salaire”, et je ne vois pas le rapport avec les “activistes”.

  4. adé
    28/11/2013 à 00:10 | #4

    …” le rapport avec les « activistes ».
    j’écris pour rapporter, ce type d’infos, je suis un activiste en quelque sorte, toi aussi, c’est ça le rapport.
    Au fond, on est d’accord sans doute.
    Pour le conflit en question, à moins d’avoir improbablement sauté un épisode le pré-accord avait été rejeté à une courte majorité 720/690 au niveau national, puis après des déclarations d’intentions très respectueuses de la démocratie et des votes de la part de l’appareillage syndical, le pré-accord est devenu l’accord, sans modification, ni amélioration…j’avoue que c’est enlevé comme final, mais pas trop étonné quand-même.
    Pour la maman des poissons et les eaux tièdes, la baignoire, le bébé, l’eau du bain, que faire?
    Chaleureusement.

  5. adé
    28/11/2013 à 00:19 | #5

    P.S.
    Le graffiti sur la photo n’est pas le seul acte de barbarie commis à l’encontre du “camarade” Léonardo, sa voiture a été endommagée puis brûlée.
    Ces activistes, tout de même ne respectent rien.

  6. 28/11/2013 à 01:10 | #6

    Moi un activiste ? Tu rigoles, tout juste une racaille intellectuelle. Je respecte même pas les activistes.

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