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Les Black Blocks belges déguisés en travailleurs

compte rendu de la journée nationale revendicative en belgique

Si l’ambiance générale de la manifestation était bon enfant, 1.000 à 2.000 manifestants plus radicaux, emmenés notamment par des dockers d’Anvers et de Gand, des métallos liégeois (journal Le Soir) , ont renversé deux voitures, incendié des poubelles et affronté la police en fin de cortège. La police a répliqué avec gaz lacrymogène et jets d’eau, et en chargeant les manifestants à plusieurs reprises. AFP

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http://www.lesoir.be/699955/article/actualite/belgique/politique/2014-11-05/manifestation-nationale-douze-policiers-blesses-photos-et-videos

 

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  1. Gregor
  2. adé
    07/11/2014 à 14:02 | #2

    “Selon le porte-parole de la police de Bruxelles, Christian De Coninck, « ce sont des dockers ivres et turbulents qui, dès le début, ont affronté la police alors que la manifestation était paisible. (…) Par la suite, des anarchistes se sont infiltrés en fin de parcours »” Trouvé dans : les brèves du désordre.

    Et puisqu’il est question de Belges:
    Dupond-Dupont :
    “Je dirai même mieux : Des Black Blocks déguisés en ouvriers belges…”

  3. adé
  4. adé
    08/11/2014 à 00:51 | #4

    un dièse
    Gregor,
    j’ai vu les photos et je suis peu surpris, un peu quand-même, mais peu : dans Nazi, il y a Socialisme. Il peut y avoir convergence, justement à l’intérieur d’un mouvement qui se heurte à ses propres limites, entre autre nationale, identitaire, compris comme l’ensemble des conditions nécessaire à l’affirmation de la classe ouvrière, tremplin pour la défense de cette condition, à la fois de genre et de classe. Les dockers, les métallos, les nazis, et les anars (j’ai vu des images d’un grand drapeau noir, sans doute improvisé flottant dans la mêlée), beaucoup de mâles dans ces rangs là.
    il y a que les dockers s’en sont pris également à des marocains qui regardaient passer la manif, et ont tabassé un sud-américain qu’ils avaient pris pour un marocain; il y a que les dockers, y’en a beaucoup de partisans de l’extrême -droite, ça m’étonne guère, ici, bassin de Fos/Mer, on en voit qui sont à la CGT (syndicat présenté dans les médias comme “non-réformiste” -aussi curieux que ça paraisse) et qui votent au FN, et faut pas croire qu’ils pourraient pas se comporter comme leur collègues belges, non. Tout cela est très intriqué, et n’importe quoi cohabite avec son “contraire” idéologique. C’est la” nouvelle identité ouvrière”, immédiatement contradictoire parce que peut-être non portée par l’affirmation du travail comme communauté du travail, mais par l’individu travailleur localisé et délocalisable, son appartenance nationale, ou ethnique (les blancs/les autres), voire religieuse. Son rapport avec l’autre, et son rapport à soi, la recherche éperdue et perdue de reconnaissance sociale, voire de reconnaissance masculine, la rage à défendre sa position, alors même que cette position se délite et que les perspectives sont inexistantes.

  5. Stive
    08/11/2014 à 19:07 | #5

    Tout -à-fait d’accord avec Adé.
    Dans la période de restructuration des années 70-80, c’était les gauchistes qui avaient la faveur des dockers les plus combatifs. Et le mieux implantés parmi eux c’était AMADA (Tout le Pouvoir au Ouvriers) avec sa rhétorique maoïste de l’époque qui ne dédaignait pas les actions violents ainsi que les sabotages. Avec la diminution drastique de l’effectif ouvrier d’industrie en Belgique les groupes de type léniniste et autre mouture du même acabit ont disparu ou se sont réduits à quelques individus, gardiens de la doxa. Les manifs syndicales leur donnent l’occasion d’apparaître comme toujours existants.
    Le seul groupe qui s’en est bien tiré, pour l’instant, c’est l'”ex-AMADA” qui s’est réformé en PTB, Parti des Travailleurs de Belgique, qui a changé son discours en troquant les “ouvriers” pour les “gens” et la révolution pour les “riches” contre les “pauvres”(une mouture belgicaine du populisme de gauche). Mais du fait de la perte d’identité de la classe le terrain devient fertile au développent de l’idéologie “nationale” et ” socialiste” comme le décrit Adé. Les confusions politiques au sein du prolétariat ont de beaux jours devant elles
    Après 20 ans de gouvernements de coalition avec les socialistes, principalement de Wallonie, ainsi que les mesures d’austérité qu’ils ont couvertes tout en prétendant préserver les acquis car, sans eux, se serait pire, se fait jour un certain mécontentement au sein de “la gauche”, ce qui ouvre une opportunité pour les “ex-maoistes”, opportunité qui s’est exprimée, dans une certaine mesure lors des dernières élections fédérales et régionales, ce qui leur donne une représentation à la gauche du PS qui n’en avait pas depuis des décennies.

    A part çà, n’exagérons pas, les titres de certains journaux décrivaient une situation de guérilla urbaine, à part la petite baston avec les flics, la manif était bon-enfant. Probablement la plus grosse manif syndicale depuis plus de vingt ans, plus du double des manifs (3ou 4) sous le dernier gouvernement Di Rupo (socialiste) contre les mesures de rétorsion sur le chômage, les pensions, etc. Elle est d’autant plus massive qu’il n’y avait pas de mot d’ordre de grève, mais tous les absents au poste de travail, syndiqués ou pas, auraient une petite indemnité syndicale. De plus, les responsables syndicaux distribuaient aux participants descendant des trains des billets de 10 euros. Les dirigeants ont mis le paquet pour une réussite qui a été au delà de leurs espérances : ils attendaient 80.000 manifestants. Pour les syndicats l’enjeu est de taille car, s’ils émaillaient une série de revendications propres à toucher les travailleurs, la plus fondamentale pour eux c’est : la concertation sociale. Ils reconnaissent la nécessité de réformer (sans exclusive, tout se discute) mais il tiennent absolument à que le gouvernement et le patronat les consultent d’abord, et que reste en vigueur les négociations des conventions collectives, ce qui est leur fond de commerce. Cependant , comme le faisait remarquer il y a quelques mois (bien longtemps après nous) un journaliste du journal LE SOIR, lors de conventions collectives, “ce qui est nouveau, c’est que ce n’est plus les syndicats qui viennent avec un cahier de revendication, mais les patrons” (asystémie de la revendication).

    Pour terminer, il est prévu fin novembre des grèves régionales tournantes et le e 15 décembre, une grève générale nationale, si les syndicats les maintiennent. D’autres occasions de passer une journée hors de la boite.

  6. Stive
  7. adé
    10/11/2014 à 14:01 | #7

    “Interrogé par l’agence Belga, Yvan Mayeur a une nouvelle fois condamné “avec la plus grande véhémence”, le comportement des fauteurs de trouble qui ont tiré prétexte d’une manifestation sociale pour “démolir un quartier social de la Ville”.

    Il a réitéré son souhait de voir les autorités anversoises ouvrir un dialogue avec les travailleurs du port dont plusieurs dockers ont clairement été identifiés parmi les casseurs et qui n’en seraient pas à leur coup d’essai. Selon lui, des dockers anversois se sont déjà livrés à des actes comparables lors d’une manifestation dans le quartier européen en avril dernier.”
    extrait de l’article Libre Belgique (2ème lien cité par Stive -le 1er lien : résistances news avait déjà été envoyé par Gregor)
    Sur les 115 images aucune évidence pour moi de la présence de nazis, je ne suis pas en mesure de reconnaître les individus tels que les 2 zigues photographiés sur ” résistances news”. Ces 2 zigues étaient là, on ne les voit pas se battre, ni entourés de leurs troupes, on les voit dans la manif, puis on en voit un consulter son portable sans doute ou regarder ce qui se passe…
    L’article du Libre Belgique rapporte que les médias nazis écrivent que la manif est le résultat de la colère du PS belge évincé électoralement…

  8. adé
    11/11/2014 à 13:08 | #8

    Les casseurs ont fait la loi à Bruxelles : plus de 50 policiers à l’hôpital et une Peugeot qui a fait le tour du net

    LaCapitale, 7 Novembre 2014 à 08h53 (extrait)

    Outre la vingtaine de manifestants emmenés à l’hôpital, la police dénombrerait une cinquantaine de blessés dans ses rangs. Julie S., policière, Philippe G., inspecteur, ou encore Stéphane D., un commissaire et ancien de la Fédérale, ont été violemment agressés. Entre autres… « Nous avons été malmenés. Le dispatching était submergé par le nombre de blessés », avouent des policiers. « Les manifestants oublient que nous sommes également des travailleurs mécontents ».
    J’adore.

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