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Violences en marge des manifestations à Athènes

Des heurts ont opposé des jeunes manifestants qui protestaient contre la politique d’austérité à des policiers qui ont tiré des gaz lacrymogènes. Le chef d’un des deux principaux syndicats a été pris à partie.

Environ 10.000 personnes avaient déjà manifesté jeudi soir à Athènes et Salonique. Des cortèges émaillés d’affrontements plus ou moins violents avec les forces de l’ordre. Ce vendredi, manifestations et heurts ont repris dans les grandes villes de Grèce, en proie à une grève qui n’épargne aucun secteur de l’économie. Dans le centre d’Athènes, le chef de la Confédération générale des travailleurs grecs GSEE, Yannis Panagopoulos, a été légèrement blessé à coup de poings lors d’un discours devant le Parlement, par un groupe de jeunes manifestants mobilisés contre les mesures d’austérité du gouvernement.[print_link]

Le groupe s’en est ensuite pris aux gardes en costume traditionnel en fonction devant le parlement, les Evzones, et à des policiers anti-émeutes qui ont lancé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Des escarmouches entre groupes de jeunes, qui ont mis le feu à des poubelles, et des forces anti-émeutes se sont poursuivies pendant quelques minutes tandis qu’une personne a été interpellée.

Pour les syndicats, cette journée constitue un test pour mesurer le degré de mobilisation des troupes. Une banderole du syndicat Pame déployée en face du Parlement proclame en signe de défi : “Non aux mesures antipopulaires, aux taxes et aux coupes du 14e mois, nous poursuivons notre lutte”. Ce front syndical a installé dès vendredi matin une demi-douzaine de piquets de grève devant une série d’entreprises, dont un hôtel de luxe du centre.

Nouvel appel à la grève pour le 11 mars

Tous les secteurs de l’économie sont touchés, les administrations fermées ; et Athènes s’est retrouvée livrée à de gigantesques embouteillages dès le matin, sans aucun transport public pour toute la journée, tandis qu’à Salonique, deuxième ville du pays, les dessertes urbaines étaient suspendues à la mi-journée. Le trafic aérien a cessé à la mi-journée sur tous les aéroports du fait d’un arrêt de travail des contrôleurs aériens, en réponse au mot d’ordre lancé par l’Adedy (300.000 adhérents) qui a également paralysé l’ensemble du secteur public à partir de midi. Les deux compagnies aériennes grecques ont annulé des vols, 17 dont un sur l’étranger pour Olympic Air et 5 pour Aegean Airlines. Et sur les rails, une seule desserte ferroviaire est assurée par destination suite à une grève de 24 heures des personnels des chemins de fer.

Les deux principaux syndicats des secteurs public et privé de Grèce ont d’ores et déjà lancé un nouvel appel à la grève pour le 11 mars, accentuant leur pression sur le gouvernement après l’annonce cette semaine de nouvelles mesures d’austérité. A eux deux, ils représentent environ 2,5 millions de travailleurs, soit la moitié de la population active.
Par TF1 News (D’après agence), le 05 mars 2010 à 13h33, mis à jour le 05 mars 2010 à 14:46

Grèce: heurts dans des manifestations
AFP
05/03/2010 | Mise à jour : 13:46
Le président de la Confédération générale des travailleurs grecs GSEE, Yannis Panagopoulos, a été légèrement blessé à coup de poings aujourd’hui par un jeune homme, lors d’un discours devant le Parlement, pendant une manifestation contre les mesures d’austérité du gouvernement.

Une tasse de café et de l’eau ont été jetées sur Yannis Panagopoulos par un groupe de jeunes avant que l’un d’entre eux ne se jette sur lui pour le frapper à coup de poings, selon des images de la télévision Mega.

Le groupe de jeunes s’en est ensuite pris aux gardes en costume traditionnel en fonction devant le Parlement, les Evzones, et à des policiers anti-émeutes qui ont lancé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Des escarmouches entre des groupes des jeunes, qui ont mis feu à des poubelles, et des forces anti-émeutes se sont poursuivies pendant quelques minutes tandis qu’une personne a été interpellée.

La manifestation des syndicats, qui a rassemblé quelque milliers des personnes, avait lieu sur la place centrale de Syntagma, devant le Parlement où avait lieu le débat sur les sévères mesures d’austérité que les députés doivent voter dans la journée. Les centrales syndicales, GSEE et Adedy, ont lancé un appel à une grève de 24 heures pour le 11 mars afin de protester contre les mesures d’austérité du gouvernement socialiste, visant à faire sortir le pays de la tourmente financière. Les syndicats ont décidé d’accentuer leur mobilisation après un arrêt de travail de trois heures, observé ce jour et qui a paralysé principalement la capitale grecque.

Par ailleurs, de légers incidents ont eu lieu à Salonique, deuxième ville grande dans le nord, où près de 3.000 personnes ont manifesté. Près de 1.000 personnes membres de partis de gauche ont déployé une banderole devant le ministère de Macédoine-Thrace, sur laquelle était inscrit “Non aux nouvelles mesures”.

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