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Brigades rouges

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“Ils avaient entre 20 et 30 ans. Ils étaient originaires de Bari, de Rome et de Reggio-Emilia. Certains étaient étudiants, d’autres ouvriers, artisans, techniciens. L’un d’entre eux venait du monde rural. Ils formaient les « Brigades Rouges ». Le 16 mars 1978, dans une Rome en état de siège, dix d’entre eux parviennent à bloquer le convoi d’Aldo Moro, à tuer son escorte, à l’enlever et à l’enfermer dans ce qu’ils ont appelé “une prison du peuple”. La séquestration de ce dirigeant politique prestigieux, symbole de l’Etat italien, va durer 55 jours. Comme en Allemagne et en Amérique du sud, ils ont exigé pour la libération de leur otage, la libération de 13 combattants révolutionnaires prisonniers. Ils voulaient de fait être reconnus comme une force d’opposition armée. Devant le refus de céder du gouvernement italien, ils achèveront leur otage.

Cet événement, qui concentre en lui la violence des «Années de plomb» en Italie, va paradoxalement sonner le glas d’un mouvement qui s’était fixé comme objectif, dix ans auparavant, de faire la révolution par les armes, de créer une société plus juste par l’affrontement armé avec le Capital et les institutions de l’Etat italien. Cette histoire des Brigades Rouges est reconstituée par 4 membres du commando qui a enlevé, séquestré et tué Aldo Moro.”

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  1. norman
    29/09/2011 à 12:00 | #1

    curieux,alors que la manipulation de la CIA est aujourd’hui avérée, pas un mot dans ce documenteur.

    http://debordiana.chez.com/francais/cavalcanti.htm#2

  2. pepe
    29/09/2011 à 18:39 | #2

    je n’ai pas encore vu le documentaire mais le sujet est abordé dans l’interview de Valerio MORUCCI, recension du film, dans le Monde d’hier

  3. luc
    29/09/2011 à 19:16 | #3

    Valerio Morucci dissocié de la colonne romaine, c’est Mario Morettidans le livre brigate rosse une histoire italienne, il décrit le moment de la dissociation de Moretti au cours du procés Moro ter ( 325 du livre cité)Et plus grave dans le personnage de Morucci, dans l’article du monde du 28 septembre vaerio Morucci écris des afffirmation lourde de sens en parlant de Battisti” je ne me prononce pas sur son cas,mais il ne peut pas rentrer en italieen négociant une remise de peine comme la plus part des exilés italiens l’ont fait toujours ces dernières années” . pourquoi ce film avec un commentaire avec voix off très politique(puant). Comme dit Moretti à la page 349: une amnistie pour les prisonniers est une nécessité”… Je ne veux pas écrire plus à la place des réfugié-e-s. c’est à eux qui peuvent nous donner plus de clefs pour comprendre où ils sont trompés dans cette guerre.

  4. arrh
    06/10/2011 à 15:45 | #4

    @norman
    elle n’est avérée que chez les stals et les théoriciens du complot

  5. pepe
    06/10/2011 à 20:21 | #5

    Après visionnage de cet excellent document, je suis moi aussi sidéré qu’on ne trouve rien d’autre à en relever que la manipulation par la CIA ou qui on voudra. De toutes façons, qui que ce soit qui ait manipulé ou pas les BR, c’est passionnant de voir ainsi décortiqué ce moment fort de la luttes de classes des annes 70. La naissance des BR dans les usines du Nord de l’Italie, la montée en puissance des jeunes prolos immigrés du Sud face et dans les syndicats, le contexte politique de la période… tout cela dépasse largement les éventuelles anecdotes policières. La critique théorique a été faite et refaite dix fois depuis. reste qu’il est passionnant d’entendre ces protagonistes décrire leur parcours singulier…. je vais essayer de poster l’intégralité des deux documentaires sur dndf.. si j’y arrive!

  6. norman
    07/10/2011 à 09:19 | #6

    @arrh
    extrait de wikipedia “moro” :

    “Certains ont suggéré que les Brigades rouges avaient été infiltrées ou manipulées, pour discréditer la cause communiste, par les services secrets américains (via Gladio). Guy Debord lui met plutôt en cause des services secrets italiens7 . Cette théorie se fonde sur le fait que l’effort fourni par Moro pour intégrer des communistes au sein du gouvernement n’avait pas reçu l’approbation des États-Unis. Aucune preuve n’a pu être trouvée pour l’appuyer.

    Il est néanmoins établi que le gouvernement italien, conseillé par des fonctionnaires américains, a délibérément fait échouer les négociations. Dans un documentaire d’Emmanuel Amara (2006) réalisé pour la série de France 5, « Les derniers jours d’une icône », Steve Pieczenik, un ancien négociateur en chef américain ayant travaillé sous les ordres des secrétaires d’État Henry Kissinger, Cyrus Vance et James Baker, raconte comment il a participé au court-circuitage des négociations afin qu’elles n’aboutissent pas, avec comme recours éventuel de « sacrifier Aldo Moro pour maintenir la stabilité politique en Italie ». « J’ai instrumentalisé les Brigades rouges pour tuer Moro », ajoute-t-il. Un peu plus tard, dans le même documentaire, Francesco Cossiga, ministre de l’Intérieur de l’époque, confirme cette version des faits8. C’est aussi la conclusion à laquelle est arrivé le journaliste d’investigation américain Webster G. Tarpley.”

    une video:
    http://www.dailymotion.com/video/x4ajky_a-propos-de-la-mort-d-aldo-moro-1-2_news?start=12#from=embed

  7. un prolétaire
  8. pepe
    07/10/2011 à 11:25 | #8

    @norman
    Il n’y a aucun doute sur le fait que l’enlèvement d’Aldo Moro a fait carburer tout le microcosme politoco-mafioso-policier. Cela n’enlève rien à l’interêt du mouvement italien de l’époque. Nous ne sommes pas là pour déciller les naïfs mais pour comprendre et combattre le monde dans lequel nous survivons. Les meilleurs services secrets du monde n’ont jamais rien pu faire face aux révolutions et autres moments forts de la lutte des classes. La politique n’est qu’un des aspects, un des outils du mode de production capitaliste. Elle n’en est ni le mensonge ni le détournement
    En deux mots, nous nous foutons des thèses complotistes

  9. arrh
    07/10/2011 à 11:47 | #9

    @norman
    Que la DC n’ait rien fait pour sauver Moro, et qu’ils aient été ou non conseillés par les EU, n’est qu’une position tactique, en rien une manipulation.
    Sauver Moro, ça aurait été une victoire pour les BR, et aucune force politique italienne ne souhaitait ça.

  10. norman
    07/10/2011 à 14:12 | #10

    @pepe
    comment pouvez vous prétendre comprendre le monde si vous appelez “complot” tout ce qui échappe a vos oeilleres ?
    lisez les” mémoires du cardinal de Retz”,vous comprendrez ùieux comment il faut comprendre.
    et comme le remarquait très justement Gianfranco Sanguinetti:

    Le point de départ pour chacun de ces gauchistes est le manque d’argent ; ils commencent alors par quelques hold-ups, après ils kidnappent un bourgeois riche, après ils ont beaucoup d’argent qu’ils ne savent pas bien employer « pour la cause » ; et alors se prépare l’infrastructure pour le terrorisme proprement dit, appartements, voitures, armes, radio, etc. Et font ce simple raisonnement : ce que j’ai fait jusqu’ici a été assez aisé, mais personne n’en parle ; faisons quelque chose dont tout le monde soit obligé de parler, et qui frappe l’adversaire de classe. Et parmi toutes les choses dont tout le monde est obligé à parler, dans le champ des luttes de classes, l’acte terroriste est évidemment celui qui assure aux moindres frais ce résultat. Mais il n’assure que ce résultat, la plupart des fois. L’esprit du terroriste moderne n’est pas pratique, en ce sens qu’il n’est pas l’esprit de quelqu’un qui fait un coup pour jouir des avantages qu’il en retire, ou des effets réels qu’il déclenche ; il est plutôt l’esprit d’un voyeur qui met le miroir sur le plafond pour se voir baiser, ou même, à défaut de cela, pour se voir être baisé. Tout ce qu’il fait, il le fait pour le revoir déformé et exagéré dans le miroir du spectacle. Puisque tuer un Moro quelconque, ou un Giscard, fait aujourd’hui plus de bruit qu’autrefois poignarder César en personne, n’importe qui peut se croire plus grand et plus redoutable que Brutus. Ce fait, joint à cet autre qu’il y a plus de Moro que de César, aujourd’hui, met le rôle de Brutus à la portée de tout le monde.’

    et plus loin:
    “Certainement ils sont très arriérés en fait de conscience historique, ne connaissent ni l’art ni l’art de vivre, et ils n’arrivent même pas à saisir cette simple vérité, que quand des gens qui se présentent révolutionnaires agissent d’une manière dans laquelle pourraient aussi bien agir les services secrets, déjà leur condamnation a été prononcée”

  11. un prolétaire
    11/10/2011 à 11:37 | #11

    Re-salut, je suis alle trop vite du coup j’ai fait des conneries, pardon jre commence.

    episode 1 :

    http://www.megaupload.com/?d=0XTXS3BA

    episode 2 :

    http://www.megaupload.com/?d=ESZD9S9J

    Un peu relou votre débat sur le complot non pourquoi plutot ne pas plutot se poser la question si l’hypothese des BR étaient politiquement valable et socialement réalisable ? (ce que je ne pense pas par ailleurs)

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