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Syrie : Des chars investissent Hama à la veille du ramadan

  1. A.D.
    01/08/2011 à 11:54 | #1

    SYRIE. Au moins 100 morts dans l’assaut de l’armée contre Hama :
    source : Nouvel Obs

  2. norman
  3. pepe
    02/08/2011 à 10:55 | #3

    Avec le site envoyé par norman, on entre dans la célèbre polémique de la vraie information: celle du pouvoir, celle des contre pouvoirs, des contre pouvoirs manipulés, du complot pour nous informer ou nous enfumer…..
    Vu d’ici (de dndf), aucune information n’est ni pertinente ni fausse.
    on prend tout et on se fait l’opinion qu’on peut. Quand bien même il y aurait 1500 morts et non pas 3000, quand bien même le frères musulmans tireraient certaines ficelles, ce qui nous intéresse c’est ce qui bouge , se transforme, pourquoi cela bouge dans le contexte général, vers ou l’ensemble nous emmène.
    On ne fait pas de politique, on cherche à comprendre les lignes de front.

  4. norman
  5. pepe
  6. norman
    02/08/2011 à 18:54 | #6

    @pepe
    cela devient vraiment désormais facile de classer tout tentative critique sous le terme “théorie du complot”.
    outre le fait, que les complots, sont monnaie courante en politique,(lire les mémoires du Cardinal de Retz),il s’agit surtout pour les journalistes de se dédouaner,et de faire oublier a quel point la presse a abandonné toute rigueur pour recopier bêtement des dépêches sans indications d’origines et sans la moindre vérification.
    voici un exemple:
    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/syrie-l-armee-entre-dans-un-village-reunion-controversee-d-opposants-28-06-2011-1512132.php
    c’est la une du parisien du 28 juin qui nous montre la manif des opposants
    si vous avez photoshop, passez la photo au zoom
    vous ne verres pour seul slogan que des portraits de Hassad !

  7. A.D.
    02/08/2011 à 22:49 | #7

    Lorsque Bachar Al Assad est porté à la présidence de la République, en juillet 2000, une vague d’espoir soulève les Syriens. Se méprenant sur les intentions d’ouverture et sur la réalité de l’autorité de l’héritier, ils se réunissent par centaines, dans la plupart des villes, au sein de forums de discussion, pour formuler des revendications, dégager des priorités et commencer à s’organiser. Des lettres ouvertes au nouveau président, des pétitions, des déclarations, des communiqués politiques appelant à l’ouverture et à la participation politique sont signés et publiés. Des Comités de Relance de la Société Civile sont créés dans l’ensemble du pays. Les partis de l’opposition traditionnelle, regroupés pour la plupart dans le Rassemblement National Démocratique, reprennent leurs réunions et tentent de relancer leurs activités totalement interrompues depuis deux décennies. Des associations de Défense des Droits de l’Homme commencent à travailler, recueillant et publiant des témoignages sur les exactions des forces de sécurité.

    La fin du Printemps de Damas, en septembre 2001, et la condamnation à cinq ans de prison de ses principaux animateurs – dix ans pour le Dr Aref Dalileh dont le crime est double, puisqu’il est à la fois opposant et alaouite… c’est-à-dire traitre à une communauté que le régime veut entièrement à son service – dissipent les rêves des opposants. Mais elles ne mettent pas un terme définitif à leur volonté de se faire entendre et d’obtenir une modification du mode de fonctionnement du régime. A l’intérieur, des opposants communistes sortent de la clandestinité dans laquelle ils se terraient depuis près de 20 ans et, en 2004, tiennent un congrès au cours duquel ils donnent à leur formation le nom de Parti Démocratique du Peuple. Pourchassés à la fin des années 1980 et au début des années 1990, les militants et militantes du Parti de l’Action Communiste libérés de prison montrent qu’ils n’ont rien perdu de leur dynamisme et de leur vitalité. A l’extérieur, les Frères Musulmans, dont Bachar Al Assad a refusé la main tendue, tentent à plusieurs reprises de réorganiser l’opposition. En Syrie et dans la diaspora, des dizaines de partis politiques plus ou moins éphémères sont créés, inscrivant la démocratie dans leur dénomination et dans leur programme, et attestant du désir de leurs fondateurs de réveiller leurs compatriotes et de prendre la part à laquelle ils ont droit dans la vie politique.

    En octobre 2005, une Déclaration de Damas pour un Changement National Démocratique est rendue publique. Elle réunit la majorité des partis et un grand nombre de personnalités de l’opposition. Les communistes et les nassériens y côtoient des libéraux. Les Frères Musulmans la soutiennent. Cette nouvelle tentative d’unification des bonnes volontés, qui s’inscrit dans une perspective de réforme progressive et non de révolution, montre que, en dépit de la répression qui s’abat sur eux depuis la fin du Printemps de Damas, les Syriens n’ont pas renoncé à obtenir par des voies pacifiques une transition du régime vers un système démocratique. Face à ce nouveau défi, le régime se cabre et, s’abritant derrière le traditionnel “complot de l’étranger”, il recourt encore une fois à la manière forte. L’organisation, le 1er décembre 2007, du premier conseil national de la Déclaration, qui réunit plus de 150 personnes de toutes tendances, en provenance de tout le pays, au domicile de l’ancien député et homme d’affaires Riyad Seif, est “le brin de paille qui fait ployer le chameau”. Comme en 2001, les principaux animateurs du mouvement sont arrêtés et, condamnés au début de 2008 pour des motifs fallacieux par une Justice aux ordres, ils entrent ou retournent en prison pour deux ans et demi supplémentaires.

    Entretemps, plusieurs signataires d’un manifeste appelant au rééquilibrage des relations entre la Syrie et son voisin libanais, la Déclaration Beyrouth-Damas Damas-Beyrouth, ont fait aussi les frais de la tendance du régime syrien à considérer comme une trahison l’expression du moindre point de vue critique. Inclus dans cette charrette, en mai 2006, et condamné pour des raisons sans rapport avec celles rendues publiques, l’opposant Michel Kilo avait pourtant accepté, fin 2004 et début 2005, d’apporter son concours à la réflexion que menaient alors les baathistes, dans la perspective de leur 10ème congrès régional (juin 2005), sur une nouvelle formulation de leurs fondements dogmatiques. Les avocats et autres défenseurs des Droits de l’Homme sont également la cible d’une répression dont l’objectif est de réduire au silence toute voix discordante. Après Anwar Al Bounni, la Justice ordonne l’enfermement de Mohannad Al Hasani et de Haytham Al Maleh.

    Ces quelques lignes devraient suffire pour rappeler à ceux qui ont pour unique grille de lecture la théorie des grands complots impérialistes que l’aspiration du peuple à la liberté n’est pas nouvelle en Syrie, que les Syriens n’ont pas attendu mars 2011 pour revendiquer à leurs risque et péril plus de démocratie dans leur pays, et qu’ils n’ont pas eu besoin d’incitations de puissances hostiles à la Syrie pour descendre dans les rues, quand ils en ont eu la possibilité, afin de crier qu’ils en avaient assez des agissements des services de sécurité et qu’ils ne voulaient plus être humiliés.

    Le peuple syrien ne veut plus être humilié

    Avant de devenir un mouvement de revendication politique, la contestation populaire qui a débuté le 15 mars en Syrie s’est articulée autour de deux slogans extrêmement simples : “Le peuple syrien veut la liberté” et “le peuple syrien ne veut plus être humilié”. Il faut avoir vécu en Syrie plus que le temps d’une excursion touristique pour prendre la dimension de l’assujettissement et de l’humiliation vécue au jour le jour par la population syrienne, qui s’attache avec dignité à ne rien laisser paraître auprès des visiteurs de l’étendue de sa rancœur. Il faut avoir parlé à d’autres interlocuteurs que ceux que le régime désigne à ses hôtes officiels pour comprendre la désaffection des Syriens pour ceux qui les gouvernent en général, et pour ceux qui sont censés garantir leur sécurité en particulier. En privé, les hommes de religion, qui sont étrangement les seuls interlocuteurs non institutionnels proposés par la Syrie laïque aux hommes politiques occidentaux, comme les hommes d’affaires, parfois embrigadés dans les holdings présidentielles à leur corps défendant, se laissent de temps en temps aller à révéler l’étendue de leur rejet pour un système dont ils profitent, certes, mais qui les traite depuis des décennies avec aussi peu d’égard que le reste de la population, les maintenant dans une situation d’asservissement et ne leur épargnant aucune vexation.

    C’est au début des années 1980, s’il faut fixer une date à cette dérive, que la population syrienne a été livrée au bon vouloir des appareils dits “de sécurité “. A cette époque, le président Hafez Al Assad, qui est sorti vainqueur de son bras de fer avec les Frères Musulmans mais qui a perçu à cette occasion que son régime souffre de rejet de la part d’une bonne partie de la population décide, pour préserver sa pérennité au pouvoir, puis pour assurer le transfert de sa fonction à l’un de ses fils – Basel Al Assad d’abord, puis, après son décès accidentel en janvier 1994, Bachar Al Assad -, de retirer la direction de l’Etat et le contrôle de la société au Parti Baath, qui lui a été de peu d’utilité dans la guerre civile, et de les remettre entre les mains des services de renseignements, qui y ont joué un rôle essentiel. Cette modification a deux conséquences. Politiquement, elle aboutit à marginaliser le parti en principe “au pouvoir”, qui n’est plus convoqué en congrès pendant quinze ans, de 1985 à la mort de Hafez Al Assad, en juin 2000. Une semaine après la disparition du chef de l’Etat, un 9ème congrès est finalement réuni dans l’urgence. Il faut en effet porter Bachar Al Assad, qui n’a jamais occupé aucune fonction dans le parti, au poste de secrétaire régional, pour en faire le candidat naturel à la succession. Socialement, elle débouche sur une mise sous tutelle de la population par les moukhabarat. Protégés par un décret leur garantissant une totale immunité, même en cas de mort d’hommes, leurs chefs ne tardent pas à s’accoquiner avec les personnalités les plus riches et les plus puissantes du pays, au service desquelles ils mettent, moyennant rétribution et participation aux bénéfices, le savoir faire de leurs agents dans la manipulation, l’intimidation, la répression et la suppression des opposants. Aussi longtemps qu’ils restent soumis à son autorité et adhèrent à son projet dynastique, Hafez Al Assad ferme les yeux sur leurs agissements. Ils se transforment donc en parasites, vivant au crochet des Syriens qu’ils terrorisent, non seulement pour les contraindre à se plier en silence aux désidératas du pouvoir, mais également pour forcer les entrepreneurs et les commerçants à les accepter comme partenaires ou associés, ou pour extorquer des autres, travailleurs, fonctionnaires, paysans, artisans, membres des professions libérales… l’acquittement d’un certain nombre de “redevances”, indues mais utiles à leur sécurité.

    Au début des années 2000, la liste des formalités ordinaires de la vie quotidienne requérant une autorisation de l’un ou de l’ensemble des services de sécurité est proprement ubuesque. Il en coûte fort cher aux simples Syriens, puisque, si l’aval en question peut se justifier par l’obsession sécuritaire du régime, il n’est jamais accordé, bien entendu, avant le versement d’une gratification aux agents concernés. Aucun secteur d’activité n’échappe à ce système, qu’il s’agisse d’une recherche d’emploi, d’une demande de passeport, d’une autorisation de voyager… Instruit du mécontentement populaire, Bachar Al Assad ordonne, lorsqu’il a besoin du soutien de la population syrienne au milieu des années 2000, de supprimer les autorisations préalables des services de sécurité dans une petite centaine de situations dépourvues du moindre enjeu stratégique, où elles avaient fini par devenir la règle : l’ouverture d’une échoppe de coiffeur, l’organisation d’une cérémonie de mariage, la gestion d’un Internet café, la garde d’enfants à domicile… Mais, en réalité, la directive présidentielle reste sans effet, les agents des moukhabarat n’étant nullement disposés à perdre ce qui constitue pour eux autant de sources de profits, et les Syriens préférant en fin de compte être pressurés mais obtenir les autorisations demandées, plutôt que se heurter à une fin de non de recevoir de la part de services de sécurité soudain devenus aussi zélés que vertueux.

    Du blog du monde cité par pepe;
    La photo du rassemblement anti est vraisemblablement une photo des pros, oui les journalistes vendent tout ce qu’ils peuvent, oui la syrie a des ennemis malveillants et pourquoi pas manipulateurs, mais aussi le pouvoir peut rassembler des foules par pression, par affinité ou en payant d’une façon ou une autre les participants, certains d’entre eux sont les policiers, les militaires et les affidés, d’autres non qui aiment le leader, mais comme on peut lire sur le blog ci-dessus, la Syrie a ses propres démons, des démons qui ont quelque chose à faire à présent avec la crise de reproduction mondiale et ce qu’elle implique inévitablement de géopolitique, comme disent les blaumachen…
    Salut

  8. A.D.
  9. norman
    05/08/2011 à 08:59 | #9

    @A.D.
    je vais vous donner une clé:
    lorsque vous voyez ce long ruban aux couleurs du drapeau syrien,il s’agit d’une manifestation pro Assad.
    comme quoi “l’immonde” tombe dans le même travers que “le Parisien”,et cela n’est pas étonnant puisqu’ils avouent tous les deux que leur seul source d’information provient d’un Syrien basé a Londres !
    Faut-il douter de la misère de la presse ?

  10. A.D.
    06/08/2011 à 10:57 | #10

    Salut Norman,

    J’avais remarqué le coup du ruban : même ruban que dans la photo du” Parisien”, cependant pas de portraits de Assad dans celle du “monde”, bidouillage ? échaudage ?, etc…
    salut.

  11. A.D.
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