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Chômage : Emeute de jeunes prolétaires espagnols

L’espace du monde capitaliste restructuré est un zonage qui se déploie de façon « fractale » à toutes les échelles : monde, continents, aires, pays, régions, métropoles, quartiers. A chaque niveau d’échelle, se côtoient et s’articulent : un noyau « surdéveloppé » ; des zones constellées de focalisations capitalistes plus ou moins denses ; des zones de crises et de violence directe s’exerçant contre des « poubelles sociales », des marges, des ghettos, une économie souterraine contrôlée par des mafias diverses.

Dans un tel « nouvel ordre mondial », la question de la distinction entre opération de guerre et opération de police n’a plus un grand intérêt. La restructuration actuelle est une autre organisation de l’espace de la reproduction du capital et une autre organisation de la violence. Les formes d’interventions sont celles de la discipline. Si le principal résultat du procès de production c’est la reproduction du face-à-face entre le prolétariat et le capital, que de ce face-à-face découle ipso facto le premier moment de l’échange entre le capital et le travail (achat-vente de la force de travail) ne va pas de soi. Au “centre” ou à la “périphérie”, ces distinctions ont été mises en abimes à tous les niveaux d’échelle, la situation de la force de travail est fondamentalement la même : la force de travail existe face au capital comme force de travail sociale globale. Alors qu’elle est dans les aires développées globalement achetée par le capital et individuellement utilisée, il n’y a pas d’achat global dans les nouvelles périphéries. D’où l’importance partout de la disciplinarisation de la force de travail face à un prolétaire redevenu, en tant que prolétaire, un pauvre.

« Ballade en novembre » novembre 2005 

http://meeting.communisation.net/archives/meeting-no-3/les-textes-non-publies-23/article/ballade-en-novembre

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La répartition des emplois du gouvernement met le feu au quartier de Melilla 

 espagne janv 14

Melilla (Tamelilt ou Mritch en tamazight1 [« la blanche »] est une ville autonome espagnole située sur la côte nord-ouest de l’Afrique, en face de la péninsule Ibérique, appartenant à la région géographique du Rif oriental et formant une encoche dans le territoire marocain.

Vidéo des affrontements du  10 janvier 2014

http://www.telecinco.es/mdsvideo/popup.html?contentId=MDSVID20140110_0212&clippingId=17.jpg&clippingContentId=MDSVID20140110_0212&clippingWidth=654&clippingHeight=371&time=44.619

Des armes à feu, des cocktails Molotov, des barricades de conteneurs et de pneus… Les quartiers de la reine régente Maria Cristina Monte et La Cañada, les plus marginaux de Melilla,  ont vécu cette nuit, pendant quatre heures, des scènes de violence qui a pris fin avec un nombre inconnu de blessés. La cause des émeutes, qui se répètent chaque année, est la publication par le Bureau du gouvernement et de la ville de la liste des voisins qui ont été choisis pour des postes au moyen de plans de travail.

Les habitants de la rue ont demandé que la police n’utilise pas de gaz car  il pénétrait dans les maisons “Il y a des enfants dans les maisons. Arrêtez de balancer des gaz” criait une voisine et la police répondait :”Tu n’as qu’à leur demander à eux”. Tout au long de la soirée les jets de pierres ont alterné avec des tirs de cocktails depuis un bâtiment où les instigateurs des troubles s’étaient retranchés. Afin de gêner l’action de la police les individus en question avait coupé l’électricité, plongeant dans l’obscurité tout le secteur. Un périmètre policier, nationale et municipale, a été mis en place afin d’éviter que d’autres personnes se joignent aux protestataires et afin d’assurer la sécurité des gens enfermés chez eux.

 Les plans d’emploi offrent un travail pour six mois à mille euros le mois environ “Avec cet argent une famille peut faire aller le reste de l’année -rapporte un habitant de La Cañada- cependant si toute la famille est au chômage, cette famille n’aura pas de quoi vivre”.

http://berthoalain.com/2014/01/11/chomage-emeute-a-melilla-10-janvier-2014/

« Fils, musulmans pour la plupart chômeurs espagnols venant de l’Andalousie, la Catalogne, Valence, Madrid et ainsi de suite»

Depuis le début de la crise en 2008, la population de Ceuta a augmenté de 9,2% (de 77 389 à 84 504 habitants), Melilla de 17,2% (de 71 448 à 83 762) en raison de leurs taux de natalité élevés et, surtout, l’immigration en provenance de la péninsule.

http://politica.elpais.com/politica/2013/12/09/actualidad/1386615099_229818.html

 

 

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