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Gilets jaunes, colères noires et interclassisme, une note de travail de la revue “Théorie communiste”

“Théorie Communiste” vient de publier un texte de travail au sujet du mouvement en cours sur son blog, “la soute”

La France qui roule des clopes et fume au diésel

(Elle fait aussi griller des merguez et apprécie « le jaune », pas seulement en gilet)

“Dans le mouvement des gilets jaunes, la reven­di­ca­tion com­mune porte sur le niveau de vie et plus pré­ci­sé­ment, à l’intérieur de ce qui l’affecte, l’ensemble des dépenses contraintes et parmi elles, celle que tout le monde désigne comme « la goutte d’eau qui a fait débor­der le vase » : l’augmentation du prix des car­bu­rants (prin­ci­pa­le­ment le gazole). La ques­tion est celle du niveau de vie, des reve­nus. Mais cette ques­tion ne demeure pas une ques­tion éco­no­mique, elle devient immé­dia­te­ment poli­tique. Les taxes, les impôts, c’est l’Etat. C’est dans cette immé­diate muta­tion de l’économie en poli­tique que l’interclassisme trouve sa forme qui le défi­nit et le conforte. La résul­tante n’est jamais socia­le­ment neutre mais consacre dans l’interclassisme, l’hégémonie d’une de ses com­po­santes : les arti­sans et petits patrons qui fédèrent le « peuple».

La note de travail, ICI

  1. vlad2
    29/11/2018 à 13:12 | #1

    Un début de réflexion au présent ?

    Classes d’encadrement et prolétaires dans le « mouvement des gilets jaunes »
    mercredi 28 novembre 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 28 novembre 2018).

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article2519

    https://agitationautonome.com/2018/11/25/classes-dencadrement-et-proletaires-dans-le-mouvement-des-gilets-jaunes/

    Comprendre les Gilets Jaunes (et les enjeux politiques qui vont avec)

    https://danslanebuleuse.fr/2018/11/28/comprendre-les-gilets-jaunes-et-les-enjeux-politiques-qui-vont-avec/

    mercredi 28 novembre 2018
    TROP TARD MACRON POUR RECYCLER LE MOUVEMENT SOCIAL EN « ECOLOGIE POPULAIRE » !

    « Enfermée dans une posture de supériorité morale, la classe dominante a balayé d’un revers de main tout diagnostic du monde d’en bas ». Christophe Guilluy (No society p.149)

    https://proletariatuniversel.blogspot.com/2018/11/trop-tard-macron-pour-recycler-le.html

    Questions pour ceux qui luttent face aux CRS :
    Maison du Peuple de Saint-Nazaire et alentours

    https://www.facebook.com/Maison-du-Peuple-de-Saint-Nazaire-et-alentours-272152786819209/

    Les stations-service européennes hors du diesel: la grève d’une raffinerie française aggrave la crise

    par Tyler Durden
    Mer., 28/11/2018 – 22:44

    Écrit par Mike Shedlock via MishTalk,

    Le diesel est rare en Europe. La situation est sur le point de se dégrader avec la fermeture de la plus grande raffinerie française.

    Bloomberg rapporte que les ennuis du diesel en Europe s’aggravent alors qu’une grève stoppe la raffinerie de pétrole française .

    Total SA, le plus grand raffineur de France, est sur le point de fermer sa plus grande usine du pays, Gonfreville, une centrale de 247 000 barils par jour en Normandie, en raison d’un conflit de travail, a déclaré mardi un porte-parole de la société. À quelques centaines de kilomètres, aux Pays-Bas, les stations-service de ravitaillement se font rares en raison des contraintes d’expédition sur le Rhin, selon Royal Dutch Shell Plc.

    Le 20 novembre, Shell avait annoncé une réduction de la production sur son site de raffinage de Rheinland, le plus grand complexe de ce type en Allemagne, en raison des faibles niveaux d’eau du Rhin. Dans un tweet mardi, la société a déclaré qu’elle était temporairement incapable de fournir des stations-service sans personnel aux Pays-Bas.

    Les stations-service allemandes étaient déjà à sec en raison de la situation sur le Rhin, un important couloir de transport de produits pétroliers qui relie les Alpes suisses au nord-ouest jusqu’aux Pays-Bas. La Suisse a libéré des stocks de carburant d’urgence en raison de la situation sur le fleuve.

    La prime par baril de diesel sur le Brent – un autre indicateur de la vigueur du marché – s’est établie à 15,96 dollars mardi, le plus élevé de la période de l’année en six ans……

    https://www.zerohedge.com/news/2018-11-28/european-gas-stations-out-diesel-french-refinery-strike-deepens-crisis

    29 novembre 2018

    VISITES DE LA POLICE ET DU FISC À LA GLORIEUSE DEUTSCHE BANK, LA FRANCE N’A RIEN COMPRIS!

    La glorieuse Deusche Bank  de la glorieuse Allemagne devant la quelle nous sommes à genoux 24H sur 24 est à l’agonie sous tous les  aspects. Elle ne vaut plus rien Bourse, elle n’est plus recapitalisable, on refuse ses dettes, ses CDS sont dilatés, sa signature sur les marchés de dérivés est considérée comme douteuse.

    La DB est l’enfant malade du système allemand, atteint d’un cancer et sa maladie n’est pas cantonnée.  La DB c’est l’Allemagne, c’est son talon d’Achille et le gouvernement français ne le comprend pas et le l’utilise pas.

    Ce gouvernemnt n’a rien compris aux relations entre pays: elles sont fondées sur la force et le chantage, c’est ce que fait l’Allemagne et au lieu de faire comme elle le gouvernement français réagit comme un gamin , il se couche.

    Le lien enrte la DB et son souverain est évident et personne n’ose déplaire à l’Allemagne et tracer ce lien: en cas de défaillance de la DB, le budget , l’endettement et la situation financière de la Grande Allemagne implose. C’est l’Allemagne qui a besoin de l’aide de ses voisins, eh oui!

    Macron n’a pas l’étoffe c’est évident ; il a l’étoffe vis a vis des plus faibles qu’il méprise et martyrise mais il n’a pas l’étoffe pour affronter le colosse aux pieds d’argile qu’est l’Allemagne.

    La situation de la DB avec le risque potentiel pour l’Allemagne est bien plus grave que la situation des banques italiennes vis a vis de leur souverain, c’est cela que Macron ne comprend pas.

    L’Allemagne n’est pas en position de donner des leçons à qui que ce soit , d’ailleurs on ne le dit pas mais Merkel est couchée à longueur de journée devant Trump, elle crève de peur de lui déplaire car elle sait que sa DB et son secteur auto peuvent tomber d’une pichenette.
    Merkel est une baudruche et Macron au lieu d ‘être lucide et de le voir et d’en tenir compte préfère terroriser son peuple.

    https://brunobertez.com/2018/11/29/visites-de-la-police-et-du-fisc-a-la-glorieuse-deutsche-bank-la-france-na-rien-compris/

  2. pratique
  3. salle des machines
    30/11/2018 à 11:44 | #3

    le premier texte a déja été signalé par pepe

  4. ânonime
    16/02/2019 à 02:01 | #4

    sans oublier les, précieuses bien que ou parce que rares, interventions de RS, n’est-ce pas étrange que depuis le 27 novembre (2 mois et demi) on ne dispose sur le “mouvement des gilets jaunes”, de la part de Théorie Communiste, que de cette “note de travail” ?

    n’est-ce pas encore plus étrange que de la part des théoriciens (sérieux ou réputés tels) de la communisation, on n’ait rien sur DDT21 de la part de Gilles Dauvé et Tristan Leoni, et rien sur le site Hic Salta de Bruno Astarian (qui aura du mal à nous faire deux fois le coup de “la solitude de la théorie communiste) ?

    il y a quelque chose qui ne tourne plus du tout rond, ou alors trop carré, dans la “pratique théorique” de ce milieu. Peut-être en a-t-il toujours été ainsi, mais quelque chose s’est produit qui fait que son décalage avec le réel, pour faire court, apparaît encore plus grand à l’occasion de ce soubresaut français dans la crise tous azimuts du Capital

    pour le pire de ce milieu, un petit billet d’hier :

    POURQUOI LEURS FILLES SONT SOURDES ?
    pour le gras et l’italique, ici :
    http://patlotch.forumactif.com/t60-mesaventuriers-de-la-classe-perdue#1417

    une fois que tu as compris comment fonctionne une théorie de la révolution prolétarienne, communisation entre autres, et comment ils fonctionnent eux, cad quelle est leur méthode pour la mettre en “pratique théorique” à l’occasion de telle ou telle lutte, tu peux le faire aussi bien qu’eux, deviner quelle analyse ils feront de cette lutte, et comment ils vont en extrapoler les suites possibles sur la base de leurs présupposés idéologiques. Ça donnera par exemple, avec le “mouvement des Gilets Jaunes” (toute ressemblance avec la réalité est à imputer à cette dernière) :

    1) phase d’observation et d’hésitation : « Avons-nous bien à faire à la lutte des classes ? Quelle place y tient le prolétariat ? Devons-nous y participer ? »

    2) « Il y a “interclassisme”, mais nous devons participer » (ou non selon la dose militante subjectiviste et objectiviste)

    3) « Alors que c’était plutôt les classes moyennes (d’en-bas) qui dominaient au départ, avec des revendications populistes, le (vrai) prolétariat prend de plus en plus d’importance sur les ronds-points et dans les blocages. »

    4) « Les violences policières et la répression sont telles qu’il est normal que le mouvement faiblisse. » (ou au contraire « se durcisse », mais toujours avec « une motivation de plus en plus grande »)

    5) tout au long de ces observations éblouissantes (mêmes les borgnes y sont rois), des remarques ou des textes “théoriques” allant de la prudence au regard du dogme établi à la nécessité d’amender la théorie dans le sens de l’insurrection qui vient, l’émeute prime, : la reproduction, par la circulation des marchandises et leur transport qu’il convient donc de bloquer… prime sur la production industrielle de marchandises-valeur par la classe ouvrière “à l’ancienne” manipulée par “les-syndicats”, puisque sans eux, c’est évident, la classe ouvrière aurait aboli le Capital depuis belle lurette : « les Gilets jaunes a- partis politiques et a-syndicats ne l’ont-ils pas compris, camarades ? »

    6) le tout s’accompagne de “débats” ou ne sont livrées que les versions “optimistes” et “pessimistes” de la situation et de ses potentialités, considérations sur “notre rôle”, etc.

    à noter que le plus souvent dans leurs analyses le grand absent est le pouvoir de l’État et du Capital, seule classe effectivement constituée et consciente de l’être. De cette absence de dialectique des contradictions pouvoir-mouvement dans son implication réciproque découle l’impossibilité donc l’incapacité à comprendre ce qui se passe et où ça va nécessairement

    7) le mouvement se tassant et finissant par s’arrêter, une séquence de silence est ouverte dans laquelle la plupart ne reconnaîtront pas qu’ils se sont manifestement plantés, et moins encore qu’armés d’une telle “théorie de la révolution” et de pareilles méthodes, ils ne pouvaient que se planter

    Cool plus tard, des textes longs comme un jour sans pain viendront livrer l’analyse des analyses, qui resteront dans les annales du “milieu” comme le dernier état de la bible révolutionnaire, livrés à la critique songeuse des Patlotch pour les siècles des siècles, Amen

    ne vous demandez pas pourquoi leur filles sont sourdes, elles n’en peuvent plus de supporter papa en professeur de l’être de son néant, maman en version genre, l’aîné et le cadet… de leurs soucis

    sachez que tous ceux qui raisonnent comme ça sont morts à la théorisation communiste de notre temps

  5. pepe
    16/02/2019 à 08:07 | #5

    Peut être aussi que beaucoup, sinon tout, a été dit ici et là sur cette période du mouvement, qu’il y’a moins d’urgence à produire de la théorie “agit prop” maintenant et que le moment est plus à la participation et/ou à l’observation de la fin du mouvement en question et que s’ouvrira après, comme c’est logique, la phase des productions théoriques post festum……On peut difficilement sommer quiconque de produire de l’analyse….

  6. ânonime
    16/02/2019 à 09:44 | #6

    @pepe

    de CE QUI SE PASSE à CE QUI S’EST PASSÉ
    http://patlotch.forumactif.com/t101-les-luttes-en-france-vers-la-restructuration-politique-depuis-le-17-decembre-2019-les-debats-continues-gilets-jaunes#1422

    tout n’a certainement pas été dit. Je distinguerais :
    1. ce que la théorie peut faire PENDANT la lutte, qui n’est pas nécessairement qu’on participe ou non de l’“agit prop”, dont je considère que la mienne ne relève pas : elle veut rendre compte “en temps réel” de ce qui se passe
    2. ce qu’elle doit faire APRÈ, rendre compte de ce qui s’est passé

    en règle générale, TC et plus encore Astarian ou Dauvé ne font que le 2, si bien que ces deux derniers peuvent tranquillement se rassurer : ‘Notre théorie ne sert à rien qu’à pointer les erreurs des luttes précédentes, et alerter sur les illusions…’

    ce non-engagement est le comble de la critique du militantisme et du primat de la pratique sur la théorie, dont il aboutit à nier la nécessité DANS la lutte. Il est cohérent avec un strict dogme anti-interventioniste, laissant à chacun.e le soin de se déterminer en individu que l’en-commun n’engage pas

    sur quoi je reviendrai à propos de la critique radicale des organisations, partis ou syndicats…, qui aura été le plus grand leurre des anarchistes face au ‘mouvement des Gilets jaunes’, ce qui pourrait valoir des réflexions à nouveaux frais sur le rapport formes-contenus d’une lutte et la prétendue autonome auto-organisation

  7. R.S
    16/02/2019 à 16:42 | #7

    Salut
    il est rare que quelque chose échappe à Patlotch, aussi je me permets de rappeler que R.S / TC comme il écrit, est certes intervenu le 24 / 11 mais aussi, assez longuement, en réponse à la critique par lui-même de ces notes du 24, puis le 13 / 12 en réponse à AC (presque deux pages), enfin le 23 /12 (une page). Je me permets en outre d’ajouter que, en un mois, entre le 24 / 11 et le 23 /12, si les fondamentaux de l’analyse ont peu évolué ce n’est pas exactement le cas de l’orientation que l’on peut leur donner. Ce qui, sans plaisanter, n’est pas sans poser un petit problème épistémologique sur le fait et la valeur (voir Intervention Communiste n° 1, février 1972).
    R.S

  8. ânonime
    16/02/2019 à 19:32 | #8

    @R.S
    1) dont acte, j’écris RS/TC pour dire un membre du groupe et Théorie Communiste (TC) pour la production non signée RS, mais peu importe, c’est effectivement pas mal de choses…

    2) « en un mois, entre le 24 / 11 et le 23 /12, si les fondamentaux de l’analyse ont peu évolué ce n’est pas exactement le cas de l’orientation que l’on peut leur donner »

    entre ces dates, extraits de http://patlotch.forumactif.com/t92-avec-ou-sans-gilets-jaunes-couleurs-d-une-colere-sociale-17-nov-16-dec-2018

    – 24 11
    . légitimité revendicative mais sombres perspectives ?
    . médiatisation des “leaders émergents”

    – 25 11
    1. des femmes dans le mouvement et le féminisme en même temps
    2. du populisme au fascisme et à l’anarchisme, l’idéologie française et ses extrêmes
    3. la question centrale de la représentation : bataille pour un leadership

    – 26 11
    UN TOURNANT DU MOUVEMENT
    1. cacophonie représentative
    2. au-delà de revendicative, la nature SYNDICALE du mouvement

    – 27 11
    – en même temps, intégration et contradictions
    . dire tournant dans la lutte implique tournant dans sa théorisation
    . l’auto-organisation révolutionnaire n’est concevable qu’avec un contenu révolutionnaire

    – 28 11
    1. « Black, Blanc… Beurre ? » Où en sommes-nous ?
    2. la liste des revendications à Rugy, un mixte social revendicatif et politique

    – 29 11
    3. le populisme sans leader et la démocratie directe : malaise dans la représentation

    – 2 12
    Acte 3
    4. un 18 brumaire de Macron dans le brouillard des grands communicants

    – 3 12
    3. dynamique du mouvement des Gilets Jaunes, auto-organisation vs représentation
    une dynamique propre : le caractère revendicatif du mouvement, avec sa dimension politique d’adresse à l’État et ses velléités de le remplacer
    . 99 % de la population n’est pas descendue dans la rue
    une dynamique propre : le caractère revendicatif du mouvement, avec sa dimension politique d’adresse à l’État et ses velléités de le remplacer
    5. VIOLENCES dans le mouvement et violence policière d’État

    – 4 12
    Acte 3 bis
    1. nouveau tournant dans le rapport réciproque entre mouvement et État du capitalisme vert
    4. un mixte de populisme sans leader et d’auto-organisation délibérée

    – 5 12
    1. réflexions sur le rôle de la violence dans ce mouvement : contribution à son caractère revendicatif

    – 8 12
    ACTE 4
    – RIC et périls, suite : Chouard superstar
    – la farce venue, l’essouflement qui vient ?

    – 13 12
    1. la conglutination populiste sans leader du mouvement des gilets jaunes
    2. nous sommes tous dedans
    3. la décrue qui vient, d’une immense victoire de la subjectivation collective
    4. l’unité du mouvement en uniforme n’a jamais été porteuse d’une “unité de rupture”, ni avec l’État, ni avec le capital

    – 14 12
    Vers l’Acte 5
    1. de la tragédie à la farce, ou les gilets jaunes entre sans-culottes et conventionnels (dans toute l’essence du terme)
    2. La classe moyenne dans tous ses tiers-états et les sans-culottes à la peine
    – Ruffin pro-Chouard ? Populisme démocratique radical dans l’Idéologie française
    – Appel de la CGT à la grève générale vendredi : à quoi s’attendre ? à un flop !

    etc.

    sans aller jusqu’au 24 11, nous sommes donc d’accord : « les fondamentaux de l’analyse ont peu évolué »

    je n’ai pas compris : « ce n’est pas exactement le cas de l’orientation que l’on peut leur donner. », et pas trouvé “Intervention Communiste n° 1, février 1972”

    « petit problème épistémologique sur le fait et la valeur »
    “le fait” de quoi ? “la valeur” de quoi ? du fait ? son interprétation ?

    à partir du 4 12, j’insiste sur « le rapport réciproque entre mouvement et État du capitalisme «, qui orientera mon sujet suivant à partir du 17 12
    http://patlotch.forumactif.com/t101-les-luttes-en-france-vers-la-restructuration-politique-depuis-le-17-decembre-2019-les-debats-continues-gilets-jaunes

    j’en étais là, et me sont apparues quelques questions nouvelles posées là pour y revenir :
    http://patlotch.forumactif.com/t118-questions-ouvertes-sans-frontieres-ni-oeilleres#1428

    en résumé, je suis donc preneur d’en savoir plus sur ce que RS entend par « l’orientation que l’on peut donner aux fondamentaux de l’analyse. »

  9. R.S.
    16/02/2019 à 21:02 | #9

    Salut
    je crois que mon commentaire du 12 /1 / 19 (en réponse à Lisbath Salender …on ne s’était pas bien compris) est assez explicite sur la question de “l’orientation”. Demeure la question épistémologique. Est-ce qu’une même analyse peut servir à des “orientations politiques” légèrement différentes ?
    R.S

  10. ânonime
    18/02/2019 à 22:35 | #10

    @R.S.

    R.S. :
    Salutest-ce qu’une même analyse peut servir à des “orientations politiques”  légèrement différentes ?

    ça dépend ;-) sur quoi porte l’analyse, et ce qu’on appelle “orientation politique”

    je dois être fatigué, mais je ne comprends pas s’il s’agit :

    – de l’analyse par des “camarades” du mvmt des GJ, de c’est “nauséabond” à “le prolétariat est de plus en plus présent”, et partant “on ne doit pas” ou “on doit participer, tirer vers le haut”…

    – de l’analyse théorique de la conjoncture actuelle d’ensemble (“le moment présent du capital”) et partant de la théorisation “de la crise à la communisation”

    il y a forcément, ici, un mélange des deux, à condition de garder en tête :

    – que la théorie communiste est double, d’une part par l’analyse du moment présent, d’autre part la stratégie (ou non-stratégie pour la communisation)
    à cet égard et nonobstant mon différend sur la perception des contradictions comme uniquement “de classe”, mon analyse du mvmt des GJ est assez proche de celle de TC, si j’ai bien compris, par contre diffère en ce qui peut sortir de la restructuration politique en court dans une crise économique déclarée (en 2019, 2020…). Pour moi rien de positif en terme de “situation révolutionnaire”

    – qu’il n’y a JAMAIS eu dans le mvmt GJ de possible émergence d’une “unité de rupture”, donc que les fantasmes + ou – gauchistes (y compris sous le label communisateur) ont été tout au long de ces trois mois complètement à côté de la plaque, analyse et “orientation politique” comprises

    de plus, je ne vois même pas “d’orientation politique” “juste” (et unique) à tenir dans ce bordel merdeux par tous les bouts, et perso je n’y ai pas mis les pieds une seule fois. Au demeurant, je me suis quand même pas mal baladé en banlieue et à Paris, certes hors manif, et je n’ai pas vu en 3 mois un seul Gilet jaune, hormis des ouvriers de chantiers, éboueurs, sorties d’école pour traverser la rue : on n’insiste pas assez sur l’extrême faiblesse quantitative de ce mouvement hyper-médiatisé, et vu son contenu qualitatif, ya pas de quoi en faire “le plus grand mouvement social depuis 68” : grèves = zéro ! alors je veux bien que la circulation prime sur la production, mais ça fait un peu désordre pour des tenants du prolétariat révolutionnaire (aujourd’hui, demain, plus tard, ou toujours troploin l’horizon)

    sinon, un petit billet du 15 février donne peut-être ma réponse à la question :

    POURQUOI LEURS FILLES ONT SOURDES ?
    http://patlotch.forumactif.com/t60-mesaventuriers-de-la-classe-perdue#1417

    « une fois que tu as compris comment fonctionne une théorie de la révolution prolétarienne, communisation entre autres, et comment ils fonctionnent eux, cad quelle est leur méthode pour la mettre en “pratique théorique” à l’occasion de telle ou telle lutte, tu peux le faire aussi bien qu’eux, deviner quelle analyse ils feront de cette lutte, et comment ils vont en extrapoler les suites possibles sur la base de leurs présupposés idéologiques. Ça donnera par exemple, avec le “mouvement des Gilets Jaunes” (toute ressemblance avec la réalité est à imputer à cette dernière) :

    1) phase d’observation et d’hésitation : « Avons-nous bien à faire à la lutte des classes ? Quelle place y tient le prolétariat ? Devons-nous y participer ? »

    2) « Il y a “interclassisme”, mais nous devons participer » (ou non selon la dose militante subjectiviste et objectiviste)

    3) « Alors que c’était plutôt les classes moyennes (d’en-bas) qui dominaient au départ, avec des revendications populistes, le (vrai) prolétariat prend de plus en plus d’importance sur les ronds-points et dans les blocages. »

    4) « Les violences policières et la répression sont telles qu’il est normal que le mouvement faiblisse. » (ou au contraire « se durcisse », mais toujours avec « une motivation de plus en plus grande »)

    5) tout au long de ces observations éblouissantes (mêmes les borgnes y sont rois), des remarques ou des textes “théoriques” allant de la prudence au regard du dogme établi à la nécessité d’amender la théorie dans le sens de l’insurrection qui vient, l’émeute prime, : la reproduction, par la circulation des marchandises et leur transport qu’il convient donc de bloquer… prime sur la production industrielle de marchandises-valeur par la classe ouvrière “à l’ancienne” manipulée par “les-syndicats”, puisque sans eux, c’est évident, la classe ouvrière aurait aboli le Capital depuis belle lurette : « les Gilets jaunes a- partis politiques et a-syndicats ne l’ont-ils pas compris, camarades ? »

    6) le tout s’accompagne de “débats” ou ne sont livrées que les versions “optimistes” et “pessimistes” de la situation et de ses potentialités, considérations sur “notre rôle”, etc.

    à noter que le plus souvent dans leurs analyses le grand absent est le pouvoir de l’État et du Capital, seule classe effectivement constituée et consciente de l’être. De cette absence de dialectique des contradictions pouvoir-mouvement dans son implication réciproque découle l’impossibilité donc l’incapacité à comprendre ce qui se passe et où ça va nécessairement

    7) le mouvement se tassant et finissant par s’arrêter, une séquence de silence est ouverte dans laquelle la plupart ne reconnaîtront pas qu’ils se sont manifestement plantés, et moins encore qu’armés d’une telle “théorie de la révolution” et de pareilles méthodes, ils ne pouvaient que se planter

    Cool plus tard, des textes longs comme un jour sans pain viendront livrer l’analyse des analyses, qui resteront dans les annales du “milieu” comme le dernier état de la bible révolutionnaire, livrés à la critique songeuse des Patlotch pour les siècles des siècles, Amen

    ne vous demandez pas pourquoi leur filles sont sourdes, elles n’en peuvent plus de supporter papa en professeur de l’être de son néant, maman en version genre, l’aîné et le cadet… de leurs soucis »

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