Revue Endnotes : « La passion du communisme »
Publié dans la revue Endnotes n°5.
«Le plus important réside dans tout ce qui n’est pas dit : tout ce qui fut laissé aux générations suivantes, notamment la notre. De manière cruciale, on peut dire que trois pistes de réflexion demeurent ouvertes : (1) comment rendre concret le fondement ontologique de la domination réelle du capital notamment dans la relation qu’entretiennent subjectivité et mouvement dialectique de l’histoire – la subjectivation ; (2) quelle place faut-il faire, s’il faut en faire une, aux « révolutionnaires professionnels » après la faillite du militantisme, du parti et du gauchisme tous ensemble – à savoir, reste-t-il une vocation politique spécifique ? Et enfin (3) en suivant le « contenu originel du programme communiste » de Bordiga, que signifierait la destitution de ces formes historiques particulières, de la propriété à l’argent, qui nous constituent comme individus capitalisés séparés du commun81 ? La façon dont on répond à ces questions détermine la manière dont on peut distinguer les différents courants de communisation contemporains. Elle détermine également la manière d’éviter la résignation mélancolique face à la communauté du capital – de même que toute forme de substitution impatiente à la communauté humaine non réalisée, ou toute hypostase des processus révolutionnaires apparents. »
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