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SYRIE : « Quand les gens ont faim, ils mangent leurs dirigeants, ils ne mangent pas de pierres »

Une photo distribuée par le site d’information Suwayda 24 montre un slogan lancé par un manifestant qui dit en arabe : « Quand les gens ont faim, ils mangent leurs dirigeants, ils ne mangent pas de pierres » lors d’une manifestation contre des conditions de vie désastreuses dans la ville de Sweida, dans le sud de la Syrie, le 23 août 2023. — Suwayda 24 / AFP

Ces derniers jours, des centaines de Syriens ont manifesté au sud de la Syrie contre la détérioration des conditions de vie et l’hyperinflation que connaît en ce moment le pays.

Comme on peut le lire dans un article de la BBC, c’est la première fois que des manifestants scandent de tels slogans anti-Assad. »

« Nous sommes ici contre la pauvreté et l’humiliation. »

Ces manifestations ont eu lieu depuis que le gouvernement a levé la semaine dernière les subventions sur les carburants, portant un nouveau coup dur à une population déjà éprouvée par douze ans de guerre.

 https://www.20minutes.fr/monde/syrie/4050159-20230825-syrie-peuple-syrien-etouffe-colere-gronde-rues-contre-bachar-al-assad-vie-chere

 

 

 

 

 

 

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  1. Christian L
    28/08/2023 à 17:37 | #1

    Les manifestations syriennes entrent dans leur deuxième semaine avec des appels au départ d’Assad

    « Une vague de manifestations et de frappes dans les zones contrôlées par le gouvernement dans le sud de la Syrie s’est poursuivie au cours de la deuxième semaine, les manifestants n’hésitant plus à réclamer la destitution du président Bachar el-Assad.

    Des manifestants se sont rassemblés dans la ville méridionale de Suwayda lundi, fermant les routes provinciales. La province de Suwayda est restée sous le contrôle du gouvernement depuis le soulèvement syrien de 2011 et abrite une grande partie de la minorité druze du pays.

    Une vidéo partagée par l’organisation militante Suwayda24 montre plusieurs centaines de personnes rassemblées sur une place centrale, brandissant des drapeaux druzes et scandant “Vive la Syrie et à bas Bachar el-Assad”.

    Une autre vidéo circulant en ligne montrait des militants chantant dimanche soir après avoir fermé par soudure les portes d’une section du parti Baas au pouvoir dans la ville de Melh, dans l’est de la province de Suwayda. Un manifestant a expliqué qu’il avait ciblé le bâtiment en raison du rôle qu’il avait joué dans la répression de manifestations antérieures réclamant une augmentation des services de base tels que l’eau et l’électricité.

    Il a ensuite dirigé ses cris vers le président syrien, qui s’efforce d’éradiquer toute dissidence depuis que les manifestations contre son régime ont éclaté pour la première fois en 2011. “Depuis Melh, nous vous appelons, Bachar al-Assad, nous vous disons de partir, nous ne voulons pas de vous, vous allez tomber.

    Il a ajouté : “Vous avez deux options : soit vous partez avec votre dignité, soit vous êtes destiné à mourir”.

    Les protestations suscitées par la hausse des prix du carburant et la colère face à la corruption et à la mauvaise gestion de l’économie se sont rapidement transformées en manifestations antigouvernementales, avec notamment des appels répétés au départ d’Assad. Les manifestations se sont multipliées dans tout le sud de la Syrie.

    À Suwayda, les gens brandissent des pancartes citant une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un gouvernement de transition, ou demandant la libération de milliers de personnes disparues de force par l’appareil de sécurité syrien depuis les premières manifestations qui ont eu lieu dans le pays il y a 12 ans.

    “Suwayda n’a jamais été témoin d’une grève civile et d’un mouvement comme celui-ci. Les gens ne veulent pas de réformes. Ce régime n’est pas en mesure de répondre aux besoins de la population”, a déclaré Rayan Marouf, directeur en exil de Suwayda24.

    “Ces manifestations ont réveillé l’espoir des Syriens. Leurs revendications sont claires, et personne n’a de revendications économiques. Les habitants de Suwayda ont également manifesté ces dernières années et rien n’a changé.

    M. Marouf a insisté sur le fait que les nouvelles manifestations étaient liées à des appels au changement politique, plutôt qu’à des revendications économiques qui avaient donné lieu à des manifestations de moindre ampleur à Suwayda les années précédentes. »

    https://www.theguardian.com/world/2023/aug/28/syrian-protests-enter-second-week-with-calls-for-assad-to-go

    https://www.voanews.com/a/syria-s-assad-s-party-headquarters-shut-by-protests/7243797.html

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