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L’Italie se dote d’une politique d’immigration très marquée à droite

a gouvernement italien a dû passer par un vote de confiance, mercredi 13 mai, pour faire adopter un projet de loi contre l’immigration illégale prévoyant que toute entrée ou séjour illégal en Italie devienne un délit passible d’une amende allant jusqu’à 10 000 euros. Par 316 voix contre 258, les députés italiens ont approuvé ce texte défendu par Silvio Berlusconi. Le Sénat doit désormais le voter dans les mêmes termes pour qu’il entre en vigueur.

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Philippe Ridet, correspondant du Monde à Rome, détaille ces mesures “très marquées à droite”.

Outre l’amende, le projet de loi prévoit que les séjours en centre d’identification et d’expulsion passent de deux à six mois et que les personnes reconnues coupables d’avoir hébergé ou loué un logement à des clandestins risquent jusqu’à trois ans de prison.

Ce projet de loi avait été annoncé par Silvio Berlusconi lors de la dernière campagne électorale, rappelle Philippe Ridet. A un mois des élections européennes, le chef du gouvernement ne veut pas se faire déborder sur sa droite par la Ligue du Nord.

PLUSIEURS VOTES DE CONFIANCE

Malgré une confortable majorité, Silvio Berlusconi a dû recourir à un vote de confiance pour faire passer ce texte afin d’obliger tous les députés à voter dans le même sens, souligne Philippe Ridet :

“Il ne faut cependant pas exagérer la portée des dissensions au sein de la majorité”, souligne-t-il. “Seule une minorité de la droite avait des états d’âme.”

En 2008, près de 36 000 migrants sont arrivés en Italie depuis l’Afrique via l’île sicilienne de Lampedusa, selon les autorités italiennes. Selon l’ONG Conseil italien pour les réfugiés, l’Italie est le quatrième pays à recevoir le plus de demandes d’asile, derrière les Etats-Unis, le Canada et la France. “L’Italie vit très mal d’être aux premières loges de l’immigration”, explique Philippe Ridet. “C’est pourquoi l’opinion publique n’est pas hostile dans sa majorité à ce texte sur la sécurité.”

Le Monde.fr (avec AFP)

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