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Athènes sous surveillance pour commémorer la révolte de 1973

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Des dizaines de milliers de manifestants ont marché mardi dans le centre d’Athènes jusqu’à l’ambassade des États-Unis pour marquer le 36e anniversaire du soulèvement des étudiants contre la dictature des colonels (1967-74), soutenue par les Américains.

Quelque 6.500 policiers avaient été mobilisés pour encadrer cette marche qui a lieu chaque année et pour empêcher les incidents fréquemment provoqués en marge du défilé par la mouvance anarchiste locale.[print_link]

Des échauffourées se sont produites à la fin de la manifestation sur une grande avenue de la capitale entre groupes de jeunes qui jetaient des pierres et forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène. La police a procédé à plus de 200 interpellations. Trois policiers ont été blessés.

Cette commémoration constituait un test avant le premier anniversaire le 6 décembre de la mort d’un adolescent tué par la police, qui avait déclenché une vague de violences urbaines dans le pays.

Le défilé a commencé en fin d’après-midi devant l’École polytechnique, théâtre de la révolte de 1973, où au moins 44 personnes furent tuées au moment de l’entrée de l’armée dans l’école, marquant le début de la chute de la dictature et le retour de la démocratie dans le pays.

«Policiers traîtres, assassins, tortionnaires !», «les Américains dehors !», scandaient des jeunes dont certains tenaient une pancarte sur laquelle était inscrit en anglais «Remember December, the 6th December» (rappelle-toi de décembre, le 6 décembre).

«Aucun soldat en dehors des frontières, dissolution immédiate de l’Otan», indiquait une banderole du syndicat des militaires de carrière. Plusieurs soldats et marins en uniforme défilaient derrière la banderole.

Une personne a été arrêtée au début de la manifestation car elle était en possession d’une bouteille d’essence, et une dizaine de jeunes ont été interpellés à ce moment-là, selon une source policière.

Escortés par les forces antiémeutes, les milliers de manifestants, jeunes, élèves et étudiants, mais aussi membres de partis de gauche et d’organisations antiracistes, ont marché jusqu’à l’ambassade des États-Unis, à 3 km du centre-ville, pour rappeler le soutien américain à la junte des colonels.

Le gouvernement socialiste, qui a chassé la droite aux législatives du 4 octobre, a choisi d’éviter la démonstration de force, avec 1500 policiers de moins que l’année dernière, mais avait proclamé sa détermination à faire intervenir la police au premier écart.

Ambassades, ministères, sièges de compagnies étrangères et banques étaient particulièrement surveillés pendant toute la journée tandis que le centre d’Athènes a été interdit à la circulation pendant plusieurs heures.

Jour férié pour les écoles et les universités, le 17 novembre voit défiler chaque année des dizaines de milliers d’Athéniens.

Une manifestation similaire réunissant plus de 5000 personnes s’est aussi déroulée à Salonique, la capitale de la Grèce du nord. Des échauffourées se sont également produites entre jeunes et les forces antiémeutes dans le centre-ville.

Leur presse (AFP), 17 novembre.

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  1. Papule
    20/11/2009 à 18:38 | #1

    En anglais il y a un peu plus de bon article sur la manif et le après-manif, sur deux site anglais je vous laisse les liens:
    http://www.occupiedlondon.org/blog/
    http://libcom.org/

    Peut-être que ça vaudrais la peine de traduire quelques texte en français?

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