Accueil > Drames de la misère chez les riches > “A vot’ bon coeur, msieu dames”

“A vot’ bon coeur, msieu dames”

57 milliardaires prêts à céder la moitié de leur fortune
À l’initiative de Warren Buffett et de Bill Gates, 57 milliardaires américains, dont le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, ont promis de donner la moitié de leur fortune à des oeuvres caritatives.

Tout est parti d’un banal dîner entre milliardaires organisé il y a plus d’un an. Warren Buffett et Bill Gates, les deux plus grandes fortunes américaines, lancent l’idée d’un mouvement réunissant les personnalités les plus riches des Etats-Unis qui s’engageraient à donner au moins la moitié de leur fortune pour des causes caritatives. Baptisé «The Giving Pledge» (la promesse de don),le mouvement prend forme l’été dernier.

Selon la revue Forbes, les Etats-Unis comptent actuellement plus de 400 milliardaires. Quarante familles adhèrent rapidemment au projet de Gates et Buffett dont, Michael Bloomberg, maire de New York et dirigeant du groupe financier Bloomberg LP, Barron Hilton, héritier de l’empire hôtelier, le réalisateur George Lucas, le magnat des médias Ted Turner, le co-fondateur d’Oracle Larry Ellison ou encore David Rockefeller, héritier du roi du pétrole John D.Rockefeller.

Le mouvement fait boule de neige. Dix-sept nouveaux milliardaires viennent de rejoindre le mouvement, parmi lesquels le co-fondateur d’AOL Steve Case, le PDG de Facebook Mark Zuckerberg, le financier Carl Icahn ainsi que Michael Milken, l’ancien cadre dirigeant de Wall Street qui fut emprisonné pour avoir enfreint la législation sur les valeurs.

Warren Buffett et Bill Gates ne comptent pas s’arrêter là. Ils se sont rendus en Chine en septembre pour promouvoir la philantropie sans faire beaucoup d’émule parmi les nouveaux riches de l’ex-empire du Milieu . Les deux Américains envisagent également de défendre leur cause en Inde en 2011.

  1. Patlotch
    10/12/2010 à 13:56 | #1

    “Le mouvement fait boule de neige”

    Ah bon !? S’il n’a pas atteint Paris, c’est la faute à Météo-France. Heurtefeux (de détresse, traduire Chasse-Neige) veille au grain (de sel).

    Faire la charité, c’est encore signifier “tu m’appartiens”, avec le plus de jouissance qui en résulte. Serait-ce une modalité du fait que tout prolétaire, même inemployé, mais ployé, appartient d’emblée aux capitalistes, tel un esclave systémique des temps modernes, privé de chaîne ? A moinsse que… salaire de leur peur ?

    Ah la la, quel drame, que la misère des autres, chez les riches !

  2. Anonyme
    10/12/2010 à 19:01 | #2

    “Faire la charité, c’est encore signifier “tu m’appartiens”, avec le plus de jouissance qui en résulte”
    Oui, c’est sympa de penser aux pauvres, aux malades et aux étranges étrangers, ON est humain, quoi, ON mécène !
    L’empereur à Rome était toujours l’Homme le plus riche de l’Empire, Il n’était pas dans le besoin; les sénateurs payaient pour bâtir des bains, des places, des statues (la leur sur le dada..), Clientélisme : alpha, oméga
    “tel un esclave systémique des temps modernes, privé de chaîne ? A moinsse que… salaire de leur peur ?

    Privé de chaîne (c’est à cause de la neige que tu écris cela), parce que sinon, il y a toutes sortes de chaînes, qui s’enchaînent, peut-on être déchaînées lorsqu’on a pas de chaînes ? A.-;D
    “salaire de la peur”
    Le sel du monde
    Pas du trottoir.

  3. Patlotch
    13/12/2010 à 18:30 | #3

    @Anonyme

    A Privé de chaîne (c’est à cause de la neige que tu écris cela)

    C’était sérieusement une allusion au taylorisme qui, depuis Charlot héros de la plus-value relative, s’est emparé des temps post-modernes. La plupart des activités de travail, bien au-delà de la chaîne d’usine, ont été taylorisées, y compris le travail de gestion, de bureau, sans parler des activités commerciales et surtout de l’administration : même la comptabilité d’Etat, et donc de la moindre activité dans la fonction publique, est passée au mode analytique (loi LOLF 2001, modifiant son principe inchangé depuis Napoleon 1er).

    Vise un peu le nombre de “tapis roulants”, partout des tapis, même pour la (mal-)bouffe. Tiens, un mot d’ordre : NOUS SOMMES ROULÉS, BLOQUONS LES TAPIS !

    Donc “privé de chaîne” à l’insu de son plein gré, l’esclave-prolo prend la chaîne en marche quand il peut; il est éjecté quand son travail n’est plus rentable. L’intermittence en continu, c’est l’inter-mitard du capitalisme global. Le goût de l’esclavage, et l’odeur du prolétariat, la potion magique de la restructuration capitaliste.

  4. Patlotch
    14/12/2010 à 13:28 | #4

    Suite, de Capital.fr

    LE PATRON DE Facebook REJOINT LE CLUB DES MILLIARDAIRES PHILANTHROPES

    NEW YORK (Reuters) – Dix-sept milliardaires américains, dont Mark Zuckerberg (Facebook), ont suivi l’appel lancé par Bill Gates (Microsoft) et le financier Warren Buffett pour donner au moins la moitié de leur fortune à titre philanthropique.

    Désormais, 57 milliardaires ont rejoint ce mouvement, baptisé “The Giving Pledge” (La Promesse de donner), qui consiste à se défaire à titre gracieux d’au moins 50% de sa fortune de son vivant ou après sa disparition. Les riches sollicités sont invités à déclarer publiquement leur intention dans une lettre explicative.

    Outre le fondateur de Facebook, ceux qui viennent de rallier le mouvement lancé en juin par Bill Gates et Warren Buffett comprennent le cofondateur d’AOL, Steve Case, le financier Carl Icahn ainsi que Michael Milken, l’ancien cadre dirigeant de Wall Street qui fut emprisonné pour avoir enfreint la législation sur les valeurs.

    “Les gens attendent tard dans leur vie professionnelle pour rendre un peu de ce qu’ils ont reçu”, explique le fondateur de Facebook, héros du film “The Social Network”.

    “Mais pourquoi attendre alors qu’il y a tant à faire ?”, s’interroge Mark Zuckerberg, qui a fait don en septembre de 100 millions de dollars à des écoles publiques de Newark, dans l’Etat du New Jersey.

    Il ajoute: “Avec l’arrivée d’une génération de jeunes qui ont réussi à monter leurs propres entreprises, c’est une excellente occasion pour beaucoup d’entre nous de rendre plus tôt ce qui nous a été donné et de constater l’impact de nos efforts philanthropiques”.

    A en croire la revue Forbes, les Etats-Unis comptent plus de 400 milliardaires.

    En septembre, Bill Gates et Warren Buffet avaient présidé à un dîner de gala à Pékin réservé aux milliardaires chinois pour promouvoir la philanthropie dans ce pays. Le duo envisage de se rendre en mars 2011 en Inde dans le même esprit.

    Michelle Nicholas; Jean-Loup Fiévet pour le service français

    *

    Hé hé… Voilà qui va faire plaisir à ceux qui sont virés de leur boîte “grâce à” (leurs confidences antipatronales) sur Facebook. L’histoire ne dit pas encore s’ils pourront ” constater l’impact de [ces] efforts philanthropiques”.

    Plus difficile de s’ajouter à la liste des 57 ayant formuler une “Promesse de donner” que de participer au Téléthon. On a beau dire, ça fait toujours une différence d’être comme prolo classe du capital, ou vrai de vrai capitalisse. To be or not to be, hic salta !

  5. norman
    14/12/2010 à 15:44 | #5

    déjà en 1649;quand Winstanley occupa,avec quelques diggers, des terres communales, pour y fonder une forme primitive du communisme, on le délogea brutalement en invoquant que s’il supprimait les pauvres il privait les bons bourgeois de leur devoir de charité.

  1. Pas encore de trackbacks

%d blogueurs aiment cette page :