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« Pour en finir avec le taux de profit, les capacités de production oisives et la crise de suraccumulation à venir »

04/04/2021 Aucun commentaire

Pour en finir avec le taux de profit, les capacités de production oisives et la crise de suraccumulation à venir

Dans notre article précédent (Lorsque les traders utilisent des catégories marxistes pour prendre leurs décisions) nous avions souligné l’intérêt que revêt l’analyse d’indices comme le Q de Tobin et le PER Shiller dont les calculs peuvent être rapprochés de certains concepts économiques marxistes. Ici, nous décidons d’aller plus loin en détournant ces indicateurs d’évaluation des marchés financiers de leur utilité première pour en produire une lecture historique nous permettant d’entrevoir certaines conjectures économiques. Pour résumer, le Ratio prix/bénéfices corrigé des variations cycliques (CAPE), aussi appelé PER Shiller, est un indicateur statistique d’évaluation des marchés financiers très fréquemment utilisé par les investisseurs. Il présente la somme moyenne que le marché boursier est prêt à investir pour chaque dollar de bénéfice que génère une entreprise. Pour cela, il se calcule en divisant la capitalisation boursière d’une entreprise par la moyenne de ses bénéficies sur 10 ans, corrigés de l’inflation. Inversé mathématiquement, cet indice nous donne un taux de profit rapporté au capital fictif investi dans une entreprise. Examiner cet indicateur pour en dégager les dynamiques générales devient particulièrement riche d’enseignements lorsqu’on étend l’étude à l’ensemble des plus grandes sociétés américaines sur une Histoire de longue durée. Au-delà de cette chute du taux de profit, nous verrons ensuite les impacts de la crise pandémique sur le développement des capacités de production oisives. Cette profusion de capital productif inemployé semble nous indiquer la possibilité d’émergence d’une crise de suraccumulation de capital dans de bref délais. Enfin et après un rapide point épistémologique, nous mettrons un point final à notre série d’articles en développant les implications que notre approche du capital fictif nous permet d’envisager, notamment vis-à-vis de la loi de valeur énoncé par Marx. 

Étude historique du taux de profit relatif au capital fictif investi (Rcf)

De prime abord, il peut sembler paradoxal de mettre en rapport le profit généré et le capital fictif investi dans les actions d’une société. Bien que ces investissements ne servent pas directement à la production et donc ne participent pas à générer ce profit, ils demeurent du capital. Comme nous l’avons longuement démontré dans les chapitres précédents, ce capital est devenu aujourd’hui un des moteurs principaux de l’accumulation capitaliste permettant la croissance du capital productif. Au sein des entreprises à forte capitalisation boursière, l’achat de nouvelles machines, de matières premières ou de force de travail est rendu possible grâce à la profusion de ce capital-actions. Lire la suite…

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“TEMPS LIBRE II”: Une critique du « ménage à trois de la lutte des classes »

01/02/2021 Aucun commentaire

Le problème de la classe moyenne salariée chez Astarian et Ferro

La pertinence d’une théorie des classes du mode de production capitaliste repose sur sa capacité à produire des définitions permettant de rendre compte des luttes qui le structurent. Les luttes que les classes se livrent incessamment – parfois silencieusement, parfois à découvert – doivent trouver une explication au sein même du rapport contradictoire qui produit les classes sociales; une théorie des classes doit être en mesure de présenter ces luttes comme le développement même de ce rapport. Une théorie dont les définitions conduisent à une conception du capitalisme comme une simple stratification sociale échoue à la tâche puisqu’avec celle-ci, le rapport que les classes entretiennent se réduit à une différenciation quantitative; les prolétaires, ce sont les pauvres, la classe moyenne regroupe les personnes un peu plus fortunées et la classe capitaliste n’est pas autre chose que l’ensemble des riches. C’est le danger que court toute théorie qui fait de la distribution de la plus-value l’élément décisif de la définition des classes. Le niveau de rémunération d’un agent, parce qu’il explique son appartenance de classe, devient alors le seul élément réellement important pour l’analyse de classe. Conséquemment, la place des agents au sein des rapports de production et la contradiction qui structure et meut les formations sociales capitalistes n’ont plus qu’un rôle explicatif – au mieux – marginal dans l’analyse de cas concrets de lutte des classes. Lire la suite…

« TEMPS LIBRE II »: une critique de « Théorie Communiste »

31/01/2021 9 commentaires

Cette critique fait partie de la Section 3 du second numéro de la revue québécoise Temps Libre et s’inscrit à ce titre dans un projet plus large de théorisation des classes du mode de production capitaliste. C’est pourquoi on ne saurait apprécier correctement cette critique sans se référer aux autres sections de la revue qui la fondent. (Le fichier pdf en fin d’article. dndf)

Critique de la théorie des classes de « Théorie Communiste »

Il ne manque pas de généralités lorsque vient le temps de parler des classes dans le mode de production capitaliste. On ne compte pas le nombre d’analyses soi-disant matérialistes qui évitent la tâche de définir rigoureusement les classes sociales et qui s’en tiennent à de vagues énonciations sur le rapport qu’elles entretiennent : « les classes n’existent que dans la lutte des classes », « le prolétariat est la classe en contradiction avec le capital », « les classes sont des pratiques de classes ». Par là, l’analyse semble avoir gagné en dialecticité : elle ne s’est pas bornée à l’étude d’une classe en elle-même, elle s’est même affranchie de cette basse tâche parce qu’elle sait trop bien qu’une classe existe nécessairement dans un rapport avec une autre, que les classes s’impliquent réciproquement. De telles analyses, bien qu’elles permettent de discourir longuement sur le mode de production capitaliste sans dire de faussetés, demeurent à un niveau trop abstrait; elles ne peuvent qu’être des indications méthodologiques pour un travail théorique, son point de départ et non son résultat.

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« TEMPS LIBRE » II

30/01/2021 2 commentaires

Nous avions salué, en son temps, la sortie d’une nouvelle revue en provenance du Québec, « TEMPS LIBRE ».
Ils publient aujourd’hui leur Numéro 2. Outre l’intérêt de l’ensemble de cette publication, nous nous sommes particulièrement intéressés à la section 3 qui aborde un des thèmes importants traités dans dndf, les classes moyennes, et ce au travers d’une critique de fond de « Théorie Communiste » et une autre du « Ménage à trois de la lutte des classes » d’Astarian et Ferro.

Nous avons donc décidé de publier ici, dans les jours qui viennent, ces deux critiques in extenso. Le PDF complet du numéro II ici. dndf

 

 

« Si l’on prend au sérieux l’idée selon laquelle le système capitaliste n’est pas éternel et, donc, qu’il est voué à disparaître, alors il faut pouvoir expliquer de manière rigoureuse le comment de ce processus. C’est évidemment ce à quoi doit répondre de manière spécifique une théorie des classes qui est aussi une théorie de la révolution. »

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« Complotisme en général et pandémie en particulier », version finale

26/01/2021 5 commentaires

Les camarades de la revue « Théorie Communiste » ont récemment publié un texte de « travail en cours » sur leur blog au sujet du complotisme. Nous avions alors relayé ce travail.
Le texte est maintenant modifié et abouti. Nous le publions donc ici. dndf

Complotisme en général et pandémie en particulier

« On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vraiment sur rien
Adam avait-il un nombril ?
On nous cache tout on nous dit rien
(…)
L’affaire trucmuche et l’affaire machin
Dont on ne retrouve pas l’assassin
On nous cache tout on nous dit rien
On nous cache-cache et cache-tampon
Colin-maillard et tartempion
Ce sont les rois de l’information »
(Jacques Dutronc, 1967)

« Imagine qu’on nous ment, depuis des siècles et des siècles / Que certaines communautés haut placées connaissent les recettes / Les secrets de la vie, pas celle qu’on nous laisse voir. »

(Keny Arkana).

Quelques considérations préalables

Dans le mode de production capitaliste, la population n’est pas un fait de « nature », sa production, reproduction, gestion et les catégories qui la constituent sont le produit de rapports de classe et de genre qui en structurent la mise en forme et l’évolution. Cette population n’existe socialement et ne se reproduit que comme fonction du capital. Il n’y a pas de substrat intact ou pur pouvant servir de préfiguration de quoique ce soit, il n’y pas de bonheur ou de souffrance, de bonne santé ou de maladie, de manière de vivre ou de mourir qui puissent se comprendre autrement que comme une expression de ces rapports de classe et de genre. Il faut ajouter, vu le sujet, que cette expression sans cesse renouvelée – car produit historique – du rapport de classe et de genre existe dans le quotidien de la pensée et de l’action pour toutes les classes, et encore plus à l’insu (mais « de leur plein gré ») de ses acteurs pour ce qui concerne les classes dominantes ou supérieures. Lire la suite…

« Profits fictifs et IA financières au royaume du capitalisme « drogué ». »

24/01/2021 Aucun commentaire

Nous avons reçu cela. dndf

Salut, sur l’orage on est en train de publier une série d’articles sur le capital fictif, le taux de profit et la crise à venir. C’est assez long et on le recompilera en une seule publication lorsque l’ensemble de la série sera terminé. Néanmoins,  le dernier articles : profit fictif et IA financières au royaume du capitalisme drogué (https://lorage.org/2021/01/19/profits-fictifs-et-ia-financieres-au-royaume-du-capitalisme-drogue/) peut être apprécié indépendamment des autres et potentiellement faire débat.

Notre série d’articles précédents concernant les relations entre capitalisations boursières et taux de profit a démontré que, pour les entreprises possédant les valeurs financières les plus imposantes, le processus d’accumulation du capital se trouve comme inversé. Pour ces dernières, les profits croissants ne sont plus la source principale de la croissance du capital productif ; c’est l’augmentation de leur capitalisation boursière qui leur permet d’investir dans leur capital productif et d’améliorer leur productivité. C’est donc désormais autour de l’augmentation de cette valeur financière que se concentre l’essentiel de l’activité de ces entreprises. Pour reprendre l’expression de Roger Dangeville1, le capitalisme actuel se trouve comme « drogué »2 au capital fictif ; une drogue décuplant les capacités d’investissement et conférant un sentiment d’invulnérabilité.

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« Com­plo­tisme en géné­ral et pan­dé­mie en particulier »

10/01/2021 6 commentaires

Les camarades de la revue « Théorie Communiste » ont publié une contribution au débat sur le complotisme (entre autres!) sur leur blog de travail. En voici le début et le lien vers le blog. dndf

On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vrai­ment sur rien
Adam avait-il un nombril ?
On nous cache tout on nous dit rien
(…)
L’affaire truc­muche et l’affaire machin
Dont on ne retrouve pas l’assassin
On nous cache tout on nous dit rien
On nous cache-cache et cache-tampon
Colin-maillard et tartempion
Ce sont les rois de l’information » (Jacques Dutronc, 1967)

« Ima­gine qu’on nous ment, depuis des siècles et des siècles / Que cer­taines com­mu­nau­tés haut pla­cées connaissent les recettes / Les secrets de la vie, pas celle qu’on nous laisse voir. »(Keny Arkana). Lire la suite…

« Nous vrillons; nous ne « devenons » pas »

20/12/2020 un commentaire

Rien de tel qu’une bonne période de repli généralisé de l’activité humaine pour réfléchir un peu. Là, il s’agit de l’excellent site ILL WILL qui publie une réflexion sur le sens de la théorie … de la théorie communiste en particulier. Traduction dndf

Que devient la théorie communiste une fois qu’elle est dépouillée de sa vocation prophétique et prédictive ? Dans l’article qui suit, Peter Harrison, ex-auteur de Monsieur Dupont et co-auteur de l’ouvrage, passe en revue les différentes attitudes à l’égard de la pratique de la production théorique, qu’il interprète finalement comme une rébellion ou une « torsion » compréhensible contre la captivité qui a néanmoins été dépouillée de sa capacité à imaginer une véritable émancipation.

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Les luttes des peuples civilisés du monde entier contre nos conditions sont-elles l’expression de l’immanence du communisme, un devenir qui établira la paix et la liberté pour tous, ou sont-elles l’expression d’un ressentiment constant, répété et tout à fait noble envers une situation inéluctable qui nous opprime et nous déshumanise ?

Pour commencer

Tout le projet de Karl Marx était une entreprise scientifique, et ce parce qu’il était un produit particulièrement intuitif et sensible de son époque. L’héritage durable de sa méthodologie a été d’élever la sociologie et l’économie au rang de sciences. Comme l’a fait remarquer Lénine, « l’idée de matérialisme en sociologie était en soi un coup de génie » [1]. Et, comme le confirme Isaiah Berlin, il a été « le véritable père de l’histoire économique moderne et, en fait, de la sociologie moderne », tout en notant que « ses réalisations dans ce domaine sont nécessairement ignorées dans la mesure où leurs effets sont devenus une partie de l’arrière-plan permanent de la pensée civilisée » [2]. Mais il n’a jamais réalisé à quel point la pensée magique s’infiltrait dans son discours, et sa science l’a transformé en un prophète à l’ancienne capable d’étayer sa prophétie du communisme en se référant, non pas à Dieu ou à la Bible, mais à des données empiriques provenant du monde matériel. Il a écrit :

« Le communisme n’est pas pour nous un état de choses à établir, un idéal auquel la réalité [devra] s’adapter. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel des choses. Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses qui existent actuellement ». Lire la suite…

« Restructuration et rentabilité statistique à travers la gestion pandémique »

18/11/2020 Aucun commentaire

 

Nous avons reçu l’avis de publication d’une série d’articles relatifs à la Covid 19 sur  le site « L’orage se fait attendre, analyses communistes sur la situation actuelle » . dndf

En voici l’introduction:

« A posteriori, certaines décisions politiques dans la gestion de la crise pandémique du COVID-19 ont pu sembler socialement et économiquement irrationnelles. Il parait en effet difficile de justifier aujourd’hui la communication sur la non-dangerosité du virus, la suppression des réserves de masques de protection, l’absence de dépistage massif ou encore la mise en place tardive de mesures de confinement. Le sentiment d’incohérence découlant de ces choix politiques pousse un nombre conséquent de personnes à envisager le complot comme forme possible d’explication. Cette série d’articles vise à démontrer et à expliquer qu’au contraire, ces choix relèvent d’un processus rationnel inhérent au fonctionnement du système économique actuel basé sur la rentabilité statistique. Au-delà de l’incompétence particulière de certains personnels politiques, pénétrer le fonctionnement des indicateurs statistiques nous permet de nous rendre compte de leur faible lien avec la réalité sociale qu’ils prétendent représenter sous forme modélisée. Pourtant, ils demeurent l’élément principal utilisé pour orienter les choix des décideurs publics ainsi que pour établir les protocoles standardisés guidant chaque tâche. L’utilisation de ces éléments a eu un impact décisif dans les choix de gestion de cette pandémie. Donnant l’illusion de fonctionner tant bien que mal en temps normal, les périodes de crise comme celle de la pandémie de COVID-19 soulignent les contradictions internes liées au fonctionnement du système économique actuel. A la lumière de cette pandémie, cette suite d’articles ambitionne de s’y pencher en détail. »

La suite ici:

 

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USA 2020: Guerre civile et lutte des classes

03/11/2020 un commentaire
A lire ou à relire après l’invasion du Capitole le 6 janvier 2021 par les partisans de Trump.
Nous avons relayé un article de la revue ILL WILL au moment de l’embrasement qui a suivi le meurtre de Georges Floyd.
Aujourd’hui, nous proposons la traduction de leur dernier article, au moment  ou les élections présidentielles ébranlent si fortement les tensions entre les classes et les races aux USA que certain.e.s envisagent ce qu’ils (elles) appellent « une deuxième guerre civile ». dndf
Prélude à une nouvelle guerre civile
2 novembre 2020
En se basant sur l’analyse qu’ils ont présentée dans leurs articles de cet été [1,   2,   3], Shemon et Arturo retracent les hostilités croissantes de notre moment présent jusqu’au travail inachevé de la première guerre civile américaine et de la contre-insurrection qui a écrasé sa promesse émancipatrice. L’escalade de la violence qui nous entoure doit-elle sombrer dans une guerre armée ? Dans quelle mesure la race continue-t-elle à servir de condition limite à notre capacité d’imaginer une vie libre et digne en commun dans ce pays, au-delà des diktats de l’économie et de la police ? La libération d’une vie en commun doit-elle se faire à partir d’un affrontement frontal, ou ressemble-t-elle plutôt à un processus décentralisé de désertion et de sécession fragmentant le territoire ? La révolution aujourd’hui ressemble-t-elle plutôt à la reconstruction, à l’État libre de Jones, ou ni l’un ni l’autre ? Comment la nouvelle géographie des conflits – qui ne sont plus divisibles entre le Nord et le Sud, mais qui traversent chaque ville, chaque village – complique-t-elle l’image que nous avons reçue de la guerre civile ? Si la rébellion de cet été était le préambule d’une nouvelle forme de guerre civile, quels sont les tourbillons qui permettent à ses potentiels émancipateurs de s’approfondir et de s’étendre, plutôt que de s’enfermer dans des trous noirs sacrificiels ? Si cet essai tente une première esquisse provisoire des racines historiques de nos horizons, nous espérons qu’il servira d’invitation à d’autres à jeter leurs paris sur le présent.
« C’est la grève générale prolétarienne des anciens esclaves qui a véritablement mis le dernier clou dans le cercueil de l’esclavage. C’est précisément cette lignée d’une guerre civile émancipatrice, libératrice, mais néanmoins violente, qui doit être actualisée pour sa seconde venue. « 
-Idris Robinson, « How It Might Be Done »

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« Lettre depuis un Etat chancelant »

06/10/2020 Aucun commentaire

Le texte que nous annoncions plus bas est maintenant en ligne sur le site de la revue STOFF

« Ce texte de Jasper Bernes, écrit pour stoff, revient sur les confrontations déclenchées par les meurtres de George Floyd, Breonna Taylor et Ahmaud Arbery. Il donne une perspective depuis les États-Unis des manifestations et des émeutes qui font rage et se poursuivent depuis des mois dans un contexte de plus en plus tendu. Dans le flot continu de scandales politiques autour du président américain, juxtaposé à un discours médiatique dominé par la crise du COVID-19, ce texte vient  combler le manque d’informations sur les luttes en cours. Mouvements anti-police, suprématisme blanc, extrême-droite américaine et gestion trumpienne de la crise y sont abordés »

« Karl Marx y el fin de la filosofía clásica alemana »

25/07/2020 Aucun commentaire

Traduction en espagnol de « Karl Marx et la fin de la philosophie classique allemande », extrait de la revue Théorie Communiste N°21

Karl Marx y el fin de la filosofía clásica alemana.pdf

On a reçu….

06/07/2020 un commentaire

Nous avons reçu le texte suivant, disponible en PDF ICI

Perpétuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes : l’énergie de l’impossible ?
Juin 2020
Ce texte est rédigé à partir d’une position d’ « usager » régulier de la zad pendant et après la lutte contre le projet ’aéroport, dans le cadre d’activités agricoles collectives et non-lucratives, sans y avoir habité.

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Nous vivons une époque moderne….

25/06/2020 Aucun commentaire


Cette photo illustre un article du site ILL WILL, article très justement intitulé:

« On the Black Leadership and Other White Myths »

 

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« Mesurer la rentabilité de l’industrie chinoise : Données en bref « 

24/06/2020 Aucun commentaire

« Mesurer la rentabilité de l’industrie chinoise : Données en bref » par la revue CHUANG

Extrait :« Ce qui suit est un long article, avec beaucoup de détails sur les méthodes exactes utilisées, ainsi que des anatomies détaillées de nos résultats. Il est finalement assez ennuyeux à lire de près, et un survol des visualisations de données associé à une lecture de la dernière section suffira pour saisir l’essentiel de notre argumentation »

Comme suggéré par le résumé ci-dessus, nous commençons ce post par la dernière section, traduite et relue par dndf et qui résume l’ensemble du texte.
Vous trouverez
ici en pdf le texte complet dans une traduction automatique de bonne facture…., y compris sa dernière section qui aura alors retrouvé sa place. dndf

DERNIERE SECTION

Périodisation de la rentabilité

Une fois ces facteurs pris en compte, il devient possible de diviser l’évolution de la rentabilité en trois étapes approximatives, chacune correspondant à une « courte » décennie. Combinons notre propre compréhension plus théorique et contextuelle de l’époque avec tous les éléments ci-dessus pour obtenir un récit cohérent de chacune de ces trois courtes décennies, fondamentalement définies par les tendances de la rentabilité industrielle et de la mécanisation : Lire la suite…

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« 66 jours – Les États-Unis entre confinement et émeutes »

22/06/2020 un commentaire

Joshua Clover parle des manifestations et des émeutes actuelles qui ont éclaté à travers les États-Unis à la suite du meurtre de George Floyd à Minneapolis, et de leur contexte en période de crise économique et sociale.(traduction dndf)

Il a fallu 66 jours pour passer du premier ordre de confinement à la première émeute. Outre l’indignation absolue suscitée par le meurtre de George Floyd, on peut aussi un peu espérer qu’il reste possible, pour les gens, de lutter contre l’organisation du monde qui est pour eux toujours source de violence, de lutter pour la possibilité même de leur épanouissement, de lutter ensemble et dans la rue. Certes, pendant l’intervalle, l’angoisse que ce potentiel disparaisse a rongé tous ceux que je connais. Il n’a pas disparu.

Les événements sont encore en cours et je ne veux pas tirer de conclusions faciles. Il devrait y avoir une réelle humilité dans le fait de savoir que toute théorie vient de la lutte, elle ne la précède pas et prétend encore moins la diriger. Il semble important, pour ceux d’entre nous qui ne peuvent pas être actifs, d’être attentifs à ce qui est intolérablement familier : le meurtre d’un Noir par la police, le mensonge selon lequel la police agissait en légitime défense, la révélation du fait que ce grossier mensonge couvre un lynchage. La banalité de la chose ne diminue en rien sa gravité. L’assassinat extrajudiciaire des Noirs est au cœur de l’organisation de la société américaine, au cœur non seulement de la manière dont le pouvoir se maintient, mais aussi de la manière dont il se connaît. Et la légitimité et la nécessité de la rage noire est en partie une tentative de survivre à cet ordre social, de construire un ordre contre l’ordre du pouvoir. Malgré tous les bêlements désespérés des sources d’information et des politiciens sur le chaos dans les rues, il n’y a de désordre que dans le sens le plus littéral du terme : une tentative de défaire l’ordre fondé sur la violence racialisée Lire la suite…

« Bienvenue en première ligne », au delà de la violence et de la non-violence.

11/06/2020 Aucun commentaire

Tactiques et stratégies de manifs qui se répandent et se répondent, de Hong Kong au Chili, des Etats-Unis en feu à la France des gilets jaunes… Une excellente analyse de la revue Chuang sur les fameuses « premières lignes » qu’on a vu apparaitre ici et là, à Hong Kong, lors un certain premier mai à Paris,  dans les manifs de l’an dernier, à Minneapolis et ailleurs….. Une intelligence collective des affrontements semble montrer son nez….Traduction dndf

Bienvenue en première ligne : Au-delà de la violence et de la non-violence

Au cours des deux dernières semaines, les États-Unis ont connu certaines des manifestations et émeutes les plus importantes et les plus offensives depuis des décennies. Le mouvement, qui s’étend désormais à l’ensemble du pays a débuté à Minneapolis à la suite du meurtre de George Floyd par la police. La colère qui a suivi a conduit à des manifestations de masse, des affrontements avec la police, des incendies criminels et des pillages, des manifestations de deuils et une rébellion qui se sont répandus dans tout le pays en quelques heures. Le bâtiment de la troisième circonscription de Minneapolis, où les meurtriers travaillaient, a été réduit en cendres, et des voitures de police ont été incendiées de New York à Los Angeles, causant les dommages les plus importants de ce siècle aux édifices répressifs de l’État américain, alimentés par des décennies de colère contre les pratiques policières racistes et le flot incessant de meurtres de Noirs par la police. Aujourd’hui, même la gauche électorale réformiste discute sérieusement d’une version adoucie de l’abolition de la police au niveau national, ré-imaginée comme « définancée », et le conseil municipal de Minneapolis s’est engagé à « dissoudre » le service de police de la ville. Il n’y a pas si longtemps, une telle revendication aurait été considérée comme utopique. Lire la suite…

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Idéologie et lutte de classe

01/06/2020 2 commentaires

IDÉOLOGIE & LUTTE DE CLASSE
sous pandémie

L’évènement mondial qu’a été l’expansion pandémique du coronavirus a suscité beaucoup de prises de position dans notre micro-milieu communisateur – et,au-delà. Je ne reviens pas ici sur l’analyse de cet évènement comme conjoncture épidémique d’une crise écologique déjà ancienne et de la crise économique en cours, où se joue la reproduction du rapport d’exploitation capitaliste. (1) Convaincu – avec TC (2) – que la lutte entre prolétariat et capital se mène jusqu’au bout sous des formes idéologiques, celles où prolétaires et capitalistes en prennent conscience, je critique, dans l’ordre croissant d’intérêt, trois textes publiés en avril. Bien sûr, chaque texte représente une idéologie politiquement active dans le prolétariat, mais aucune idéologie n’est active isolément, dans un espace-temps social qui lui serait propre. Laissons d’abord de côté la définition précise de l’idéologie – posons la seulement comme un discours efficace travaillant la société en général mais aussi, de manière spécifique, la lutte de classe du prolétariat – et passons tout de suite à la critique. Lire la suite…

Conjoncture épidémique… 2° partie

11/05/2020 66 commentaires

CONJONCTURE ÉPIDÉMIQUE, crise écologique, crise économique et communisation

(2° partie)

1 – Pour comprendre la crise déclenchée par la pandémie, il ne suffit pas de déterminer ce qu’est essentiellement le mode de production capitaliste (production et reproduction du rapport d’exploitation capital / prolétariat), il faut aussi et surtout déterminer ce qu’il est devenu historiquement, dans le cycle d’accumulation et de luttes qui maintenant s’achève. Il y a, d’une part, déconnexion (tendancielle) entre valorisation du capital et reproduction du prolétariat ; d’autre part, destruction (également tendancielle) de la base naturelle de l’exploitation, le milieu naturel vivant dont fait partie notre espèce. Mais dans la mesure même où le capital subsume réellement ce milieu naturel – que Marx concevait, en bon théoricien du programme prolétarien, comme le grand laboratoire des forces productives (càd des conditions objectives du travail, face à la subjectivité du travailleur collectif) – l’aspect destruction de la nature vivante est subsumé sous l’aspect déconnexion de la reproduction des deux classes du rapport d’exploitation.[1] C’est pourquoi cette nature dont l’humain reste partie apparaît comme simple environnement, dont la dégradation, même reconnue comme grave, n’engage pas directement la reproduction des classes en lutte. Pourtant, dans la crise en cours, le rapport capital / nature est impliqué. Lire la suite…

« La Sociale » au salon du livre anarchiste virtuel de Montréal

10/05/2020 2 commentaires

 

Nos camarades de La Sociale ont participé à
l’édition 2020 du Salon virtuel du livre Anarchiste.
A cette occasion dndf héberge leur page de présentation ICI

Récréation

09/05/2020 un commentaire

Un peu de fraîcheur dans cette putain d’ambiance délétère de phase descendante (?)  de crise sanitaire. Une vraie fille spirituelle de Johnny Winter pour un vrai bout de concert de blues (on a découvert la jeune femme sur le site de Patlotch!) Vous avez le bonjour de l’appropriation culturelle et de l’acculturation. dndf

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Classes moyennes et « sursalaire », la suite des échanges…

05/05/2020 2 commentaires

La réponse de RS a RF autour du « Ménage à trois ». dndf

Salut

Je regrette que RF ait eu une lecture un peu « tendue » de mes commentaires, parce que les questions que Le Ménage à trois soulève sont essentielles dans le cours actuel des luttes de classes, principalement depuis la crise de 2008. Quels que soient les désaccords et les analyses divergentes que l’on peut avoir de cette situation, RF et BA sont les premiers à l’aborder d’une façon aussi systématique, posant ces questions comme centrales et mettant leurs thèses à l’épreuve des faits.

Pour répondre à RF en allant à l’essentiel (tel que je le comprends), il est nécessaire de se débarrasser d’abord de quatre points de détail.

Premièrement : la lutte de classe ! Le rapport social qu’est le salaire est de façon définitoire non un simple rapport d’échange mais un rapport de classes,  mais, même menée « bec et ongles », pour la même raison, la lutte de classe ne peut que faire varier le salaire autour de la valeur et donc ne nous fait pas avancer d’un poil sur la question qui en jeu ici (voir Salaire prix et profit). Lire la suite…

« Le temps des ouvriers »

30/04/2020 un commentaire

Série de quatre documentaires remarquables ( au moins les deux premiers épisodes…), encore visibles sur ARTE. dndf

https://www.arte.tv/fr/videos/082189-001-A/le-temps-des-ouvriers-1-4/

Du début du XVIIIe siècle à nos jours, Stan Neumann déroule sur plus de trois siècles l’histoire du monde ouvrier européen, rappelant en une synthèse éblouissante ce que nos sociétés doivent aux luttes des « damnés de la terre ».

Dès le début du XVIIIe siècle, en Grande-Bretagne, une nouvelle économie « industrielle et commerciale », portée par le textile, chasse des campagnes les petits paysans et les tisserands indépendants. Pour survivre, ils doivent désormais travailler contre salaire dans des fabriques (factories) qui rassemblent plusieurs milliers d’ouvriers, sur des métiers appartenant à des marchands devenus industriels. C’est la naissance de la classe ouvrière anglaise. Le travail en usine, le Factory System, où seul compte le profit, impose aux déracinés une discipline et une conception du temps radicalement nouvelles. Avec la révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle, ils subissent un dressage plus violent encore, sous la loi de machines qui réduisent l’ouvrier à un simple rouage.

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SENONEVERO en ebook

20/04/2020 Aucun commentaire

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CONJONCTURE ÉPIDÉMIQUE crise écologique, crise économique et communisation

17/04/2020 9 commentaires

CONJONCTURE ÉPIDÉMIQUE

crise écologique, crise économique et communisation

La production capitaliste, qui n’a jamais été « respectueuse » du vivant, a fini par produire dans les années 1970 et 1980, càd bien avant l’épidémie apparue en Chine à l’automne 2019, une crise écologique à la fois globale et permanente (1), sous la forme d’une pollution généralisée avec détraquement du climat. Cette crise est globale en tant qu’elle menace à terme la reproduction de la biosphère terrestre,  dont dépend aussi la vie humaine. Elle est permanente en tant qu’elle est intrinsèque à la subsomption réelle du travail et de la nature sous le capital. En d’autres termes, alors même qu’elle représente un problème majeur du point de vue de la classe capitaliste en tous ses États et blocs, elle ne peut pas être effectivement surmontée dans les limites d’une nouvelle restructuration supérieure du rapport d’exploitation à l’échelle mondiale. Par contre, une restructuration supérieure du rapport, intégrant mieux le discours écologiste à prétention radicale, reste possible, comme reste possible une rupture communisatrice dans et contre cette restructuration que la classe capitaliste va tenter d’imposer. Lire la suite…

« Lettre aux gestionnaires des FTM…. »

08/04/2020 Aucun commentaire

Mercredi 1er avril 2020

Lettre aux gestionnaires des FTM et résidences sociales (Adef, Adoma, Coallia, Hénéo), à l’UNAFO, à la Cilpi, aux Institutions sanitaires,

aux responsables préfectoraux et aux aux élus.

De la part

Des coordinations des foyers Adef, Adoma, Coallia, Hénéo, des coordinations des foyers de Plaine Commune et de Paris Sud, des comités de résidents et du Copaf,

constatant

– les premiers signes de la maladie due au coronavirus chez plusieurs résidents,

– les difficultés de se confiner dans des logements parfois minuscules (7 à 9 m²)

– les difficultés à faire respecter les strictes consignes par tous, travailleurs obligés d’aller travailler parfois loin, avec des horaires peu propices au besoin de se ravitailler, jeunes désœuvrés, habitudes très ancrées de relations conviviales entre résidents (le fait de manger en groupe par exemple)…..

– le sentiment d’abandon exprimé par les résidents, l’absence des personnels de gestion responsables, l’arrêt du changement des draps et autres prestations … Lire la suite…

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« Coronavirus, croissance de l’Etat, crise de reproduction »

07/04/2020 25 commentaires

Très bon texte mais trop long pour faire un commentaire, on publie donc. dndf

Coronavirus, croissance de l’État, crise de reproduction

[Ces notes, hasardeuses, mal organisées, « fourre-tout », ont pour unique vocation de favoriser des débats parmi les confinés.]

« Il y a deux façons de tuer : une, que l’on désigne franchement et par le verbe ‘‘tuer’’ ; l’autre, qui reste sous-entendue d’habitude derrière cet euphémisme délicat : ‘‘rendre la vie impossible’’ »

Antonio Gramsci, Cahiers de prison, cahier 3, §32, Gallimard, 1996 (1974), p. 281.

Dans ce temps de déments, les analyses, fumeuses ou pertinentes, brillantes ou ineptes, simplistes ou trop compliquées, fleurissent. C’est qu’on a le temps ! Souvent, il s’agit de commentaires « biologiques », médicaux, voire d’avis prophylactiques : beaucoup sont devenus très vite des spécialistes et des experts en la matière, grâce à un usage immodéré – car contraint – d’internet. Les origines du virus sont étudiées : on dévoile qu’elles sont liées au mode de production capitaliste ; mais le contraire eût été étonnant, car tout est lié au mode de production capitaliste – et les espaces « sauvages » que viendrait bouleverser l’économie n’existent plus. Lire la suite…

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Récréation

04/04/2020 Aucun commentaire

« La Zone », Fréhel

Les paroles

Y a des tas d’ citoyens amoureux d’ la nature
Et qu’ont pas les moyens d’ voyager
Ils ne connaissent seulement qu’ par la littérature
La rive où fleurit l’oranger Lire la suite…

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« Coronavirus : Mise au point et bilan politique »

01/04/2020 un commentaire
Nous avions signalé ici les deux post d’AGITATION publiés à la suite de la parution sur dndf de l’article de Chuang, « Social Contagion » et qui relayaient une interview de Robert G. Wallace.
Nous publions, in extenso, le texte de synthèse et d’analyse très intéressant qu’ils en ont tiré par la suite.
« Notre avenir reste brillant », affirmait Donald Trump lors de sa première allocution en réponse à la conjoncture actuelle, alors que son gouvernement annonçait début février que les Etats-Unis allaient réduire leur contribution au budget de l’OMS de 53%. Brillant, pourquoi pas, mais à quel prix ? Et à Macron d’enchérir : « La santé n’a pas de prix, le gouvernement prendra tous les moyens nécessaires » pour affronter le Covid-19. Nous ne pouvons évidemment pas nous en tenir à un tel cynisme. Il suffit de tendre l’oreille, d’ouvrir les yeux, de se rendre (malheureusement !) au boulot, d’ouvrir nos frigos ou de passer la porte d’entrée d’un hôpital pour prendre conscience du fait que notre avenir est une longue file d’attente, que l’accès à la santé est devenu un luxe macabre.

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« Actualité des grèves de 95? »

03/03/2020 Aucun commentaire

Emission sur Radio Galère à Marseille,

mercredi 4 mars à 16h30,

avec la participation d’un camarade de Théorie Communiste

Nous attendons le fichier audio pour le publier ici