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«Désormais on se lève et on se barre»

02/03/2020 5 commentaires

Une fois n’est pas coutume, notre service « Télérama de la communisation «  relaye ici une auteure qui n’a aucun besoin de notre publicité et qui publie cette tribune dans un journal mainstream.

La radicalité, la pertinence et la violence du propos suffisent largement à justifier notre coup de chapeau, même s’il nous manque, là, une bonne critique du monde du spectacle, de la création, des auteur.e.s….

Mais là n’était pas le propos. dndf

Que ça soit à l’Assemblée nationale ou dans la culture, vous, les puissants, vous exigez le respect entier et constant. Ça vaut pour le viol, les exactions de votre police, les césars, votre réforme des retraites. En prime, il vous faut le silence de victimes.

Je vais commencer comme ça : soyez rassurés, les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets : ça fait mal. On a beau le savoir, on a beau vous connaître, on a beau l’avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal. Tout ce week-end à vous écouter geindre et chialer, vous plaindre de ce qu’on vous oblige à passer vos lois à coups de 49.3 et qu’on ne vous laisse pas célébrer Polanski tranquilles et que ça vous gâche la fête mais derrière vos jérémiades, ne vous en faites pas : on vous entend jouir de ce que vous êtes les vrais patrons, les gros caïds, et le message passe cinq sur cinq : cette notion de consentement, vous ne comptez pas la laisser passer. Où serait le fun d’appartenir au clan des puissants s’il fallait tenir compte du consentement des dominés ? Et je ne suis certainement pas la seule à avoir envie de chialer de rage et d’impuissance depuis votre belle démonstration de force, certainement pas la seule à me sentir salie par le spectacle de votre orgie d’impunité. Lire la suite…

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RED DUST, dernière partie

15/02/2020 2 commentaires

RED DUST  4° et dernière partie (PDF de l’ensemble du dossier, Red Dust)

Du fer à la rouille

Conditions intérieures 1980-2000

 

Vue d’ensemble : Les guerres de classes

L’ascension du continent dans les chaînes de production internationales n’a cependant été possible qu’en raison des changements rapides et profonds de la structure de classe en déclin laissée par le régime de développement. Dans cette section, nous détaillons la formation du haut et du bas d’un système de classe capitaliste en Chine continentale. Les décennies couvertes ici sont les dernières années de la transition, marquées par une expansion rapide du marché, une restructuration financière rapide, la conversion des entreprises d’État en conglomérats multinationaux et la destruction finale de la ceinture industrielle de l’ère socialiste dans le Nord-Est. Au début du nouveau millénaire, la Chine avait achevé sa transition vers le capitalisme. Lire la suite…

RED DUST, de la revue CHUANG, 3° partie

25/01/2020 Aucun commentaire

Sinosphère

Conditions internationales 1970-2000

 Vue d’ensemble : Le capital en compétition

Il n’en reste pas moins que le capitalisme est, par essence, un système mondial, de sorte que la transition vers le capitalisme ne peut s’expliquer uniquement en termes internes. Dans cette section, nous revenons sur l’évolution de l’économie mondiale, mais en nous concentrant maintenant sur le nouveau rôle de la Chine dans la hiérarchie internationale de la production. Au centre de cette histoire se trouve la nature de la concurrence en tant que force motrice du capitalisme, qui s’exerce simultanément entre les entreprises, les pays et les blocs régionaux de capitaux. Tant que la croissance est robuste, cette concurrence laisse suffisamment de place à des alliances mutuellement bénéfiques à tous ces niveaux. Mais lorsque la croissance ralentit à tous les niveaux, cette même concurrence devient un jeu à somme nulle. Dans ces conditions, le rôle des alliances nationales de capitaux et des blocs commerciaux régionaux, centrés sur des monnaies différentes, prend de l’importance, et la politique internationale devient un jeu consistant à jongler avec les bulles financières tout en faisant passer les pires crises avant les concurrents. Les guerres commerciales, les guerres de monnaies et les guerres de capitaux dans les marchés émergents deviennent les caractéristiques de l’économie. Lire la suite…

RED DUST, 2° partie

16/01/2020 Aucun commentaire

Nous continuons la publication de la traduction du dossier de la revue CHUANG sur la transition de la Chine vers le Capitalisme.

RED DUST 2° partie

Frontières

Conditions intérieures 1960-1980

Vue d’ensemble : Lignes de fracture

Ces crises internationales créeront bientôt une ouverture pour l’incorporation de la Chine dans les circuits mondiaux d’accumulation. Mais cela ne serait possible qu’après qu’une série de failles profondes qui avaient traversé à la fois le régime de développement et que le bloc socialiste plus généralement se soient finalement fissurées jetant la Chine dans une alliance avec le camp adverse au cours de la guerre froide. Dans cette section, nous détaillons la nature de ces crises de construction et expliquons comment, exactement, un régime de développement qui avait bloqué la transition vers le capitalisme pouvait finalement devenir un véhicule pour cette même transition. Nous approfondissons les preuves détaillant ces crises et les diverses tentatives improvisées pour les résoudre, et à divers moments, il peut être facile de perdre de vue le tableau théorique plus large. Mais ces grandes questions sont en fait le cœur de l’histoire. Lire la suite…

RED DUST 1° partie

06/01/2020 Aucun commentaire

RED DUST 1° partie

Les rives du Pacifique –  Les conditions internationales – 1890-1970

 Vue d’ensemble : Encerclement

Afin de comprendre pleinement les crises convergentes qui ont abouti à l’incorporation de la Chine dans la communauté matérielle du capital, il est essentiel d’avoir une image claire à la fois des grandes tendances du capitalisme mondial et des détails théoriques de la façon dont nous comprenons qu’une telle transition a eu lieu. Dans cette première partie, nous mettons l’accent sur l’ampleur de l’histoire, en passant en revue le développement global du capitalisme en Asie de l’Est. En même temps, nous introduisons certains des concepts clés qui seront essentiels à notre récit, en particulier en ce qui concerne la dynamique de crise inhérente aux lois fondamentales du mouvement du capital.

L’image de base est celle d’un potentiel précoce de transition capitaliste en Asie de l’Est continentale sous les Qing, rapidement dépassé par une transition similaire en cours au Japon, qui était devenu son principal concurrent dans la région à la fin du XIXe siècle. Le résultat a été une région divisée entre des enclaves commerciales dominées par le capital européen et un réseau de colonies en voie d’industrialisation rapide dirigé par le Japon impérial. La Première Guerre mondiale n’a fait qu’accélérer cette tendance, conduisant finalement à la grande bataille du Pacifique entre l’Empire japonais et l’hégémonie américaine montante. Bien que se terminant par une défaite pour le Japon, le début de la guerre froide a assuré que le projet industriel japonais dans la région se poursuivrait sous la tutelle de l’armée américaine. Combiné à l’évolution des conditions en Occident, le fondement a été posé pour une autre période d’expansion internationale rapide. Celle-ci a pris la forme matérielle d’un complexe territorial-industriel du Pacifique, dominé par l’essor de nouvelles technologies logistiques, dont la plus importante était un anneau de ports à conteneurs et leurs centres industriels adjacents. Lire la suite…

RED DUST – La transition vers le capitalisme en Chine- INTRODUCTION

05/01/2020 Aucun commentaire

Sans lien direct avec l’article ci dessous sur le mouvement à Hong Kong, nous commençons ici la publication en français et sous forme de feuilleton, du très intéressant numéro spécial de la revue CHUANG qui analyse l’historique de la transition de la Chine vers son intégration mondiale dans le capitalisme moderne. Ce premier article est l’introduction du texte dont on peut trouver la version en anglais ICI. En tapant « CHUANG » dans le moteur de recherche en haut à droite, vous aurez accès à tout ce que dndf a publié d’eux en français depuis le premier numéro de cette revue. dndf

RED DUST

La transition vers le capitalisme en Chine

Introduction – Ermitage

Réclusion

Lorsque les armées nomades descendirent du nord pour conquérir la dynastie des Jin de l’Ouest, en pleine effritement, les classes supérieures s’enfuirent par le fleuve Jaune vers l’arrière-pays méridional de leur empire en voie d’effondrement. Dans le sud, ils rétablirent la cour impériale à Jiankang (dans l’actuel Nanjing), décrétant l’ascension d’une nouvelle capitale dynastique. Mais le nouvel empire du soi-disant Jin oriental existait plus en édit qu’en réalité. Le pouvoir était extrêmement décentralisé, défini par une tension constante entre les factions de réfugiés du Nord qui s’étaient installées dans différentes régions, chacune ayant sa propre base militaire et économique largement autonome. Ces factions elles-mêmes dépendaient d’alliances ténues avec la noblesse du Sud, culturellement distincte, et avec divers groupes autochtones, toutes forgées lentement par des mariages mixtes et des conquêtes militaires. Au milieu de cette balkanisation, le désir de retrouver la patrie perdue du Nord n’a fait qu’unifier vaguement une cour paranoïaque, à peine capable de rassembler le pouvoir central nécessaire à la collecte des impôts, et encore moins de mettre sur pied une nouvelle armée capable de combattre les royaumes  » barbares  » militarisés qui s’étaient formés dans le Nord. Cette dynastie de courte durée ne fut, rétrospectivement, qu’une des étapes inférieures du déclin impérial de plusieurs siècles qui suivit l’effondrement des Han et précéda la montée des Tang[1].  Lire la suite…

« Le vert est la couleur du dollar »

17/12/2019 14 commentaires

La brochure papier du blog Carbure, « le vert est la couleur du dollar »  est sortie aujourd’hui…. On la trouve dans les bons endroits de diffusion… dndf

Le PDF de la brochure ICI

Récréation

16/12/2019 Aucun commentaire

Un petit slogan de circonstance pour s’amuser un peu en attendant…. Souvenir des années 70

« ET HOP, MACRON, PLUS HAUT QUE DELEVOYE ! »* Lire la suite…

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« La naissance du mode de production capitaliste, 1415-1763 »

17/11/2019 Aucun commentaire

En parallèle des discussions, débats et anathèmes qui agitent « le monde qui pense » autour de la racisation, des récits décoloniaux et plus largement de l’origine du capitalisme, une vidéo de présentation de la passionnante somme (en cours d’édition) d’Alain BIHR:

« Le premier âge du capitalisme »

dont les trois volumes sont sortis chez  Syllepse et  suivent son premier ouvrage « La préhistoire du capital », paru en 2006.
Cette vidéo est produite par le Monde Diplomatique.

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« Le vert est la couleur du dollar »

01/11/2019 Aucun commentaire

« A propos de Greta et de la transition technologique. »

Dernière parution du blog CARBURE

Le capitalisme va-t-il sauver le monde ?

Depuis une trentaine d’années, on assiste d’une part à une prolifération de discours et d’analyses tant politiques que médiatiques sur l’urgence que revêtent les questions du réchauffement global et de la destruction des milieux naturels, et d’autre part à l’échec de toutes les actions visant à imposer des conditions à l’activité économique afin de limiter les dégâts occasionnés. Alors que chacun s’accorde à reconnaître qu’il faudrait faire quelque chose, rien de significatif n’est entrepris, hormis les incessantes campagnes de responsabilisation des individus des pays développés, la suppression des gobelets en plastique dans les entreprises et des sacs aux caisses des supermarchés, le parking payant en ville et la taxation des carburants. Toutes ces mesures laissent à penser que le poids des actions menées repose punitivement sur les particuliers seuls. De plus elles apparaissent comme dérisoires face à l’ampleur du problème, quand elles ne visent pas simplement à remplir les caisses de l’Etat ou à engraisser les capitalistes en stimulant l’activité économique (renouvellement du parc automobile, secteur du recyclage des déchets, normes environnementales sur les bâtiments, etc.). la suite ici

Catalogne, une image

23/10/2019 Aucun commentaire

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« La « Révolution des Ponchos » en Equateur (janvier 2000) »

11/10/2019 Aucun commentaire

Ce texte de Théorie Communiste N° 16 ne date pas d’hier mais, dans le contexte, il n’est pas inintéressant de s’y replonger. dndf

La « Révolution des Ponchos » en Equateur (janvier 2000).

            Ceux à qui ces évènements auraient échappé dans la lecture de leurs quotidiens habituels pourront pour l’historique des faits se reporter directement au dernier texte de la série qui suit cette présentation.

            Les évènements de janvier 2000 en Equateur mettent fin à toute lecture exotique de la lutte des classes dans les « périphéries ». Du côté des classes dominantes ce sont les mêmes politiques que dans les pays du centre, politiques liées à la restructuration mondiale du mode de production capitaliste que l’on retrouve : déréglementation, privatisation, domination du capital financier, attaque de la valeur de la force de travail, mise en valeur dans le capital de toutes les disparités régionales produites ou reproduites, élimination des politiques de compromis avec les organisations ouvrières (l’Equateur n’est pas qu’un champ de pommes de terre gelées dans la Cordillère des Andes) etc. Lire la suite…

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A propos de Thomas Piketty, le retour!!

16/09/2019 un commentaire

Après quelques cafouillages dus à une trop grande réactivité de la soute de dndf, nous publions la version corrigée et  DEFINITIVE du commentaire de RS au sujet de l’activité éditoriale récente de Thomas Piketty.
C’est la raison pour laquelle celle-ci s’appelle maintenant : « A propos de Thomas Piketty, le retour »!
Désolés du contretemps,  dndf

            Je n’ai pas lu Le Capital au XXIe siècle et je ne lirai probablement pas Capital et idéologie. Les remarques qui suivent seront donc extrêmement lacunaires, je me contente de considérer l’entretien publié dans Le Monde du 6 septembre 2019 et celui dans Libération du 11 septembre comme des textes se suffisant en eux-mêmes.

Soit, comme Piketty, il s’agit de réformer la propriété à l’intérieur de la propriété (tout en disant qu’on la « dépasse » mais on la conserve aussi –  voir entretien à Libération), mais alors les exclusions et inégalités inhérentes à la propriété persistent, soit il s’agit d’abolir la propriété mais alors il faut considérer la propriété comme une forme juridique nécessaire, mais inhérente au rapport de production que sont le travail productif et l’exploitation, c’est-à-dire la séparation du travail et de ses conditions qui sont l’essence et la raison d’être de la propriété dans le mode de production capitaliste (ce qui explique les quelques ambigüités de Marx qui parfois situe les formes juridiques dont la propriété dans les « superstructures » et parfois dans la « base économique »). Il faut distinguer l’appropriation du surtravail qui appartient aux rapports de production du « droit de propriété ». Quel que soit le « droit de propriété », le capital d’une société coopérative s’approprie le surtravail des coopérateurs soumis à l’échange et leur surtravail entrant dans la péréquation générale. Dans le chapitre sur la Genèse de la rente foncière capitaliste, Marx indique que le « sceau de la loi » est un « facteur indispensable de chaque mode de production qui doit prendre la forme d’une société solide, indépendante du simple hasard et de l’arbitraire.» (Le Capital, éd. Sociales 1967, t.8, p.174). Le rapport entre la propriété des moyens de production et le travail salarié productif n’est pas de nature juridique bien qu’il soit nécessaire qu’il prenne cette forme en raison de la « solidité de la société » et de la nature même du mode de production capitaliste. En effet, c’est seulement sur la base du mode de production capitaliste que l’ensemble des éléments de la structure économique se répartit intégralement en marchandises (y compris la force de travail) et en échangistes.    Lire la suite…

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salon du livre anarchiste de Montréal, on y est!

25/05/2019 Aucun commentaire

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« Peut-on vraiment apprendre quelque chose d’Octobre ? »

11/04/2019 Aucun commentaire

Nous avons reçu ce texte qui est paru en Grèce lors de l’anniversaire de la révolution d’octobre. dndf

Peut-on vraiment apprendre quelque chose  d’Octobre ?

Quelques réflexions sur la dialectique de la révolution

Que devrions-nous faire aujourd’hui, si nous sommes « pour » la révolution ? Devrions-nous accroître nos ressources maintenant ou attendre patiemment la prochaine rupture ? Devrions-nous agir selon des principes révolutionnaires invariants, ou rester flexibles, afin de nous adapter aux nouvelles situations au fur et à mesure qu’elles se présentent ? Toute réponse à ces questions s’inscrit inévitablement dans l’histoire des révolutions du XXe siècle. L’échec de ces révolutions explique le fait que nous soyons encore là à nous poser ces questions. Toutes les tentatives de rendre compte de notre entremise, aujourd’hui, sont hantées par les débâcles du passé. « A History of Separation : the rise and fall of the workers’ movement, 1883-1982 « , notes de fin de texte no 4.

C’est ainsi que commence l’une des approches les plus profondes, à notre avis, de l’histoire du mouvement ouvrier du XXe siècle, et donc du cours des mouvements révolutionnaires eux-mêmes puisque, comme l’a souligné à juste titre Endnotes, le mouvement ouvrier a été la « scène » sur laquelle ces mouvements se sont développés. L’un des faits saillants des vagues de luttes prolétariennes du XXe siècle est la Révolution russe de 1917, une question privilégiée de confrontation entre anarchistes et communistes et, cette année, un objet de remaniement anniversaire. En fait, nous ne parlerons pas de la révolution russe elle-même, mais plutôt des conditions radicalement différentes dans lesquelles nous nous trouvons aujourd’hui et de ce que cela signifie pour la possibilité de la révolution au XXIe siècle. Lire la suite…

« Et maintenant? »

25/03/2019 Aucun commentaire

Dernière livraison de CARBURE sur le mouvement des gilets jaunes

Et maintenant ? Gilets jaunes, politique et retour à l’ordre

L’acte 18 des Gilets jaunes, destiné à fêter dignement la clôture du « grand débat national », a fait la preuve que le mouvement n’est non seulement pas en perte de vitesse, mais qu’il choisit ses moments et ses modes d’action, ce qui lui permet d’imposer à l’exécutif son propre calendrier. Que l’émeute elle-même ait débordé à Paris, que la manifestation n’ait plus été qu’émeute, cela tient d’une part à l’exaspération générale face au mur du silence et du mépris dressé par l’Etat, ainsi qu’à des raisons purement conjoncturelles : plusieurs manifestations simultanées, la nécessité de défendre les bâtiments ministériels et l’Elysée ainsi que le symbole de l’Arc de Triomphe, ont laissé sur les Champs la police en sous-nombre et tétanisée par la violence des charges des émeutiers. Le samedi 16 mars restera dans les mémoires  comme le jour où on a brûlé le Fouquet’s et pillé les boutiques des Champs-Elysées. Peut-être que dans quelques années, au fin fond d’une province déshéritée, on sortira des couverts du Fouquet’s pour le repas du dimanche, et on s’en souviendra.

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« Algérie : intoxication rentière et lutte des classes »

12/03/2019 Aucun commentaire

Image de la SNVI ROUIBA en grève ce 10 mars 2019

Quelques pages du chapitre sur la recomposition des classes dominantes dans la zone Mena (middle east north africa) relatives à l’Algérie, extraites du livre inachevé de Théo Cosme sur les soulèvements arabes (Du Kochari et du jasmin). L’analyse a été faite en 2013, mais cela ne manque peut-être pas d’actualité sur l’intoxication rentière et la relation entre la lutte de classe et les fractures à l’intérieur de la classe dominante.

Algérie : intoxication rentière et lutte des classes

Economies de rentes (principalement celle des hydrocarbures autour de laquelle s’est organisée l’économie régionale même pour les pays non producteurs), les pays du Maghreb et du Machrek  ont globalement raté la phase de développement économique des années 1970-1980 qui a vu « l’émergence » de l’Asie et dans une moindre mesure de l’Amérique latine.

Avec ses immenses excédents financiers l’histoire économique récente de l’Algérie est un exemple paradigmatique de ce ratage. En 1992, après le coup d’état militaire de 1991 et à la suite du contre-choc pétrolier, l’Algérie est en cessation de paiement et doit recourir aux institutions financières internationales. Le programme d’ajustement structurel impose certaines mesures de libéralisation de l’économie : compression des dépenses publiques, suppressions des monopoles publics gouffres à subventions, privatisations. La flambée du cours des hydrocarbures durant les années 1990 ainsi qu’une politique de mise en valeur maximale des ressources suite à une ouverture du secteur aux IDE autorise l’Algérie à rembourser de façon anticipée une grande partie de sa dette en 2006. Ce remboursement anticipé non seulement soulage le budget mais surtout contrecarre un excès de liquidités provoqué par l’accumulation de réserves de change porteur de risques d’inflation. Après dix années d’austérité consacrées au remboursement de la dette (et de guerre civile), les besoins et les revendications (souvent violentes) explosent : emploi, logement, salaire, crédits, consommation, éducation, santé, etc. A partir du début des années 2000, les programmes d’investissements publics reprennent et s’accélèrent entre 2005 et 2009. Il s’agit de développer des infrastructures modernes afin de créer les conditions d’une relance de la croissance par le secteur privé et les IDE. L’Etat ne cherche plus à s’engager directement dans un projet industrialisant. Lire la suite…

Sourire….jaune!

11/03/2019 Aucun commentaire

Ils sont cons, ces pauvres!!

« On voudrait seulement vivre un peu mieux »

11/03/2019 Aucun commentaire

Ce commentaire de RS vient à la suite de ceux qui ont suivis la publication du texte « Gilets jaunes, revenus et rapport à l’Etat ». La longueur du texte nous contraint à en faire un article à part entière. dndf

« On voudrait seulement vivre un peu mieux »

…oui mais voilà c’est pas possible.

(commentaires sur le texte « Gilets Jaunes, revenus et rapport à l’Etat » et sa critique par AC)

C’est toujours un peu gênant de défendre un texte (« Gilets Jaunes, revenus et rapport à l’Etat ») dont on n’est pas l’auteur quand on peut supposer que l’auteur (lacanaille) est bien à même de se défendre lui-même. Donc ce ne sera que ma lecture du texte que je « défendrai ».

Il est sûr que ce texte ne présente « aucun progrès théorique notable » (AC). Ceux-ci sont extrêmement rares, mais souvent appliquer et reformuler à bon escient quelques « banalités » quand elles rendent compte efficacement d’une situation est plus important que ces « progrès notables ».

Les classes n’apparaissent pas « comme toutes constituées » (AC) parce que ce n’est pas le sujet de ce texte. La première phrase du texte « lacanaille » nous l’annonce : « La question centrale du mouvement, c’est je crois, celle de sa composition … », ce qui suppose que l’hétérogénéité sociale est posée comme une constatation de fait et que c’est elle qu’il va falloir expliquer. Loin d’apparaître comme « toutes constituées », les classes apparaissent comme se constituant et s’opposant (dans le cours de l’action) au travers de ce qui spécifiquement, dans cette lutte là, les réunit. On ne peut pas reprocher au texte de parler « d’amalgame » et « fusion » et simultanément lui reprocher de parler de « clarification » dans le cours de la lutte. Les deux tendances sont en constante interaction et si l’on dit que c’est là l’originalité, les problèmes et la dynamique de cette lutte, il n’y a là aucun « normativisme » visant  « l’action pure de la classe » (AC). Lire la suite…

récréation

07/03/2019 Aucun commentaire

« Les habits neufs du colonialisme -Le poids de l’héritage colonial »

28/02/2019 Aucun commentaire

Une émission de France Culture  avec Didier Lapeyronnie et  Ahmed Boubeker

« L’idée que les problèmes sociaux étaient de nature sociale, et non raciale, a longtemps évacué la dimension structurelle des phénomènes de ségrégation. (Didier Lapeyronnie) »

https://www.franceculture.fr

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Une nouvelle revue à Montréal

28/02/2019 Aucun commentaire

Une nouvelle revue dans le champ de la communisation vient de naître à Montréal.
Elle est téléchargeable sur leur blog. dndf
https://tempslibresblog.files.wordpress.com/2019/01/temps-libre-i.pdf

 

Récréation

06/02/2019 un commentaire

Rions un peu en attendant la fin….

Deuxième étage de la récréation: comment faire pour essayer de ratisser TOUT LE MONDE. Le dernier paragraphe est savoureux!!!

 

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Présentation du livre La Matérielle de C. Charrier

30/01/2019 Aucun commentaire

Fichier audio de la présentation de la Matérielle, faite le 24 janvier par Roland Simon à la librairie Publico

 
https://soundcloud.com/user-458726162/10453a
 

 

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Gilets jaunes et théorie #1 Thèses provisoires sur l’interclassisme dans le moment populiste

22/01/2019 8 commentaires

La dernière production du site « CARBURE »

Gilets jaunes et théorie #1 Thèses provisoires sur l’interclassisme dans le moment populiste

Cette contribution peut être lue comme un ensemble de réflexions préliminaires, qui nous semblent nécessaires à la compréhension du mouvement en cours. Dans le feu de l’action, on ne saurait trancher directement les questions importantes qui se posent aujourd’hui. Cependant, pour prendre la situation au sérieux, il nous a semblé nécessaire d’aplanir le terrain en commençant par qualifier ces questions et le lieu théorique où elles se posent. Cette contribution sera suivie d’un deuxième volet, s’attaquant à l’identification de certaines limites dans la théorie de la communisation, qui empêchent de prendre en compte ce mouvement dans sa singularité et, plus généralement, qui parasitent la compréhension de la séquence dans laquelle nous nous trouvons. Il s’agit donc d’une ambition introductive et on espère pouvoir répondre, dès que possible, aux questions qu’on ne fait qu’essayer de poser ici.

  1. Nécessité de l’interclassisme

C’est dans le cours des luttes qui ont immédiatement suivi la crise de 2008, notamment dans la séquence de luttes  qui a commencé en Grèce en 2009 et avec les insurrections arabes de 2011, que la question de l’interclassisme a commencé à se poser comme centrale, une condition des luttes actuelles. Si ces luttes ont été défaites, c’est dans l’interclassisme, dans la reconduction du caractère nécessaire du capital comme lien entre toutes les classes de la société capitaliste, dans la revendication d’une autonomie de la société civile qui ne pouvait avoir pour horizon que l’Etat. Ce fut le cas en Egypte comme en Grèce, malgré des luttes ouvrières puissantes, avec les résultats divers que l’on sait. C’est donc logiquement, à partir de la forme de cette défaite elle-même que le populisme, comme forme interclassiste se cristallisant autour de la relation entre peuple et Etat, s’est imposé comme la formalisation des limites des luttes actuelles. Lire la suite…

Gilets Jaunes, nos débats continuent….

15/01/2019 10 commentaires

On a reçu ça, on a trouvé ça TRES intéressant… on publie! dndf

Gilets Jaunes, revenu et rapport à l’État.

Notes sur le mouvement des Gilets Jaunes, autour de Noël 2018

NB : ces notes ont été écrites fin décembre ; depuis, le mouvement a déjà en partie changé d’allure, et ce texte est à certains égards obsolète. Cependant je le propose à dndf tel quel, afin de susciter d’éventuelles discussions.

La question centrale du mouvement, c’est je crois, celle de sa composition, plutôt que celle de son idéologie (facho, pas facho), celle-ci découlant au demeurant de celle-là. En l’analysant, cette composition, on doit analyser l’État et la forme qu’il a pris, en France, en s’introduisant partout, jusque dans les derniers recoins des rapports sociaux, en étant l’intermédiaire absolu de tout, et particulièrement en tant que pourvoyeur de revenu (direct ou indirect). Au fond si les gens s’en prennent à l’État c’est bien parce qu’il médie tous les rapports, et en particulier la répartition du surproduit social. On ne s’en prend pas à son patron (quand on en a un) parce qu’on se sent plus ou moins comme une sorte de « salarié » de l’État, comme sous sa dépendance.

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« Crise qui vient, souffle et gilets jaunes : où va-t-on ? »

11/01/2019 6 commentaires

Un article publié sur Paris luttes info qui fait le point du mouvement en ce début d’année, en lien avec la crise financière annoncée ça et là.
Ca rappelle un peu les débats que nous avions fin 2018 avec Robin, entre autres….dndf

On est beaucoup de gilets jaunes à ne pas savoir où aller en janvier… Que faire ? La répression, la propagande, et l’étirement du mouvement semblent parfois avoir eu raison de lui depuis début décembre… Et pourtant, tout reste insaisissable, beaucoup restent déters, occupent et passent Noël sur les ronds-points… D’autant plus que l’Acte VIII du 5 janvier a clairement marqué un rebond dans la mobilisation… Alors, la suite ?

La crise qui vient

Remarques générales

Nous n’allons pas nous attarder sur les habituels débats tenus entre gauchistes sur le mouvement des Gilets Jaunes. Tout de même, voici quelques remarques d’ordre plus ou moins général histoire de clarifier d’où l’on parle.

Nous participons aux gilets jaunes depuis la première semaine de mobilisation. Le 17, nous étions sceptiques. Le 18, nous étions forcés de constater qu’il se passait quelque-chose d’autre qu’une simple sortie publique de l’électorat d’extrême-droite. Le 19, il nous fallait aller voir sur les ronds-points et les péages les plus proches de nous. Depuis, notre excitation ne faiblit pas. Lire la suite…

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Présentation publique de « La Matérielle »

06/01/2019 Aucun commentaire

Présentation publique à Paris de
« La Matérielle »
de Christian Charrier
Publié par SENONEVERO aux éditions ENTREMONDE

PARIS, le 24 janvier  à 19h  à la librairie PUBLICO 145, Rue Amelot, 75011 Paris

 

Présentation de l’ouvrage:

De l’essence révolutionnaire de la théorie à l’actualité de la lutte des classes

Les apports de la Matérielle se laissent le mieux saisir dans l’objet auquel elle entend donner la primauté : la situation actuelle. Le fait qu’au cours du grèves de mai-juin 2003 « la lutte » soit devenue le « seul horizon des luttes »[1] n’est pas à voir comme un simple manque, comme le signe de ce que rien ne s’est passé. C’est au contraire la dimension positive d’une situation sans médiations politiques ou syndicales susceptibles de donner un sens aux activités des grévistes au-delà de celui qu’ils développent au cours des grèves elles-mêmes. Cette dimension est une détermination objective à part entière et non l’aiguillon de la recomposition d’un nouveau sujet révolutionnaire à l’instar de l’ouvrier social de Hardt et Negri[2]. Il s’agit de se confronter à ce qui est : en mai-juin 2003, toute unité du prolétariat brille par son absence, et les négociations entre prolétaires et capitalistes se sont progressivement déplacées du niveau de l’État à celui, local, de l’entreprise[3]. Lire la suite…

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30/12/2018 Aucun commentaire

Sur la voie rapide d’Arles…
Référence à la révolution française?
Appel à un Référendum d’Initiative Citoyenne sur le rétablissement de la peine de mort?

 

« Deuxième appel de Commercy »

29/12/2018 Aucun commentaire

Signalé par Patloch, le deuxième appel de Commercy.

Le texte de l’appel est ici.

Le premier appel se trouve ici. dndf

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