Des milliers de manifestants espagnols contre la rigueur
Le square Neptune, à Madrid, était envahi, dimanche 19 juin, par les manifestants.
Les Espagnols ont défilé en masse ce dimanche «contre le chômage et le capital». Certains veulent organiser une grève générale. À Paris, 450 personnes se réclamant du mouvement des indignés se sont rassemblées.
«Cette crise nous ne la paierons pas.» Un mois après la naissance du mouvement des «indignés» qui s’est propagé à tout le pays, entre 35.000 et 40.000 personnes, selon la police, ont défilé à Madrid contre l’austérité. Ils étaient 50.000 à Barcelone, selon la police. Selon les médias, 5000 personnes ont notamment manifesté à Grenade, autant à Malaga et Bilbao.
La foule madrinlène, arrivée en six cortèges de tous les quartiers de Madrid, s’est rassemblée près du parlement, dans le centre, face à une rangée de barrières bleues et à une douzaine de fourgons de police barrant la rue.
«Contre le chômage. Organise-toi et lutte. Marchons ensemble contre le chômage et le capital», proclamait une des grandes pancartes qui ponctuaient le défilé madrilène. «Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiciens et des banquiers», affirmait une autre banderole en lettres rouges. Sous les slogans, des manifestants de tous âges, familles avec poussettes, jeunes, chômeurs et retraités, venaient témoigner d’une même lassitude face à la crise qui étrangle la société espagnole.
Chômage et corruption
Les manifestants ciblaient le pacte de stabilité de la zone euro et ses impératifs de rigueur budgétaire, les hommes politiques accusés de corruption et de ne pas entendre la voix des citoyens, le chômage qui frappe 21,29% de la population active en Espagne, presque la moitié des moins de 25 ans.
«Nous devons préparer une grève générale. Nous allons paralyser ce pays», lançait un orateur au micro. «Les banques et les gouvernements qui ont provoqué cette situation doivent savoir que nous ne sommes pas d’accord avec les mesures et les coupes budgétaires, que nous avons l’intention de nous faire entendre, et que nous le ferons», assurait la plate-forme appelant à manifester dans toute l’Espagne.
Large soutien populaire
Mardi 13 juin, les «indignés» avaient démantelé leur campement de la Puerta del Sol à Madrid, symbole de cette vague de contestation. Profitant d’un large soutien populaire, ils veulent maintenant consolider leur mouvement via des assemblées de quartier et d’autres manifestations ponctuelles.
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