Quand Sarkozy voulait détecter les troubles du comportement chez l’enfant
Le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, a relancé, lundi 1er décembre, l’idée d’une détection des troubles du comportement chez l’enfant dès le plus jeune âge. Une idée déjà évoquée en 2005 par Nicolas Sarkozy.
Alors ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy proposait fin 2005 dans son avant-projet de loi sur la prévention de la délinquance un “dépistage précoce des enfants présentant des troubles du comportement”, abandonné dans le texte définitif voté en février 2007.
Cet avant-projet évoquait notamment la création d’un “carnet de comportement” censé répertorier et garder la trace de ces signes précoces de la naissance à la vie adulte.
“Il faut agir plus tôt, détecter chez les plus jeunes les problèmes de violence. Dès la maternelle, dès le primaire, il faut mettre des équipes pour prendre en charge ces problèmes”, déclarait le ministre de l’époque au Parisien.
Cette proposition s’appuyait sur un rapport de l’Inserm préconisant “le repérage des perturbations du comportement dès la crèche et l’école maternelle”. Les “colères et actes de désobéissance” y étaient décrits comme “prédictifs” de la délinquance. Le rapport recommandait “un examen de santé vers 36 mois : à cet âge, on peut faire un premier repérage d’un tempérament difficile, d’une hyperactivité et des premiers symptômes du trouble des conduites”.
En novembre 2005, le député UMP Jacques-Alain Benisti avait soumis à Nicolas Sarkozy un rapport sur “la prévention de la délinquance” reprenant les conclusions du rapport de l’Inserm. Il proposait de “repérer le plus tôt possible les difficultés des jeunes au travers de la Protection Maternelle et Infantile (PMI) et ce dès la maternelle” et “en liaison avec la médecine scolaire, au-delà de 6 ans et jusqu’à la majorité”.
Une pétition contre ce projet, intitulée “Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans”, avait recueilli près de 200.000 signatures.
NOUVELOBS.COM | 02.12.2008
Il y a du contrôle social dans l’air de ce, notre, merveilleux temps. Et qui s’en plaindrait, si ce n’est quelques éléments troubles, délinquants avérés ou potentiels?
Que la société ainsi produite se confonde en élevage humain n’est gênant qu’aux esprits retords, et aux nihilistes : il en sera toujours ainsi.
Pourtant, la peur s’accroît dans le camp ennemi, et les enfants même se sont mués en danger social et public, la peur s’accroît et se renforce, l’escalade dans le contrôle et la répression augmente l’insécurité, la crainte.
Ainsi que l’écrivait C.L.Strauss: les religions sont à l’origine des peurs qu’elles prétendent conjurer; la” religion” qu’est l’état(démocratique ou pas) crée, et même exude ces peurs: étrangers, jeunes gens, femmes,enfants tout y passe on l’a hélas constaté, à l’échelle industrielle.
Nous pouvons nous attendre au pire dans cette veine car la tendance à la rigidité, à la partition, au face à face ne fait que commencer. Rien ne l’arrêtera hormis l’abolition sociale.