Afrique du Sud : la paix sociale n’est toujours pas à l’ordre du jour
Malgré un accord prévoyant une augmentation de 22% et une reprise du travail prévu jeudi, annoncé par le principal médiateur religieux.
Afrique-du-Sud : un rassemblement de mineurs violemment dispersé
La police a utilisé des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour empêcher une action dans une mine de platine du nord du pays.
La police sud-africaine a dispersé mercredi un rassemblement illégal près d’une mine de platine du groupe Amplats à Rustenburg (nord), utilisant des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes, a-t-on appris de sources concordantes.
La police, des représentants des mineurs interrogés par téléphone ainsi que la société Amplats, filiale d’Anglo American, ont confirmé l’incident. Amplats, qui avait provisoirement fermé ses sites de Rustenburg, a menacé de licencier tous ses ouvriers qui n’auraient pas repris le travail mercredi. Les mineurs étaient rassemblés près d’un bidonville attenant à la mine.
«La police a prévenu les gens que ce rassemblement était illégal», a expliqué un porte-parole de la police, Dennis Adriao. «Ils ont refusé de se disperser, la police a dû recourir aux gaz lacrymogènes et aux grenades assourdissantes. Des balles en caoutchouc ont également été tirées», a-t-il poursuivi, affirmant n’avoir aucune information sur d’éventuels blessés.
Un représentants des mineurs, interrogé par téléphone, a confirmé: «Je les ai vu tirer des balles en caoutchouc, mais je me suis enfui parce que je ne voulais pas être arrêté», a-t-il dit, affirmant avoir vu aussi un blindé de la police rouler sur un manifestant au sol. Ce dernier incident n’a pas été confirmé par d’autres témoins.
L’échauffourée entre mineurs et police a également été confirmée par une porte-parole d’Amplats, qui a précisé que les événements ne s’étaient pas déroulés à la mine, mais dans le bidonville à proximité.
(AFP)
“Je retourne au travail parce que j’ai vraiment faim”, déclare un jeune mineur et les forces de l’ordre, qui sont revenues en force sur place samedi, restent à proximité pour faire revenir l’ordre dans les mines
Afrique du Sud: le travail reprend à Marikana, mais pas encore la production
(AFP) –
MARIKANA (Afrique du Sud) — Les travailleurs se sont rendus par milliers jeudi matin à la mine de platine de Marikana, au nord de l’Afrique du Sud, mettant fin à six semaines d’une grève très dure qui a fait 46 morts, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Mais la production de la mine exploitée par le groupe britannique Lonmin ne devrait reprendre que dans quelques jours, le temps de faire passer des examens médicaux aux 28.000 employés du numéro trois mondial du platine et de vérifier les installations.
La mine, étrangement silencieuse pendant la grève, avait repris une activité trépidante, des véhicules remplis à ras-bord amenant les travailleurs. A l’entrée, ils bavardaient en faisant la queue pour prendre le quart de 07h00 (05h00 GMT) au puits Rowland, où ils devaient subir un check-up et recevoir des directives.
La plupart des mineurs étaient habillés en civil, attendant de recevoir leur équipement complet après leur admission, une pratique courante après une absence prolongée de la mine.
Mais ici et là, des combinaisons blanches, casques et bottes en caoutchouc trahissaient les quelques non-grévistes qui avaient refusé de suivre le mouvement, et bravé les intimidations des meneurs les plus durs.
Certains visages étaient fermés, évitant délibérément les journalistes. Beaucoup se sont dit satisfaits de leurs augmentations de salaire de 11 à 22%, arrachées au terme de cette grève sauvage commencée le 10 août, ont-ils raconté à l’AFP.
“Nous sommes heureux d’aller travailler. Nous avons obtenu ce que nous voulions”, a indiqué Yandisa Mehlo, 37 ans, même si les mineurs n’auront finalement pas le salaire de base de 12.500 rands (1.170 euros) mensuels qu’ils réclamaient avec véhémence.
“La grève est finie”, s’est exclamé David Mgengwane, un autre mineur âgé de 24 ans, vêtu d’un tee-shirt frappé du mot “révolution”. “Je suis heureux, trop! Je suis un chef de famille, ma famille va être heureuse”, a ajouté le jeune homme, qui a son père et ses deux soeurs à charge.
D’autres étaient moins satisfaits, mais sont retournés au travail en désespoir de cause après avoir été privés de paie pendant plus d’un mois.
“Je retourne au travail parce que j’ai vraiment faim”, a reconnu Phumlile Macefane, 24 ans. “Je suis malheureux parce que je ne peux pas avoir 12.500” rands, a-t-il expliqué. “Mes frères sont morts, ils ont été tués par la police.”
La police a abattu 34 personnes à Marikana le 16 août, alors que de violents affrontements intersyndicaux avaient fait 10 morts dans les jours précédents. Un permanent syndical a été battu à mort la semaine dernière, et une conseillère municipale de l’ANC (le parti au pouvoir) est décédée cette semaine après avoir été touchée par une balle en caoutchouc tirée par la police samedi.
La police maintenait jeudi matin une présence discrète, ses véhicules étant garés à distance. Les forces de l’ordre, qui sont revenues en force sur place samedi, restaient cependant rassemblées en masse au QG installé à proximité pour faire revenir l’ordre dans les mines de la région.
Un accord a été signé mardi soir entre Lonmin, les syndicats et des représentants des grévistes.
Mais si le calme est revenu a Marikana, la tension reste vive dans d’autres mines de la région, où les travailleurs réclament aussi des augmentations de salaires
Afrique du Sud : Le mouvement des mineurs de Marikana fait des émules
20/09/2012 euronews 2012
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Les mineurs de Marikana reprennent le chemin du travail après un mois de débrayage, mais l’Afrique du Sud n’en est pas quitte pour autant avec les employés du secteur.
D’autres mineurs de la région de Rustenburg sont en grève pour réclamer des augmentations salariales similaires à celles qu’ont obtenues les mineurs de Marikana.
Explications de l‘économiste en chef de la Standard Bank, Goolam Ballim : “Les revenus des employeurs et des salariés nécessitent une révision. Pas seulement les parts des actionnaires et celles de la main d’oeuvre, mais également celles des différents employés du secteur, qui font l’objet de profondes inégalités. Je pense que les entreprises sud-africaines, comme celles d’autres pays à travers le monde, feront face à de plus en plus d’agressivité vis à vis de ce qui est parfois considéré comme une mauvaise distribution du capital par les employés.”
Le mouvement de Marikana, dans lequel 45 personnes ont péri, a malgré tout fait des émules dans cette région minière.
Hier la police sud-africaine a dispersé brutalement un rassemblement de mineurs. 22 personnes, en possession d’armes, ont été interpellées.
Reprise du travail dans les mines d’Afrique du Sud ?
la direction a reconnu jeudi que moins de 20% de ses employés avaient pointé dans quatre mines, sans donner de précisions sur la cinquième.
“Personne n’est prêt à retourner (à la mine), absolument personne. Les gens en ont tout simplement assez et ils ne veulent pas être traités comme des esclaves au travail. Les gens en ont assez, les travailleurs en ont vraiment assez et ils savent ce qu’ils veulent”, c’est-à-dire de fortes augmentations, a indiqué Gaddhafi Mdoda, l’un des meneurs des grévistes.
D’après AFP
Un quart des employés de la mine de platine de Marikana, en Afrique du Sud, théâtre d’une fusillade qui a coûté la vie à 34 grévistes tués par la police, ont repris le travail ce lundi après un ultimatum de la direction les menaçant de licenciement.
«Les salariés arrivent peu à peu et actuellement le taux de présence s’établit à 27%. Mais c’est difficile de savoir si les grévistes sont vraiment revenus», a déclaré un porte-parole de l’exploitant de la mine, Lonmin. La direction avait prévenu samedi que les grévistes qui ne se présenteraient pas lundi seraient licenciés.
D’après reuters
Afrique du Sud: une nouvelle grève dans une mine d’or
(AFP) –
JOHANNESBURG — Une nouvelle grève sauvage a éclaté jeudi soir ( 20 septembre ) dans une mine d’or du groupe AngloGold Ashanti employant environ 5.000 personnes près d’Orkney, à 170 km au sud-est de Johannesburg, a annoncé la direction vendredi.
“Les travailleurs de l’une de nos mines à Kopanang, en Afrique du Sud, se sont mis en grève. Ca a commencé hier soir (jeudi) et ça continue aujourd’hui (vendredi)”, a indiqué à l’AFP le porte-parole du groupe sud-africain Alan Fine.
“C’est une grève sauvage”, a-t-il souligné, ajoutant que la direction n’avait reçu aucune revendication.
“Nous nous attendons à avoir des informations, sans doute durant la journée, des représentants des travailleurs qui sont en grève”, a-t-il précisé.
AngloGold Ashanti est le troisième producteur mondial d’or. La mine de Kopanang représente 7% des opérations du groupe, avec 307.000 onces d’or extraites en 2011, selon le site de la compagnie.
Les mines sud-africaines sont fortement perturbées depuis que les foreurs de la mine de platine de Marikana (nord) ont entamé une grève sauvage pour réclamer de fortes augmentations de salaires, début 10 août. Les tensions se sont exacerbées quand la police y a abattu 34 manifestants porteurs d’armes traditionnelles.
Un accord a finalement été trouvé à Marikana, prévoyant des augmentations de salaires allant de 11 à 22%, mais la profession craint que les salariés d’autres mines cessent également le travail pour réclamer eux aussi une paie plus importante.
La grève de Kopanang est la première du genre depuis l’accord de Marikana, tandis qu’une autre mine d’or, celle de KDC West exploitée par le groupe Gold Fields, est paralysée par un mouvement social depuis près de deux semaines.
Mais, contrairement au platine, les mines d’or ont un accord de branche, qui lie patronat et syndicats jusqu’en juin 2013.
[Afrique du Sud] « Il n’y a personne qui retournera au travail, garantie 105%, personne ne se prendra le quart de nuit aujourd’hui »
Posted on 25 septembre 2012 by juralib
Afrique du Sud : Les grévistes d’Amplats refusent de reprendre le travail
Les grévistes des mines de platine d’Amplats à Rustenburg (nord de l’Afrique du Sud) ont décidé de prolonger leur mouvement, en dépit des menaces de la direction de licencier tous les employés qui ne se rendraient pas au travail lundi soir, ont indiqué des meneurs.
“Il n’y a personne qui retournera au travail, garantie 105%, personne ne se prendra le quart de nuit aujourd’hui” (lundi), a déclaré le coordinateur du mouvement Siphamandla Makhanya à la radio 702, après une courte réunion des grévistes.
Amplats, qui a repris ses opérations mardi 18 septembre sur cinq sites qu’il avait fermés une semaine plus tôt pour des raisons de sécurité, avait d’abord menacé de licencier tous ses employés qui ne seraient pas allés pointer mercredi 19 au soir, avant de repousser sa menace à jeudi 20, puis à lundi 24.
Le numéro un mondial du platine considère que les absents sont illégalement en grève.
“Nous avons donné aux gens jusqu’au quart de nuit, et le quart de nuit n’a pas encore commencé. Nous pourrons faire le point demain” (mardi), a sobrement réagi Mpumi Sithole, porte-parole de la filiale du géant minier Anglo American, interrogée par l’AFP.
Les grévistes d’Amplats réclament au moins autant que leurs collègues de la mine voisine de Marikana, qui ont obtenu des augmentations allant de 11 à 22% au terme d’une grève très dure émaillée de violences ayant fait 46 morts, dont 35 tués par la police.
Ils espéraient pouvoir rencontrer la direction mardi.
Après des échauffourées entre policiers et manifestants la semaine dernière, la situation restait tendue sur place lundi, où la route d’accès au bidonville de Sondela,
près d’un des puits d’Amplats, a été barrée par des habitants, a rapporté l’agence Sapa.
Presse escalavagiste (Agence Faut Payer, 24 septembre 2012)
comme l’indique le titre de l’article, la paix sociale n’est pas à l’ordre du jour
Afrique du Sud : le mouvement de grève s’étend à une nouvelle mine
Le Monde.fr avec AFP | 25.09.2012 à 18h48
La compagnie minière sud-africaine Gold Fields, dont une mine près de Johannesburg est paralysée depuis plus de quinze jours par une grève, a annoncé mardi 25 septembre que le mouvement s’était étendu à une autre mine qu’elle exploite dans le centre du pays.
“Les employés de la mine Beatrix dans la province de l’Etat libre ont également entamé une grève illégale. La grève a démarré vendredi dans la section ouest (anciennement mine Oryx) et s’est étendue lundi au reste de la mine”, a indiqué dans un communiqué le groupe, quatrième producteur d’or mondial.
“La grande majorité des 15 000 employés de KDC West [la mine proche de Johannesburg] et les 9 000 employés de Beatrix participent à des grèves illégales, et la production est stoppée sur les deux sites d’activité”, précise le communiqué.
La justice a interdit les grèves à KDC West et dans la section ouest de Beatrix, relève Gold Fields, qui ajoute avoir demandé une interdiction de la grève dans l’ensemble de Beatrix et dit “examiner toutes les options” pour faire face à la situation.
La violente crise qui secoue les mines sud-africaines a démarré en août à la mine de platine de Marikana (Nord) exploitée par le groupe britannique Lonmin où une longue grève émaillée de violences a fait 46 morts et a pris fin seulement la semaine dernière après un accord concédant 11 à 22 % d’augmentations salariales.