Qui nous sommes

Nous publions la présentation du blog Il lato cattivo  des camarades italiens, que nous faisons notre.

une version en  allemand  et en anglais à la suite 

 

Par les routes non balisées

Qui nous sommes

Le mauvais côté : un lieu de rencontre, une proximité. Par dessus tout une activité. Tout cela de façon informelle et conjoncturelle. Mais nécessaire. Jusqu’à ce que nous la considérerons superflue. Cette activité est le produit de la confluence d’expériences diverses, d’une convergence et d’une perspective sur le présent.

Ce qui nous intéresse : le mouvement réel qui abolit l’état des choses présentes. C’est-à-dire la « banalité » du cours quotidien de la lutte des classes. C’est-à-dire la contradiction entre le prolétariat et le capital comme porteuse du dépassement positif : l’abolition du mode de production capitaliste et la production du communisme. Un chemin qu’on ne pourra connaître seulement qu’en le parcourant. Avançant pas à pas. Un chemin dont nous n’avons qu’une certitude : il devra mener à une rupture.

Aucune « tendance ». D’une part, ce que le prolétariat « est » — dans le mode de production capitaliste. La contradiction telle qu’elle se reproduit normalement tous les jours. D’autre part, l’abolition des classes — le prolétariat y compris. Que ce dernier peut produire en tant qu’action de classe. Une relation non progressive. Non évolutive. De rupture.

Notre priorité : développer une critique. La rendre incontournable. De toute une période historique de la lutte des classes : croissance des luttes revendicatives, instauration d’une période de transition, application du programme révolutionnaire. Les conseils. Le parti. L’autogestion. Ainsi que toutes les combinaisons possibles. Le mouvement ouvrier comme vecteur. Les formes diverses. Le contenu. Libérer le travail productif. Devenir la classe dominante. Créer les conditions du communisme.

Déconstruire ce sur quoi se fondait la diversification interne de la perspective révolutionnaire antérieure. L’unité sur la base de laquelle était possible une telle diversification. Reconstruire, sur sa ruine, une problématique différente.

Plus encore : l’analyse approfondie d’une époque. La fin de l’identité ouvrière. Une structure différente de la contradiction des classes. Le caractère moléculaire des conflits sur le lieu de travail. Leurs discontinuités. L’impossibilité d’une croissance cumulative. L’appartenance de classe comme limite et comme contrainte. À dépasser.

Ce sur quoi nous insistons : le caractère théorique des luttes. Des luttes actuelles par dessus tout. De celles qui — parfois — s’engagent. Et aussi d’autres luttes. Pour nous l’exigence d’une tension permanente à une compréhension concrète. C’est possible si l’on traverse les déserts de l’abstraction. Susceptibles de produire des effets. Sans recettes préétablies. Au-delà de toute attente et de tout activisme. Au delà de l’intervention elle-même.

S’inscrire dans la discontinuité. Avec un concept. Une boussole. Forcément provisoire. Pour s’orienter. Communisation. Abolition du capital. Et corollairement abolition des classes, de l’État, de l’argent, de l’échange. Les rapports entre individus. Au delà de la valeur et de la survaleur. Non comme objectif lointain. Ni comme un miracle du ciel. Rien de plus que comme moyen. Concrètement incarné comme mesure des luttes. Qui seront imposées par la situation.

Tout ce qui existe, mérite de périr.

Auf unmarkierten Strassen

Wer wird sind

Die schlechte Seite: ein Ort der Begegnung, eine Nähe. Vor allen Dingen eine Aktivität. All das auf informelle und konjunkturelle Weise. Doch notwendig. Bis wir sie als überflüssig betrachten werden. Diese Aktivität ist das Produkt des Zusammenfliessens diverser Erfahrungen, einer Konvergenz und einer auf die Gegenwart gerichteten Perspektive.

Was uns interessiert: die reale Bewegung, welche den gegenwärtigen Zustand aufhebt. D.h. die „Banalität“ des alltäglichen Verlaufs des Klassenkampfes. D.h. der Widerspruch zwischen dem Proletariat und dem Kapital als Träger einer positiven Überwindung: die Aufhebung der kapitalistischen Produktionsweise und die Produktion des Kommunismus’. Einen Weg, den wir nur kennen können, wenn wir ihn gehen. Schritt für Schritt. Einen Weg, von dem wir nur etwas sicher wissen: er wird zu einem Bruch führen müssen.

Keine „Strömung“. Einerseits, was das Proletariat „ist“ – in der kapitalistischen Produktionsweise. Der Widerspruch, wie er sich normal jeden Tag reproduziert. Andererseits die Aufhebung der Klassen – auch des Proletariats. Welche letzteres als Handlung der Klasse produzieren kann. Ein Verhältnis, das nicht progressiv ist. Nicht evolutionär. Ein Verhältnis des Bruches.

Unsere Priorität: eine Kritik entwickeln. Sie unumgänglich machen. Die Kritik einer ganzen Periode des Klassenkampfes: Wachstum der Kämpfe um Forderungen, Errichtung einer Übergangsphase, Anwendung des revolutionären Programms. Die Räte. Die Partei. Die Selbstverwaltung. Sowie alle möglichen Kombinationen davon. Die Arbeiterbewegung als Trägerin. Die verschiedenen Formen. Der Inhalt. Die produktive Arbeit befreien. Zur herrschenden Klasse werden. Die Bedingungen des Kommunismus’ erschaffen.

Die Grundlage der internen Diversifikation der früheren revolutionären Perspektive dekonstruieren. Die Einheit, welche eine derartige Diversifikation grundsätzlich möglich machte. Auf ihrer Ruine eine andere Problematik rekonstruieren.

Mehr noch: die vertiefte Analyse einer Epoche. Das Ende der Arbeiteridentität. Eine andere Struktur des Klassenwiderspruchs. Der molekulare Charakter der Konflikte am Arbeitsplatz. Ihre Unstetigkeit. Die Unmöglichkeit eines kumulativen Wachstums. Die Klassenzugehörigkeit als Grenze und als Zwang. Als das, was es zu überwinden gilt.

Worauf wir bestehen: auf den theoretischen Charakter der Kämpfe. Der aktuellen Kämpfe vor allen Dingen. Jener, welche sich – manchmal – engagieren. Und auch anderer Kämpfe. Für uns der Anspruch einer permanenten Spannung zu einem konkreten Verständnis. Es ist möglich, wenn wir durch die Wüsten der Abstraktion gehen. Imstande Effekte zu produzieren. Ohne vorgemachte Rezepte. Jenseits von jeglichem Warten und von jeglichem Aktivismus. Jenseits von der Intervention selbst.

Sich der Unstetigkeit verschreiben. Mit einem Konzept. Einem Kompass. Gezwungenermassen provisorisch. Um sich zu orientieren. Kommunisierung. Aufhebung des Kapitals. Und als Folge davon die Aufhebung der Klassen, des Staates, des Geldes, des Warenaustausches. Das Verhältnis zwischen Individuen. Jenseits vom Wert und vom Mehrwert. Nicht als fernes Ziel. Auch nicht als Wunder des Himmels. Nichts mehr als als Mittel. Konkret vergegenständlicht als Massnahme der Kämpfe. Welche durch die Situation bedingt sein werden.

Alles, was existiert, verdient es, unterzugehen.

 

Quick translation (of a translation…) in case anyone was wondering what it means:

Who are we?

We publish the introduction to the blog Il lato cattivo by Italian comrades which we claim as ours.
Through unmarked roads
Who are we?
The bad side: a meeting-place, a proximity. Above all, an activity. All of this in an informal and conjuctural fashion. But necessary. Until we think it has been made unnecessary. This activity is the result of the merging of different experiences, of a merging and of a perspective on the present.
What we are interested in: the actual movement which abolishes the current state of things. That is, the banality of the everyday stream of class struggle. That is to say, moments when the contradiction between the proletariat and capital goes beyond itself in a positive way: the abolition of the capitalist mode of production and the production of communism. A way that we can only know as we walk it. Step by step. A way that we only know one certain thing about, that it leads to a break.
No “tendency”. On the one hand, what the proletariat “is” – in the capitalist mode of production. The contradiction as it reproduces itself normally every day. On the other hand, the abolition of classes – including the proletariat. Which this later cannot produce acting as a class. A non-progressive, non-evolving relation. A break.
Our priority: to develop a critique. To make it unavoidable. From a whole period of class struggle: increase of demand-based struggles, instoration of a transitional period, the application of a revolutionary program. The councils. The Party. Self-management. And all the possible combinations thereof. The workers’ movement as a vector. The different forms. The content. To free productive labour. To become the ruling class. To create the conditions of communism.
To deconstruct that on which was based the internal diversification of the precedent revolutionary perspective. The unity on the basis of which such a diversification was possible. To build a new different question on its ruins.
Even more: the in-depth analysis of a time-period. The end of the worker identity. A different structure of class contradiction. The molecular character of workplace struggles. Their discontinuities. The impossibility of a cumulative growth. The class belonging as a limit and a constraint. To go beyond.
What we insist on: the theoretical character of struggles. Especially of contemporary struggles. Of the ones we sometimes occur. And also of other struggles. To us, to demand a permanent tension has a concrete understanding. It is possible if we walk through the deserts of abstraction. Which can be effective. Without pre-made recipes. Beyond any expectations and any activism. Beyond intervention itself.
To inscribe ourselves in discontinuity. With a concept. A compass. Necessarily provisional. To know our way. Communisation. Abolition of capital. And corollarily abolition of the classes, the State, money, exchange. The relationships between individuals. Beyond value and surevaluation. Not as a faraway objective. Not as a miracle from god. Nothing more than as a means. Concretely made flesh as a measure of struggles. Which will be imposed by the situation.
All that exists, deserves to die.

 

 

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