Conseils de l’OCDE : conditionner chacun/e aux variations de plus en plus rapides des modalités « flottantes » de l’exploitation.
« L’OCDE a salué vendredi ( 15 février) une nette accélération des réformes structurelles, qu’elle prône de longue date, notamment dans les pays les plus fragiles de la zone euro, mais a appelé à “aller plus loin” pour favoriser l’emploi. »
« aller plus loin », c’est la suppression des allocs chômage, abolir l’extension légale des conventions collectives, flexibiliser les salaires et de les lier aux conditions économiques du moment en Espagne et pour l’Italie rendre plus souples embauche et licenciement, augmentations des impôts indirects, augmenter les frais de scolarité.
les phrases en gras sont de notre fait
Espagne : L’OCDE demande de ne payer d’allocations qu’aux personnes qui recherchent un emploi et conseille également d’ajuster les salaires selon les variations économiques et les entreprises.
15.02.2013 | 14:15
EP/Moscú
L’OCDE recommande à l’Espagne d’exercer une surveillance plus serrée des bénéficiaires d’une allocation de chômage dans leur recherche d’un poste de travail et de lier leur paiement aux résultats.
Selon ce que relève l’organisation présidée dans son édition 2013 dans son rapport annuel “Pari pour la Croissance” par Ángel Gurría,.il est nécessaire que l’Espagne améliore les politiques actives du marché du travail, car la faible efficacité des services publics de l’emploi…
A cette fin, il est recommandé d’introduire “de de larges évaluations et des processus de contrôle des services de l’emploi et les programmes de l’emploi au niveau régional“, ainsi que d’éliminer les incitations à l’embauche et d’élargir les mesures de formations pour les demandeurs d’emploi.
Dans cette ligne, est proposé que les salaires soient plus sensibles aux conditions économiques générales comme à celle de l’entreprise. Pour cela elle propose d’abolir l’extension légale des conventions collectives, qui dans son opinion, constitue une limite de la capacité de réponse des salaires aux conditions économiques.
De même l’ OCDE réclame une avancée vers un “contrat unique”, avec une indemnité de licenciement faible au départ augmentant graduellement. Dans son opinion, il est indispensable de réduire le fossé qui existe dans la protection de l’emploi entre les contrats temporaires et les indéterminés, car cela nuit aux perspectives de l’emploi surtout en ce qui concerne les plus jeunes.
Réformes dans les services et l’éducation
D’un autre côté, l’OCDE demande à l’ Espagne de réduire les barrières d’entrées dans le secteur des services… concrètement il est recommandé de lever les restrictions sur l’implantation des grandes surfaces de distribution, et de déréguler encore plus les horaires d’ouverture au niveau national
Dans la même ligne, est également réclamé la réduction des exigences spécifiques de qualification dans les services professionnels ainsi que l’amélioration à l’accès aux licences des opérateurs du transport routier.
En ce qui concerne l’éducation il est important pour l’OCDE d’améliorer le niveau éducatif de l’éducation secondaire, car son niveau actuel réduit l’employabilité et la productivité des travailleurs .
A cet effet, est proposé de combiner l’éducation scolaire et les contrats de formation dans une structure unique ou d’introduire des prêts pour les étudiants de l’éducation supérieure dont le remboursement soit lié aux revenus perçus lorsqu’ils auront intégré le marché de l’emploi.
D’autre part l’ OCDE a retiré une des recommandations inclues dans son rapport 2012 dans laquelle il était conseillé de réduire les dissuasions afin que les personnes âgées continuent de travailler, puisque le gouvernement a relevé l’âge de la retraite de 65 à 67 ans et limité l’accès à la retraite anticipée
Avancement des mesures.
En général, l’OCDE souligne les progrès réalisés par l’ Espagne en relevant l’âge de la retraite, en réduisant la protection des travailleurs à contrat indéterminé et en rendant plus flexibles les salaires. Par contre l’organisation considère que sur l’abandon scolaire peu d’avances ont été effectuées.
Selon ses vues des réformes dans ces secteurs clés pourraient réaliser des objectifs de croissance et d’équité. Ainsi, il est souligné que réduire le nombre d’abandon scolaire améliorerait les perspectives des plus jeunes et des défavorisés
.De même, elle défend que réduire le fossé de protection entre les contrats indéterminés et les temporaires aiderait à intégrer les jeunes et les immigrés dans le marché de l’emploi, et donc, réduirait les inégalités.
L’OCDE demande à l’Espagne de ne payer d’allocations chômage qu’aux personnes qui recherchent un emploi.
Por Gabriela Miranda
15-02-2013
L’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE) recommande à l’Espagne de ne payer d’allocations chômage qu’aux personnes qui recherchent activement un emploi. Selon le rapport présenté ce vendredi l’OCDE conseille de suivre “d’une manière plus proche les efforts des bénéficiaires d’allocations et de lier les paiements aux résultats.“
L’OCDE, dans son rapport annuel rapporte qu’il est nécessaire que l’Espagne améliore les politiques actives du marché du travail, car la faible efficacité des services publics entrave l’employabilité des demandeurs d’emploi.
L’organisation internationale propose également des mécanismes d’évaluation des services régionaux de l’emploi et d’élargir l’offre éducative de réinsertion.
Autre priorité pour que l’économie espagnole commence à croître serait, selon l’OCDE, de flexibiliser les salaires et de les lier aux conditions économiques du moment, et non à des conventions collectives ou sectorielles.
L’OCDE demande la réduction des barrières d’entrée dans le secteur des services, car celles-ci freine la productivité et la création d’emploi. Concrètement, il est recommandé de relâcher ces restrictions.
D’autre part, l’OCDE voit dans l’éducation l’un des principaux problèmes en Espagne, et signale dans son rapport que le faible niveau dans l’éducation secondaire et universitaire réduisent la compétitivité des travailleurs et la productivité en général.
OCDE: l’Italie a besoin d’un marché du travail plus flexible
Rome, 15/02/2013
RaiNews24 | – |
L’Italie doit « poursuivre la réforme du marché du travail en rendant plus souples embauche et licenciement et de raccourcir le temps de la procédure judiciaire, dans le même temps procéder à la réalisation du réseau universel de protection sociale déjà programmé ». Ainsi que l’a recommandé à notre pays le rapport de l’OCDE Objectif croissance 2013.
Dans le chapitre de l’OCDE consacré à l’Italie, dans le long rapport biennal axé sur l’importance des réformes structurelles au niveau international, l’organisation invite Rome « à poursuivre le rééquilibrage de la protection de l’emploi, passant de la sauvegarde de l’emploi à celle du revenu du travailleur ». Selon l’OCDE, en fait, la « protection excessive du poste de travail de certaines formes de contrat et l’existence d’un dispositif de sécurité sociale plutôt fragmenté créent un marché du travail empreint de dualité qui entrave l’attribution efficiente du travail ».
Un rééquilibrage entre l’emploi et le revenu participerait, cependant, « d’une meilleure productivité car elle favoriserait une meilleure répartition de la force de travail à des fins plus productives ».
En outre, « une meilleure formation et un meilleur soutien aux programmes d’apprentissage peuvent aider à accroître le capital humain et améliorer la distribution des revenus en augmentant les perspectives pour les travailleurs peu qualifiés » .
Réduire l’imposition directe sur le travail
« Lorsque la situation budgétaire le permet », l’Italie doit «réduire la fiscalité directe sur le travail ». C’est ce que l’OCDE a recommandé dans son rapport Objectif croissance 2013 concernant l’Italie. L’organisation de Paris souligne que, en Italie, « le poids fiscal sur les travailleurs à faible revenu est élevé» et que « le déplacement de la charge fiscale du travail vers les externalités environnementales peut favoriser la croissance durable». Le texte indique ensuite que les réformes en cours dans le pays cherchent à «réduire la dualité et surtout de créer un réseau de protection sociale universelle permettant d’atténuer les inégalités ».
Contre l’évasion fiscale, les coupures de taux d’imposition et l’amnistie.
Réduire les distorsions et les incitations à l’évasion fiscale en réduisant « les taux d’imposition élevés ». Taxer « un plus large éventail d’externalités environnementales» et «réaffirmer la volonté d’éviter l’amnistie ». C’est «l’une des recommandations contenue dans le rapport de l’OCDE Italie Objectif croissance 2013 ». Parmi les priorités énoncées par l’OCDE en Italie pour reprendre le chemin de la croissance, c’est précisément «améliorer l’efficacité du système fiscal ».
« Le poids fiscal sur les travailleurs à faible revenu – a déclaré l’organisation – est élevé, le code des impôts est extrêmement compliqué et l’évasion fiscale est importante. « Parmi les mesures prises à ce jour, l’OCDE cite « les augmentations nécessaires des impôts» qui concernent essentiellement les impôts indirects », et « rappelle l’introduction de l’IMU ». Or, parmi les recommandations pour l’avenir, il faut «réduire les distorsions et les incitations à l’évasion fiscale en réduisant les taux élevés d’imposition nominaux et en éliminant les dépenses fiscales». Rome devra aussi «taxer une plus large gamme des externalités environnementales et réaffirmer la volonté d’éviter les amnisties fiscales ». Enfin, «lorsque la situation le permet, réduire la fiscalité directe sur le travail ».
En plus des réformes fiscales, l’OCDE appelle également l’Italie à « réduire les obstacles à la concurrence, à poursuivre les privatisations tout en éliminant les liens de propriété entre les gouvernements locaux et les fournisseurs de services ». Il est nécessaire aussi de réduire le temps des affaires civiles.
Frais universitaires plus élevés et prêts étudiants
Augmentation des frais de scolarité et introduction d’un «système de prêts étudiants à remboursement conditionné par le revenu». C’est «l’une des recommandations contenue dans le rapport de l’OCDE Italie« Going for Growth ». L’organisation suggère aussi qu’il est essentiel d’améliorer l’équité et l’efficacité du système d’éducation qui «produit des résultats médiocres malgré le niveau élevé des dépenses et doit faire plus pour offrir des possibilités de formation destinées aux travailleurs peu qualifiés.”
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/02/17/20002-20130217ARTFIG00195-collectivites-allocations-et-retraites-dans-le-collimateur.php
En France, même mantra : compétitivité, productivité, coercition.
Comme le disait Lacan à propos des gauchistes:” Vous cherchez un maître, vous le trouverez.” A présent étendu à l’ensemble de la population salariée, cela donne “Vous voulez du travail, voilà ce que les patrons imposent”, continuez donc, exploité-e-s, à brandir des affichettes du style aperçues, ici ou là (Arcellor, ou Renault) : “Ne touche pas à mon usine”, vous voulez travaillez, voilà le nouveau boulot, sinon…il y a des foules qui attendent d’y aller.