Théorie communiste quitte la revue SIC
La lettre de rupture de la revue Théorie Communiste….
“Le projet Sic, pour nous, est mort. Les événements de Campestre n’ont fait qu’achever un malade que l’on aurait pu, il est vrai, maintenir encore quelque temps sous perfusion.
La violence, pas seulement verbale (quelqu’un a été bousculé et s’est retrouvé à terre), sous la forme sexiste qu’elle a revêtue en se répétant par trois fois ne pouvait plus être considérée comme un regrettable dérapage. Même si, par pure hypothèse, cela était arrivé dans un ciel serein, cela aurait suffi pour justifier l’arrêt de la rencontre et le départ de la majorité des participants.
Dire qu’il y a eu « provocation » ne justifie en rien une telle réaction et encore moins les termes utilisés que, par une sorte de pudeur, personne n’a répétés dans les multiples échanges sur cette liste. Que des personnes, après s’être acharné pendant des mois à assurer la réussite matérielle d’une réunion s’étendant sur une semaine, se sentent agressées par l’exposé d’une typologie des modes de vie les rejetant (volontairement ou non) dans la catégorie « bourge » est bien compréhensible. En mettant les choses au mieux, il s’agissait de clivages théoriques et politiques dans le milieu activiste ou dit « anarcho-autonome » parisien. Il fallait les poser comme tels, mais voilà : l’énervement, « faire le chaud », n’est pas un trait de caractère mais un rôle social et une posture assurant une certaine position, il est en soi le contenu d’un discours théorique et non sa forme. Parler de « provocation » c’est tenter de ramener un clivage politique à une dimension personnelle afin de justifier une réaction relevant d’une posture politique comme tenant à un trait de caractère irrépressible. Ce qui autorise ensuite les menaces de règlements de compte comme si tout cela était des affaires personnelles.”
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