« La révolution comme anti-politique, le communisme comme abolition du travail »
Sur le blog des camarades d’ « Artifices »
« Dans ces deux courts textes, les camarades d’Ediciones Inéditas, basés à Los Angeles, reviennent sur quelques mécompréhensions courantes à propos de ce que signifie, pour nous autres communistes, l’anti-politique et l’anti-travail. Il nous a paru utile de les traduire en français (et de les diffuser sous format brochure) afin de dissiper tout malentendu, alors que les catégories du capital sont encore souvent présupposées comme naturelles et indépassables dans nos luttes. »
Deux courts textes qui pourraient susciter le débat sur des thématiques liées à la définition même du communisme, autrement dit l’abolition du capital, économie politique, DONC de la politique (et non l’inverse comme il est écrit).
Le premier est bienvenu qui aborde un aspect peu discuté dans le milieu communisateur où, pour des raisons conjoncturelles (dans le moment du démocratisme radicales), on a davantage attaqué la démocratie que la politique même, ou davantage sous les formes de l’Etat comme pouvoir.
Pourtant ce serait sûrement un thème d’intervention favorisant la réflexion, surtout à l’occasion du spectacle actuel de pourrissement des rapports politiques, partis et leurs leaders, élus, dirigeants de l’Etat, qui ne cessent de trahir les principes même qu’ils sont sensés partager. Ce n’est pas seulement ce qu’on appelait “politique politicienne”, c’est le mensonge généralisé de la politique en soi comme représentation citoyenne de la société civile. L’écoeurement provoqué est peut-être sans précédent en France. Il serait bon d’y insuffler des raisons de fond pour contrer la politologie habituelle.
Le second texte est très décevant, comme à peu près tout ce qui s’écrit sur le “commuréalisé réalisé*, d’une naïveté consternante de manichéisme, sans la moindre explication de ce qui rend possible un pareil idéal.
Ce qui me surprendra toujours dans ce milieu., c’est pour le meilleur la rigueur d’analyse concernant le capitalisme actuel face à la légèreté des considérations sur un monde débarrassé du capital.*
Ajoutons en passant à cela que l’anti-travail n’est sans doute pas la meilleure entrée pour définir l’activité dans la communauté humaine libérée de l’exploitation (de la “force de travail”), à moins d’en approfondir la critique (“Pour en finir avec l’antitravail).
* Question pour un champion : la communisation a-t-elle vraiment besoin d’utopie ?