Un petit nouveau : « REALITE »
« La désindustrialisation comme le déclin du poids, numérique et politique, de la classe ouvrière industrielle au sein des pays occidentaux, n’ont pas été les conséquences d’un déterminisme irréversible dans le cours du développement capitaliste, seulement les effets contingents d’une certaine mise en forme planétaire de l’accumulation. La fin de ce cycle annonce une nouvelle distribution des activités. Dans les pays occidentaux comme partout ailleurs, celle-ci aura des implications importantes sur les luttes. Celles que nous avons connu au cours des dernières décennies, en France par exemple, étaient toutes déterminées, de près ou de loin, par le contexte général de désindustrialisation et de tertiarisation – qu’il s’agisse des luttes contre les plans sociaux ou des émeutes urbaines, de la défense du salaire indirect géré par l’État (les retraites, par exemple) ou des mobilisations des classes moyennes. Nous ne savons pas comment ce rabattement des cartes va se traduire précisément dans notre contexte immédiat, mais nous devons nous préparer à voir beaucoup de nos certitudes bousculées par les évolutions en cours. Il se peut que la perspective communiste ne s’en porte pas plus mal, au contraire. »
https://realite.world/2025/05/06/sur-terrain-instable-la-fin-dun-non-systeme-monetaire/
Bonne question : qu’est-ce que la réalité ? Objectivement , comme structure du monde, et pour nous, partisans de la communisation.
Quelle est la source de ce petit texte ? Si j’ai bien compris, l’hypothèse est : désindestrualisation = interclassisme, donc fin de la désindestrualisation = fin de l’interclassisme ?
FD
Je comprends qu’à la “désindustrialisation” en Europe et en Occident succéderait effectivement (souligné) un rapatriement des moyens de production et donc une augmentation d’une nouvelle classe ouvrière dans des usines “chez nous”.
Hé bien en dépit de toutes les promesses et projets politiques en ce sens, cela ne s’est pas réalisé, et faire le pari d’une telle “réalité” prochaine est fort hasardeux y compris aux États-Unis où Trump engage la guerre commerciale internationale dans ce but.
Je ne doute pas que nous sommes en train de vivre un changement majeur dans la réponse du capitalisme à sa crise de reproduction, mais cela se présente avec de fortes disparités mondiales et des chances pour certains de s’en tirer mieux que les anciennes puissances qui envisagent par conséquent la guerre pour demeurer en tête.
Dans cette séquence particulièrement instable, il est imprudent de demander à la théorie des pronostics qui ne s’appuiraient pas strictement sur la RÉALITÉ des conflits entre classes, précisément en termes de composition et d’objectifs des fractions en lutte.
Bref, comme disait Godart, “Les choses, non les mots.”
Ça n’empêche pas d’apprécier de nouvelles venues pour faire le job, mais malgré un texte de présentation modestement écrit, on ne sait pas trop quels sont leurs points de départ théoriques.
On est juste certains qu’à leur manière de ne pas dire qui ils sont ni d’où ils parlent, ils ont gagné leur droit d’entrée dans le “milieu”.
Il faudrait peut-être faire l’effort de lire le texte dans son entier avant de supputer. https://realite.world/2025/05/06/sur-terrain-instable-la-fin-dun-non-systeme-monetaire/
Deuxième texte
« Le grand détournement – La « doctrine Miran » et le choc Trump »
« contrairement aux apparences, dans ce bras de fer soi-disant « tarifaire » l’État américain se rapporte à l’ensemble des acteurs de l’accumulation capitaliste à l’échelle mondiale : aux autres États et aux capitaux étrangers, bien sûr, mais aussi aux capitaux américains, et notamment à ceux qui sont investis à l’étranger. Et par ce biais, il se rapporte également à l’ensemble des classes subordonnées de la planète dans leurs différentes couches et fractions (prolétariat, classes moyennes anciennes et modernes, paysannerie, etc.).
En définitive, ce « choc » volontaire sur l’économie mondiale, que seuls les États-Unis sont en capacité d’assumer, doit donc être considéré comme une première tentative d’envergure d’imposer une reconfiguration du rapport capital-travail au niveau mondial. Les dés sont jetés. »
https://realite.world/2025/05/08/le-grand-detournement-la-doctrine-miran-et-le-choc-trump/
@un réaliste
Dont acte. Je n’avais pas vu ce texte, ni le second. Il semble y avoir un problème dans votre menu (3 barres horizontales) qui ne donne accès qu’à l’accueil et à la présentation mais pas à ces contenus. Du moins sur ma version portable.
@Anonyme
si tu clique sur le lien ta as accès au texe
@salle des machines
Tout est bien qui commence bien. Je passerai par dndf pour avoir le sommaire de Réalité, et les nouvelles des effrontés.
C’est la grande classe…
@Un passant
ou directement sur le site
https://realite.world/
« De plus, pour une version de travail, plus étendue et plus brouillonne de ce texte, n’engageant qu’un seul de ses deux auteurs, voir :
SOUS LES TARIFS, LA LUTTE DES CLASSES »
https://x.com/mutual_relati0n
https://editionsasymetrie.org/delestage/2025/05/08/la-doctrine-miran-et-le-choc-trump/
Ces textes sont précieux comme guide (“boussole”) de compréhension des conflits internationaux provoqués par ce qui serait donc LA stratégie américaine de bouleversements des rapports économiques. C’est la donnée présente de l’enjeu auquel tout le reste semble suspendu voire déterminé : les réactions des autres pays et celles des classes sociales alors sur-exploitées d’abord.
Je me trouve un peu bête ou plutôt flemmard de ne pas avoir regardé plus tôt ce qui se donne pour la stratégie de l’administration Trump derrière son agitation à fonction politique.
Je suppose que les économistes aux manettes des États ainsi secoués ne sont pas plus idiots que nos camarades, et plus à même de réagir pour contrer cette tentative, que les experts et professeurs de philosophie politique qui ont largement contribué depuis janvier à ce qu’on n’y comprenne rien. Les Américains aussi puissants seraient-ils ne sont pas tout seuls…
Toute question théorique concernant la question communiste en termes de classes semble mise en suspend tant que cette situation ne se décante pas.
J’ai quand même l’impression que nombre d’analyses du milieu révolutionnaire de ces vingt dernières années, particulièrement du côté de la vision d’une “ère des émeutes”, sont bonnes pour la poubelle, comme celles qui situent les luttes décisives hors du secteur de la production ou encore en donnant la primeur à l’Etat d’exception, ou privilégiant le nouveau “fascisme”. À moins, il est vrai, que ce ne soit que partie remise pour ces ultra-préviseurs. Les religieux ont toujours des sorties de secours pour leurs croyances, “plus loin, mon dieu !”
La question pourrait être, pour TC, de voir en quoi ce bouleversement géopolitique et géoeconomique changerait ou non son hypothèse existencielle sur cet “ultime cycle de luttes” avant la révolution ou pourrait, pour le mieux, créer les circonstances favorables à la production produite (sic) d’une conjoncture de dépassement des limites du rapport capitaliste, différente des seules jusque-là observables dans la RÉALITÉ de l’histoire des révolutions.
La RÉALITÉ dépasse toujours la fiction, en réalité…
La question posée, à TC entre autres, serait de définir si le moment qui vient, selon l’hypothèse d’une réussite de la stratégie américaine, pourrait être caractérisé comme une nouvelle restructuration globale du capitalisme mondial (dans la restructuration actuelle ou lui succédant) ou un tournant ne changeant pas sa nature essentielle comme mondialisation (non reproduction de la force de travail sur des aires nationales depuis les années 70).
Sachant qu’il n’y a pas de restructuration sans défaite ouvrière (TC de mémoire), cela suppose a
priori défaite d’une lutte entre classes, auquel cas ce sont les caractéristiques, formes et contenus, importance et objectifs, qu’il s’agirait de décrypter dans ce contexte inter- nations nouveau.
C’est précisément l’embarquement du prolétariat dans les politiques à préférences nationalistes ( cd RS sur les Européennes) voire ethnicisées, racisées, reliogiocisées, qui rend les guerres probables, sans effet des discours pacifistes. Des conflits de toutes ampleurs pourraient alors se multiplier sans qu’ils s’inscrivent clairement dans une guerre entre deux camps comme les précédentes “guerres mondiales”, et particulièrement pas entre l’Occident et les Autres, qui n’est pas la base sur laquelle Trump définit ses affinités économiques et militaires. Il n’y aurait pas davantage d’unité des so called “Sud global” et “Nord global”.
En même temps, ces croisements de contradictions du capitalisme et du “système des nations” (cf travail annoncé par RF) pourraient être propices à l’émergence de guerres civiles (intra- nationales) sur une base de classe ou non (ce dernier cas le plus probable).
L’énorme problème d’une révolution mondiale ayant à trouver son unité de rupture réside dans l’infinie disparité des inégalités sociales, autrement dit les différents niveaux d’exploitation jugés soutenables dans les fractions mêmes du prolétariat mondial ou régional entrant en concurrences en même temps que les diverses fractions nationales ou pas du capital dont ils dépendent, serait-il vertueusement écologique.
C’est un tel bordel en perspective qu’on ne saurait en confier la résolution théorique qu’à des prolétariennes éclairées.