des nouvelles du front

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A Séoul, 6 personnes tuées lors d’une attaque policière.
La politique de reconstruction urbaine expulse des habitants et va jusqu’au meurtre.[print_link]
Un événement tragique a eu lieu dans un quartier en reconstruction du district Yongsan à Séoul, tôt le matin en ce 20 janvier 2009. Six hommes sont décédés et plus de 20 ont été blessés lors d’une intervention de police répressive. Cinq victimes sont des gens expulsés de leur logement ou de leur magasin par la politique urbaine de reconstruction. Le dernier mort est un membre du commando policier. Cet accident est survenu après un jour d’enfermement volontaire des expulsés.

Le chef de la police de Seoul, Kim Seokgi a reconnu avoir envoyé un commando policier (d’habitude ces unités sont utilisées dans la lutte antiterroriste). Et les expulsés ont répliqué par un cocktail molotoff. Les policiers étaient avertis du risque d’incendie, mais ils ont étés contraints de mener l’opération. Les victimes ont péri dans les flammes lors de l’incendie accompagnant cette intervention.

Les expulsés exigeaient une compensation décente pour déménager. Mais l’administration de Séoul, l’entreprise de construction et le syndicat ont refusé de donner une compensation suffisante aux habitants. C’est pourquoi ils ont entamé un sit-in en réponse à l’expulsion forcée. Cet accident ne concerne pas qu’eux. Des expulsions du même genre, sous couvert de réaménagement urbain sont monnaie courante dans le cadre du «Plan pour une Ville Nouvelle », qui a suivi l’élection du président Lee Myeongbak.

La lutte des classes en Corée du Sud
Je pense, que cette affaire illustre la lutte des classes en Corée du Sud. En effet, le plan pour une nouvelle ville n’est qu’un plan pour les riches, les entrepreneurs immobiliers, et la bourgeoisie. Les grandes entreprises du bâtiment ont besoin de place pour faire de nouvelles constructions qui génèrent des énormes profits. Et les politiciens reçoivent toujours de grandes sommes d’argent de la part des entreprises. Donc les capitalistes et les politiciens souhaitent expulser les pauvres avec le minimum de compensations.

Mais ce problème préoccupant ne s’arrête pas là. Nommés par l’autorité publique, les policiers pratiquent une violence physique débridée à l’égard des pauvres et des faibles. Cette fois-ci, les autorités ont fait appel à un commando de police. Pour la répression, ils ont mobilisé 1 600 policiers et une unité commando.

Plus de 2 000 personnes ont manifesté à Séoul contre les violences policières et gouvernementales et en hommage aux victimes. Mais la police leur a tiré dessus avec des canons à eau. De plus, les policiers ont pratiqué des autopsies sur les victimes sans demander au préalable le consentement des familles.

La violence est monopolisée dans les mains des autorités, d’un gouvernement uniquement au service des riches et des capitalistes. Le président Lee Myeongbak a commencé depuis longtemps la lutte des classes en Corée, en expulsant les pauvres. Nous ne pourrons jamais pardonner la violence et le meurtre !

Paz (Séoul)
mercredi 21 janvier 2009 (19h26)
traduit depuis http://www.satesperanto.org/Urba-rekonstruada-politiko.html