Les manifestations antifascistes relancent la tension en Grèce
Des manifestations en réponse à l’attaque fasciste contre le Foyer socio-éducatif d’immigrants à Athènes terminent avec quelques sièges nationaux de neonazis incendiés.Les troubles ont éclaté deux fois pendant la semaine passée, les deux fois pendant des manifestations de protestation contre l’attaque fasciste / paraétatique contre le Foyer socio-éducatif d’immigrants d’Exarjia avec une grenade à main le 24 février.
Pendant la première marche, à deux jours de l’attaque, un groupe de manifestants anarchistes s’est séparé de la manifestation pour attaquer le siège d’Apogevmatini, un quotidien ultraconservateur qui a l’habitude d’attaquer constamment les mouvements sociaux, et dont le rédacteur en chef, Momferatos, fut exécuté par le groupe de guérilleros 17N dans les années 80, pour sa coopération avec la CIA pendant et après la junte des colonels.
La deuxième manifestation, beaucoup plus grande qui a eu lieu dans les rues d’Athènes le 3 mars a fini avec de grandes batailles de rue entre des manifestants et des agents provocateurs les anti-émeutes qui ont attaqué la manifestation. Pendant les affrontements, qui se sont étendus sur tout le centre de la ville, quelques banques et magasins de luxe ont été détruits. De plus les manifestants ont fait irruption dans les bureaux d’Aube Dorée [Xrysi Avgi] une organisation neonazi/paraestatal responsable de nombreuses tentatives d’assassinat d’immigrants, d’anarchistes et de militants de gauche, ainsi que d’une campagne de terreur contre les infrastructures des radicaux. Les bureaux ont été réduits à en cendres.
Au cours d’une manifestation antifasciste à Salonique, le même jour, des batailles de la rue ont éclaté entre les manifestants et les anti-émeutes sur le boulevard central de la ville..
Une tension renouvelée dans les rues d’Athènes.
Vendredi 27/2, dans les quartiers les plus riches d’Athènes, des élèves des écoles publiques du Philothei et de Palaeo Psichico ont attaqué l’école privée “Athens College”, un berceau de la classe dirigeante du pays, sous le prétexte de la guerre traditionnelle orange entre les écoles locales à la fin du Carnaval. Les élèves ont fait irruption dans l’entrée de l’école, ils ont cassé la guérite du vigile, ils ont peint des devises et des symboles anarchistes sur les murs. Tout de suite ils ont lancé des pétards et ils ont lancé des oranges sur les autobus de l’école. Dans leurs efforts, pour entrer dans l’édifice principal, ils se sont heurtés à la police. Celle-ci a attaqué les jeunes et elle a arrêté un garçon de 13 ans et une petite fille de 12 qui a été jetée au sol. La police a du les libérer quand les élèves ont contre-attaqué en entourant les agents avec l’aide de la semelle des professeurs qui accusaient les policiers de brutalités.
Lundi 2/3, des immigrants afghans et des gens solidaires ont bloqué la promenade maríticmo de Patras, en édifiant des barricades de flammes, après qu’un afghan ait essayé de monter à l’arrière d’un camion et de que le conducteur d’un camion le suivant ait accéléré avec l’intention de le renverser. L’immigrant a été attrapé dans le mouvement des deux véhicules et il est soigné dans l’hôpital avec de très graves blessures, tandis que le conducteur a été arrêté pour tentative d’assassinat. La réaction de plus de 1000 immigrants afghans a été immédiate, mais ils ont du affronter une réaction cruelle de la police qui a été aidée par des éléments fascistes locaux. Après un usage massif de gaz lacrymogène et de charges répétées et brutales par les anti-émeutes et leurs Forces Alliées neonazis, les afghans se sont vu forcés de rejoindre leurs campements.
Pendant la répression 4 manifestants ont été arrêtés. L’un d’eux, un grec, a été cruellement battu dans le fourgon policier. Plus tard, dans la même nuit, des grecs ont évité une tentative d’attaque fasciste du campement des afghan, en lançant aux éléments paraestatalistas des bouteilles et d’autres projectiles depuis les. Patra a une longue tradition d’organisations paraétatiques et d’extrême-droite, y compris le groupe Kalabokas qui en 1991 ont assassiné le professeur communiste Temboneras pendant le mouvement d’occupations contre la réforme éducative de la droite.
Mardi 3/3 à 1 heure du matin et en arrivant à la station terminale de l’ISAP dans Kifisia, un quartier riche du nord d’Athènes, le dernier train nocturne du service a été attaqué quand des passagers déguisés masqués sont sortis de ses wagons en criant des slogans et en répandant de l’essence à l’intérieur, et ils ont lancés de cocktail Molotov. Le feu qui a complètement détruit le train malgré les efforts des pompiers, s’est étendu sur d’autres trains et wagons garés et sur le toit de la station, en abîmant les voies de train et en laissant inutilisables la station finale, ainsi que les deux suivantes pour l’avenir. ISAP avait employé K. Kouneva, la nettoyeuse immigrante attaquée a l’acide en décembre dernier par des gros bras, et c’était un foyer d’une campagne continue violente et non violente pour les droits des nettoyeuses. Le groupe qui a revendiqué l’attaque de lundi sous le nom de “Bande Conscience” a construit son action dans le cadre d’une guerre de guérilla que les cercles du gouvernement ont nommée “guerre civile de basse intensité”, et ils ont connecté leur action en soutien à K. Kouneva, et avec la mort de Barns, un jeune homme grafeur qui a été électrocuté alors qu’il était poursuivi par des agents de sécurité en septembre dernier dans une station de l’ISAP. Le groupe avait attaqué dans le passé le commissariat d’Aegaleo, un quartier prolétaire de l’ouest d’Athènes.
Mercredi 4/3 des jeunes se sont réunis sur le lieu de l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos dans Exarjia, au centre d’Athènes. Les jeunes hommes ont essayé d’arrêter les la construction d’un immeuble sur un terrain vague près du lieu du crime. Les jours avant la construction avait été arrêtée par des manifestants. Ce matin, les jeunes ont attaqué les machines de construction, en brûlant un grand bulldozer, ce qui a eu pour conséquence un affrontement avec les anti-émeutes qui les ont attaqués avec du gaz et qui ont limité les troubles de la rue aux ruelles voisines. Un autre grand terrain vague près du lieu de l’assassinat d’Alexandros, qui appartient à la Mairie d’Athènes, et qui est réclamé par les voisins comme espace public, et qui mène à de nouvelles tensions entre les mouvements sociaux urbains et la Mairie.
Le même jour, les travailleurs des institutions de santé mentale de toute la Grèce, se sont réunis à Athènes et ont érigé des tentes à l’extérieur du Ministère du Travail en exigeant le paiement de leurs salaires. Les travailleurs n’ont pas été payés depuis août. Les institutions de santé mentale de la Seg. Les établissements sociaux souffrent d’un manque sérieux de financement et d’un manque d’initiative politique.
Le site archéologique de l’Acropole (le Parthénon) reste fermé pour une durée indéterminée. Les travailleurs demandent le paiement immédiat de 4 mois de salaires que leur doit le Ministère de Culture..
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