Un rassemblement Facebook tourne à la bataille rangée
Une soirée organisée via le réseau social Facebook a dégénéré à Tours en France, dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 mars, entraînant cinq heures d’affrontements entre la police et des jeunes dans le centre de la ville.
Trois cents personnes s’étaient donné rendez-vous sur Facebook pour une soirée informelle dans le centre de Tours, selon Le Monde.fr qui rapporte cette info. Aux environs de 22 heures, selon la police, certains fêtards ont allumé des feux de joie avec des cartons et des palettes de bois, ce qui a entraîné une intervention des pompiers.
C’est ensuite que les versions divergent : selon la police, des jeunes auraient jeté des canettes de bière sur les pompiers ; selon les jeunes, la police aurait utilisé des gaz lacrymogènes de manière préventive. Tout a dégénéré. Des barricades de poubelles enflammées ont bloqués des rues. Onze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, selon des sources policières. “Une trentaine de fonctionnaires de police et des gendarmes ont reçu boulons, canettes, pierres, bouteilles en verre” jusqu’à 4 heures du matin dimanche quand le calme a pu être rétabli.
Les participants de la soirée ont rapidement témoigné sur Facebook. Dès le lendemain, un nouveau groupe a été créé sur le réseau social : “Si toi aussi tu t’es cru à Bagdad le samedi 7 mars à Tours”. Il réunit déjà plus d’un millier de membres, qui ont mis en ligne notamment des photos et des vidéos des échauffourées.
Les réactions de plusieurs internautes diffèrent de la version des autorités : “Les pompiers n’ont jamais été pris à parti ! Les premiers gaz sont arrivés quand ils éteignaient le feu et personne n’empêchait les pompiers de le faire (par contre je crois qu’ils ont été bien sifflés)… Enfin truc de fou, Bagdad au moins ça !” explique un membre du groupe. Un autre ajoute : “Sur les pompiers, ils ont juste été sifflés… ça nécessite un gazage et des arrestations?”
La plupart des membres du groupe regrettent les débordements mais sur Facebook, certains appellent déjà à un “deuxième round” : même endroit samedi prochain.
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