des nouvelles du front

PEKIN – Un millier d’ouvriers chinois, mécontents des conditions de licenciement de leur usine textile du Hebei (nord), ont entamé vendredi une marche sur Pékin mais des fonctionnaires locaux les ont persuadés d’abandonner en route, a rapporté l’agence Chine Nouvelle.

Les manifestants voulaient parcourir à pied ou à vélo les 140 km séparant leur ville de Baoding de la capitale chinoise pour remettre une pétition aux autorités centrales, selon l’un d’eux, cité par l’agence officielle.[print_link]

L’entreprise qui comptait 4.000 employés, est fermée depuis une semaine dans le cadre d’une cession à un autre groupe, a expliqué à l’AFP une ouvrière qui ne participait pas à la marche, jointe par téléphone.

“Nous sommes très mécontents, très fâchés, car les indemnités de licenciement proposées ne sont pas satisfaisantes”, a-t-elle déclaré, refusant de donner son nom.

Des responsables du gouvernement local et de la police ont tenté de persuader les protestataires de renoncer à la marche, d’abord en vain, mais finalement la plupart des marcheurs ont abandonné et sont montés dans les autocars mis à leur disposition pour rentrer chez eux, selon Chine Nouvelle.

Selon l’ouvrière interrogée par l’AFP, les manifestants ont été bloqués à 50 km de Baoding.

Les fonctionnaires sur place continuaient de discuter “patiemment” avec un dernier carré de protestataires toujours décidés à poursuivre la marche, a précisé l’agence.

Il n’y a eu ni affrontement ni embouteillage à cause de cette initiative, a ajouté Chine Nouvelle.

En raison de la crise économique et de la montée du chômage, le régime communiste redoute une augmentation des troubles sociaux.

De nombreuses entreprises exportatrices chinoises, notamment dans le secteur du textile, sont frappées par le ralentissement des commandes en provenance des pays développés.

(©AFP / 03 avril 2009 21h22)