Indiscipline au Portugal
La tension monte d’un cran au Portugal. Depuis plusieurs jours, des jeunes du quartier Bela Vista à Setubal, au sud de Lisbonne s’opposent violemment aux forces de police.Les échauffourées ont commencé jeudi lorsque des jeunes se sont rassemblés devant un poste de police pour protester contre la mort d’un de leurs amis, qui était poursuivi par la police.
D’après les médias portugais, deux tirs et une explosion ont été entendus samedi soir à proximité d’un poste de police. Trois voitures et des conteneurs d’ordures ont aussi été incendiés.
«Les incidents à Paris et Athènes ont commencé avec des épisodes identiques: la mort de jeunes causée par la police», rappelle le quotidien Diario de Noticias dans sa «une». «Bien qu’il n’y ait pas d’indices qu’il existe au Portugal des mouvements comme dans ces pays, capables de s’organiser à grande échelle, il faut être attentif. La police a demandé aux services de renseignements des informations sur la présence éventuelle d’élements extrémistes», poursuivait le quotidien.
Trois arrestations dimanche
Dimanche, les forces de l’ordre en effectifs renforcés, ont arrêté trois personnes. «Deux personnes» pour injures et trafic de drogue, ainsi qu’un mineur de 16 ans en possession de drogue et d’armes, a déclaré le sous-intendant de police Resende Silva.
Le Premier ministre portugais José Socrates a déclaré à la presse que son gouvernement ferait tout pour rétablir la sécurité. «Dans les Etats démocratiques on n’attaque pas la police», a-t-il affirmé. Le ministre de l’Intérieur, Rui Pereira, devait tenir une réunion en fin d’après-midi avec le gouverneur de Setubal, la direction de la police et plusieurs associations du quartier.
Les derniers commentaires