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Temps, travail et capitalisme industriel

E. P. Thompson
Traduit de l’anglais par Isabelle Taudière
Au XVIIIe siècle, l’heure, jusque-là indiquée par la hauteur du soleil, le son des cloches ou le rythme des marées, devient un chiffre donné par les horloges. Paru pour la première fois en 1967, cet essai analyse l’évolution du rapport au temps dans le processus d’industrialisation des sociétés occidentales et montre en quoi il est un élément central du processus d’évolution capitaliste.

Dans une langue très accessible et parfois même fleurie, Thompson décrypte minutieusement les conditions de mise en place du travail ” moderne ” qui, loin d’être le simple résultat d’une évolution ” naturelle “, sont issues de processus interdépendants. Avec la révolution industrielle, une nouvelle organisation de la journée de travail se met en place (spécialisation des tâches, organisation verticale, abandon progressif du travail à domicile…). La présence de l’horloge sur le lieu de travail comme dans le village et même à la maison est un symptôme – en même temps qu’un élément clé de cette dynamique – de la fonction du découpage temporel objectivé, et de sa maîtrise par les patrons, dans le type nouveau de production et de travail qui s’étend à cette époque. Le ” temps-horloge ” va petit à petit s’imposer et remplacer le ” temps-nature ” qui régentait jusqu’alors les journées des travailleurs. La révolution industrielle est ainsi corrélative d’une nouvelle conception du temps dans laquelle celui-ci doit être maîtrisé, exploité. De l’organisation du travail à la planification des loisirs, de l’exploitation de l’espace à la conception du quotidien, ce sont toutes les structures de la société capitaliste moderne qui naissent des rouages du temps mesuré.

Format : 13×20 cm, 112 pages, octobre 2004, 12 euros, ISBN : 2-913372-42-2

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