Le centre de Poitiers dévasté par des “casseurs”
Des militants se réclamant d’un collectif anti-carcéral, qualifiés de membres de «l’ultragauche» par la préfecture, ont cassé vitrines et abribus samedi pour protester contre un transfert de détenus. 18 ont été interpellés.
Dix huit personnes, dont des militants ont été interpellés samedi à Poitiers après des violences qui n’ont pas fait de blessés dans le centre ville alors que se déroulait un festival de spectacles de rue.
Selon une correspondante de l’AFP, près de 300 militants se réclamant d’un collectif anti-carcéral ont investi samedi le centre ville, masqués et cagoulés, et ont brisé une vingtaine de vitrines, des abribus, des cabines téléphoniques.[print_link]
«Nous avons eu une opération commando de la mouvance ultra-gauche», a indiqué la directrice de cabinet du préfet, Anne Frackowiack. «Plus importante» que prévue, avec des militants venus d’autres départements, «nous avons été surpris par la violence et l’organisation», a-t-elle ajouté.
«Il y avait énormément de monde en ville, tout d’un coup ils ont sorti leurs masques au milieu de la foule et sont partis en direction de la prison», jetant des projectiles sur les policiers et brisant du mobilier urbain, mais «sans faire de blessés», a-t-elle précisé.
Outre les bris de vitrine, plusieurs monuments ont été tagués, comme le Baptistère Saint-Jean, l’un des plus anciens monuments chrétiens de France.
Le rassemblement était prévu initialement pour protester contre un transfèrement de détenus, prévu dimanche, entre l’ancienne et la nouvelle prison de la ville, selon plusieurs blogs de la mouvance anarchiste. Les concerts du festival «Les Expressifs» prévus samedi soir ont été annulés, a ajouté Anne Frackowiack, de craintes de nouveaux débordements.
(Source AFP)
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