L’État grec rafle 162 otages à la veille de l’anniversaire de l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos
Ce soir, la démocratie a fait 162 prisonniers ; demain est notre jour : manifestations dans vingt villes à travers tout le pays
Sur les 162 personnes arrêtées, 75 ont été inculpées et passeront devant le procureur demain. [2h30]
Le commissariat de Zografou (Athènes) attaqué cette nuit à coups de cocktails MolotovDéclaration de l’école Polytechnique occupée à Athènes[print_link]
Les assassins armés ont envahi le squat autogéré Resalto et la mairie du quartier de Keratsini occupée suite à l’entrée des flics dans le squat. Ils ont isolé les espaces de lutte politique et sociale, ils ont encerclé le quartier d’Exarchia et l’école Polytechnique, en procédant à un grand nombre d’interpellations et d’arrestations (pour des contrôles d’identité et certains avec des chefs d’inculpation) et cela continue en ce moment.Les pantins du régime, les médias, reproduisent la propagande d’État en créant un climat de terreur.Un an après la révolte sociale de décembre, le système de l’oppression et de l’exploitation tente à nouveau de regagner du terrain. Il tente d’imposer un état d’urgence afin de museler la rage populaire et d’imposer un silence de cimetière dans la société.
Prenant acte que la ville est sous occupation, nous occupons l’école Polytechnique.
Nous appelons chacun qui résiste à continuer la lutte par tous les moyens.
Nous tenons cet espace et nous déclarons notre solidarité à tous ceux qui subissent la répression d’État.
Nous exigeons la libération immédiate de tous les interpellés et des inculpés.
Tous dans la rue demain
dimanche 6 décembre à Propylea, 13h30.On n’oublie pas,
On ne pardonne pas,
Tout continue.
Occupation de l’école Polytechnique d’Athènes, 6 décembre 2009
Un an après l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos par l’État grec, l’armée d’occupation du régime essaie de contrôler chaque coin de rue.
La police grecque a arrêté samedi plus de 150 personnes, dont cinq Italiens, à la veille des manifestations prévues pour marquer le premier anniversaire de la mort d’un adolescent tué par un policier à Athènes, a-t-on indiqué vendredi de source policière.
La mort d’Alexis Grigoropoulos, 15 ans, avait déclenché l’hiver dernier des violences urbaines inédites dans le pays, radicalisant une frange de la mouvance contestataire.
81 autres militants présumés ont également été interpellés pour être interrogés, a-t-elle ajouté.
Vingt autres ont été arrêtés dans un repaire anarchiste présumé à Keratsini, une ville proche de la capitale, où les policiers ont trouvé deux bidons d’essence, des masses et 13 masques à gaz, selon la source policière.
«Les opérations de recherches ont confirmé de premières informations indiquent que ce lieu était utilisé pour fabriquer des explosifs et lancer des attaques», a déclaré la police dans un communiqué.
41 autres militants anarchistes présumés qui avaient brièvement occupé la mairie de la ville ont également été arrêtés après que la police a donné l’assaut sur le bâtiment.
À Athènes, quelque 6000 policiers doivent encadrer des manifestations prévues dimanche et lundi, organisées par des coordinations étudiantes et lycéennes, des organisations de gauche et des syndicats.
Des milliers de personnes, dont certains venus spécialement de l’étranger, sont attendues dans les rues d’Athènes dimanche, selon les médias locaux. La manifestation est prévue à l’issue d’une cérémonie religieuse organisée sur la tombe d’Alexis Grigoropoulos à Palio Faliro, une banlieue de la capitale.
Près de 500 personnes ont participé samedi soir à une première manifestation à Thessalonique (nord), selon la police locale.
Vendredi, des syndicats d’enseignants avaient indiqué que des dizaines d’universités et lycées étaient occupés par étudiants et élèves pour marquer cet anniversaire.
Des forces seront déployées dans toutes les grandes villes et l’ensemble du personnel sera en état d’alerte, selon une source policière. Le gouvernement socialiste a aussi demandé aux partis d’opposition de contrôler leurs mouvements de jeunesse.
«J’espère que la mémoire d’Alexis sera honorée pacifiquement, c’est le moins que nous lui devons», a déclaré le chef de l’État, Carolos Papoulias, dans un message vendredi. «Nous ne tolérerons pas de violence», a pour sa part lancé le vice-Premier ministre, Théodore Pangalos.
Placé en détention provisoire, le policier auteur des tirs fatals à Alexis Grigoropoulos doit être jugé à partir du 20 janvier 2010 pour homicide volontaire.
Leur presse (AFP), 5 décembre 2009.
Le ministre de la Protection du citoyen, Michalis Chryssochoïdis, a eu vendredi des rencontres avec le président de la République, Carolos Papoulias, le premier ministre, Georges Papandréou, et informé également les chefs des partis représentés au Parlement et les euro-députés, afin de demander un front social uni contre toutes violences qui pourraient avoir lieu lundi 7 décembre, au lendemain du jour anniversaire de la mort du jeune Alexis Grigoropoulos, victime d’une bavure policière au centre d’Athènes.
M. Chryssochoïdis a parlé à cette occasion d’un front social uni contre la violence, qui éviterait les actes de vandalisme de la part de «groupes marginaux», en reconnaissant que «un jeune de 16 ans a été assassiné par un policier en service dans le centre d’Athènes, un cas extrême de violence policière», ce qui a eu pour effet, a-t-il rappelé, de marquer la marche du pays, de blesser la confiance des citoyens, la capacité de l’É
Au Parlement vendredi, le vice-premier ministre, Théodore Pangalos, répondant à une question du président du LAOS, Georges Karadzaferis, inquiet à l’éventualité d’incidents graves au cours de la manifestation, comme cela avait été le cas pendant plusieurs jours l’an dernier, et se basant sur des informations de presse que des groupes anti-pouvoir étrangers viennent en Grèce, a déclaré que «le gouvernement n’acceptera pas la violence et l’illégalité, la destruction de biens, la violence contre des citoyens qui ne souhaitent pas s’impliquer dans les intentions de quiconque», informant de la mise en place d’un plan et des préparatifs des forces de l’
(Info-Grèce), 5 décembre.
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