Des employés de la Société canadienne des postes érigent des piquets de grève
MONTREAL — Des piquets de grève ont été érigés face à plusieurs bureaux de poste à Montréal, Ottawa, London, Régina et dans les Maritimes, lundi, après que 2100 employés administratifs et techniques de la Société canadienne des Postes eurent déclenché un mouvement de grève.
Ces travailleurs, membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), forment près de cinq pour cent du bassin d’employés de la société d’Etat. Ils effectuent essentiellement des tâches administratives et ne traitent pas le courrier.
Nicole Lemire, porte-parole de Postes Canada, a assuré que les moyens de pression de ces travailleurs ne perturberont pas la livraison du courrier.
Cependant, le président du syndicat, Richard Des Lauriers, qui a fait du piquetage devant le siège social de l’employeur, à Ottawa, a dit s’attendre à ce que les livraisons de courrier soient éventuellement affectées par le mouvement de grève.
“Nous planifions de ralentir la livraison du courrier et mettre de la pression sur l’employeur pour pouvoir retourner à la table de négociation avec une offre décente et mettre un terme au conflit rapidement”, a-t-il dit.
De plus, à certains endroits, des membres appartenant à d’autres syndicats ont refusé de franchir les piquets de grève.
Le syndicat affirme protester contre les tentatives de la partie patronale visant à imposer un nouveau régime d’invalidité de courte durée.
“L’employeur propose un plan d’invalidité de courte durée qui éliminerait nos congés de maladie accumulés ainsi que les dispositions pour les congés pour obligations familiales que nous avons depuis plus de 10 ans, a-t-il expliqué. L’employeur veut les remplacer par un programme à court terme qui ne nous offre pas la même protection.”
Dimanche soir, afin d’éviter la grève, la société d’Etat a présenté une offre finale aux syndiqués. Dans la proposition se trouvent des augmentations salariales de 2,5 pour cent au cours des deux premières années, des dispositions concernant la sécurité d’emploi, un programme d’assurance-invalidité de courte durée et le maintien du congé annuel de sept semaines pour les personnes travaillant aux Postes depuis plus de 28 ans.
Mme Lemire soutient que le plan final proposé est équivalent à ce qu’offrent la Société Radio-Canada, la Monnaie royale du Canada et Bell Canada à ses employés. Elle ajoute que la société d’Etat est toujours prête à négocier et espère que la grève sera de courte durée
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