Parfois, les pauvres…
El País du 10/04/2007
L’archipel espagnol des Canaries, situé en face des côtes marocaines, s’est habitué à voir débarquer sur ses côtes des pirogues chargées de candidats africains à l’immigration clandestine.
En 2006, plus de 30 000 personnes ont ainsi été recueillies par les autorités espagnoles – un record. Les embarcations, le plus souvent de petits bateaux de pêche africains, sont interceptées soit à leur arrivée, soit en mer par des vaisseaux de la marine espagnole dépêchés sur zone.
Jusqu’à présent, les passagers de ces barques rudimentaires se laissaient intercepter sans opposer la moindre résistance. Mais, pour la première fois, le 4 avril, à l’approche du patrouilleur Río Duero, de la Guardia civil espagnole, les 57 passagers d’une pirogue se sont mis à bombarder le vaisseau de cocktails Molotov et d’objets divers.
Du coup, la Guardia civil a laissé la pirogue poursuivre sa route, surveillée par un avion de l’agence européenne Frontex, chargée de la surveillance des frontières de l’UE.
A leur arrivée au sud de l’île de la Grande Canarie, les 57 clandestins ont été arrêtés et certains d’entre eux immédiatement remis aux autorités mauritaniennes pour être jugés. L’agression a en effet eu lieu alors que la pirogue se trouvait dans les eaux territoriales mauritaniennes.
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