Chrono-cartographies des blocages, grèves, troubles d’octobre
“Ça part dans tous les sens. Grèves reconductibles, piquets de grève devant des dépôts de carburants, affrontements avec les flics, blocages des flux, permanences politiques murées. Partout, on ne se contente plus des manifs syndicales et on attaque là où ça fait mal. De sabotages en blocages, d’occupation en affrontements, la France de Sarkozy, on va la rendre paralytique, ingouvernable. Petit tour d’horizon de toutes ces actions qui entravent le cours normal du monde. “
12 octobre
— Poitiers : Blocage du dépôt de bus. Seuls 5 bus sur 120 circulent dans la journée.
— Sarlat : Après la manifestation syndicale une centaine de personnes envahit la mairie.
— Paris : À la fin de la manifestation une partie du cortège part en direction de la gare d’Austerlitz. Lors de la dispersion, incidents place de la Bastille.
— Charente : Blocages de routes nationales.
— Rennes : Avant la manifestation, un cortège de lycéens, d’étudiants, de précaires, pousse les commerçants à fermer boutiques.
— Montélimar : Saccage du bureau du maire UMP par une centaine de manifestants.
— Saint-Nazaire : Deux heures d’affrontements entre policiers et manifestants qui se dirigeaient vers la sous-préfecture.
— Caen : Une partie du cortège part vers le Medef. Jets d’œufs et de pierres. La police déloge les manifestants à coups de gazs lacrymogènes. Un étudiant est blessé à la tête.
13 octobre
— Strasbourg : Blocage du centre de tri postal par les grévistes.
— Auch : À la fin de la manifestation, échauffourées devant la préfecture.
14 octobre
Affrontements avec la police devant les lycées à Aubergenville, Enghien, Taverny, Garges, Argenteuil, Sarcelles, Chambéry, Fourmies, Chartres.
De même dans les manifestations à Lens, Nîmes, Montpellier, Bourg-en-Bresse, Belfort, Besançon, Lille, Saint-Denis, Sarcelles.
À Montreuil un lycéen est blessé à l’œil par un tir de flashball.
— Bordeaux : Blocage du dépôt de carburant.
— Lille : Blocage de la gare durant 1h, jusqu’à l’arrivée de la police.
— Béziers : Sabotage des arrivées d’électricité et de gaz d’un sénateur.
— Montpellier : Coupure de gaz et d’électricité au Medef.
— Rouen : Blocage du centre de tri postal par des postiers, étudiants et cheminots. Blocage du dépôt pétrolier.
— Rennes : La manifestation lycéenne (2000 personnes) bloque un centre commercial, puis la rocade.
— Grenoble : Opération RU gratuit. Blocage des caisses du restaurant universitaire. Les étudiants peuvent manger gratuitement.
15 octobre
— Besançon : Un blocage de lycée attaqué par la police. En solidarité avec les lycéens, les profs se mettent en grève.
— Enghien : Affrontements entre lycéens et policiers.
— Tours : Blocage du dépôt pétrolier par des grévistes.
— Lille : Occupation de la gare et blocage des voies par des manifestants (notamment de la SNCF et d’EDF).
— Rouen : Blocage du dépôt pétrolier par des grévistes (postiers, cheminots, étudiants, EDF, etc.). Blocage de la route d’accès à l’université avec troncs d’arbres et pneus enflammés. Manifestation tendue entre lycéens et policiers.
16 octobre
— Paris : À la fin de la manifestation syndicale, plusieurs centaines de personnes repartent vers la place de la Bastille, dans le but d’occuper l’Opéra. Très forte présence policière. 43 arrestations.
17 octobre
— Bordeaux : blocage illimité par des grévistes de la plateforme de distribution de produits frais du groupe Auchan.
18 octobre
Nombreux incidents lors des manifestations lycéennes (manifestations sauvages, affrontements avec la police, mais aussi des voitures retournées ou brûlées) à Melun, Évry, Nanterre, Saint-Denis, Rouen, Nantes, Montbéliard, Valenciennes, Chelles, Tourcoing.
— Strasbourg : Occupation des locaux de la présidence et de l’administration de la fac. Appel à l’occupation de toutes les facs de France et de leur présidence.
— Brest : Blocage du dépôt pétrolier. Débloqué dans la journée par les forces de l’ordre.
— Frontignan, Saint-Priest, Tours, Port-la-nouvelle, Caen, Ouistreham, Lorient : Blocages de dépôts pétroliers.
— Mulhouse : Blocage de l’usine PSA.
— Toulouse : Blocage du dépôt de bus.
— Gard et Hérault : Occupations de gares et trafic ferroviaire perturbé.
19 octobre
— Saint-Brieuc : Manifestation. La porte vitrée du local de l’UMP est brisée.
— Chambéry : Manifestation. Affrontements entre lycéens et policiers. Pierres contre gaz lacrymogènes.
— Saint-Nazaire : Manifestation. Affrontements entre manifestants (lycéens, salariés du port) et policiers.
— Nanterre : Nouveaux affrontements entre lycéens et forces de l’ordre. Les lycéens voulaient se diriger vers la préfecture et le tribunal. Les vitres du Conseil général ont été brisées.
— Le Havre : Manifestation. Affrontements entre dockers et policiers.
— Grenoble : Manifestation. Des œufs sont envoyés sur le Medef, protégé par les CRS. Au moment de la dispersion quelques centaines de personnes partent occuper le CCI mais se font charger par les policiers de la Bac. Un manifestant est blessé à la tête.
— Brest : À la fin de la manifestation syndicale, un cortège de 150 personnes part bloquer une galerie marchande. La gare est elle aussi envahie par 300 manifestants, qui sont repoussés et matraqués par la police. Pendant toute la journée le dépôt pétrolier de Brest est bloqué par des grévistes.
— Dijon : À la fin de la manifestation syndicale, 300 personnes font face à la gare. Les gendarmes en bloquent l’accès. Jets de pierres contre gazs lacrymogènes.
— Bordeaux : Le dock pétrolier d’Ambes est bloqué par une centaine de personnes. Évacuation dans l’après-midi par les forces de l’ordre.
Région parisienne : notamment lors des manifestations lycéennes des incidents se sont produits avec la police à Argenteuil, à Évry (le centre commercial a été fermé), à Chelles (idem), à Combs, Meaux, Avon, Mantes, aux Ulis, à Corbeil-Essonnes.
— Lorient : À la fin de la manifestation syndicale, quelques centaines de manifestants (notamment des dockers et fondeurs) partent bloquer le dépôt pétrolier. Leur marche est entravée par la police. Affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
— Paris : Le centre de traitement des déchets Syctom est bloqué par des grévistes.
20 octobre
— Brest : 300 personnes bloquent le dépôt de carburant, dès 5h du matin. Les forces de l’ordre les évacuent vers 14h à coups de gaz lacrymogènes.
— Angoulême : Blocage du dépôt de bus.
— Paris : L’incinérateur d’Ivry est bloqué.
— Chemery : Le site de stockage de gaz (le plus grand de France) est bloqué. Les grévistes, en grève depuis une semaine, ont décidé de fermer les vannes.
— Rennes : Dépôt de bus bloqué. La police déloge les bloqueurs (notamment des étudiants) à coup de lacrymos et de matraques. Des personnels du dépôt sont touchés (69 personnes en ITT). En réponse les conducteurs de bus votent la grève à 95%.
— Caen : Le dépôt de carburant est à nouveau bloqué puis débloqué. Les forces de l’ordre emploient un bulldozer pour détruire les barrages.
— Port-de-Bouc : Blocage du dépôt de carburant durant plusieurs heures.
— SNCF : La direction de la SNCF déplore la recrudescence d’actes de malveillance sur le réseau ferré, empêchant le «retour à la normale». De plus, depuis 15 jours, seuls 10% des trains de marchandises ont pu circuler.
— EDF : La France est contrainte d’importer massivement de l’électricité (6000MW) du fait des baisses de production engagées par les grévistes d’EDF.
— Autocars : Les autocaristes, notamment dans le Sud-Est de la France notent «de grandes difficultés d’approvisionnement en gasoil», ils pensent devoir réduire leur activité.
— Rungis : Les grossistes du MIN notent une baisse des approvisionnements et de la clientèle due à la pénurie de carburant.
— Mulhouse : Dépôt de carburant bloqué. Nouveaux affrontements entre lycéens et policiers.
— Brive : Dépôt de carburant bloqué quelques heures.
— Marseille : Blocage par 500 personnes du dépôt de carburant «stratégique» de Port-de-bouc qui alimente notamment des aéroports. Blocage des dépôts de bus et de tram. Blocage des 5 tunnels urbains. Occupation de la chambre de commerce et d’industrie. Barrage filtrant au dépôt pétrolier de Fos, plus d’une centaine de camions bloqués. Gare routière bloquée.
— Toulouse : Les éboueurs bloquent 4 des 5 dépôts. Seuls 5% des camions ont pu partir ramasser les ordures. Aéroport bloqué dans la matinée.
— Clermont-Ferrand : Blocage de l’aéroport par 500 manifestants, toute la matinée.
— Nantes : La police intervient pour débloquer un lycée. Affrontement entre lycéens et policiers. Un enfant de 10 ans arrêté. Des manifestants bloquent la gare, les voies de tramway, l’aéroport.
— Donges : Les forces de l’ordre débloquent la voie d’accès au dépôt de carburant de la raffinerie, pour permettre à quelques camions de s’approvisionner. En représailles les grévistes dégonflent les pneus des camions pour empécher qu’ils s’approvisionnent.
— Le Mans : Le dépôt pétrolier, bloqué par des manifestants depuis vendredi, est débloqué par la police à 4h du matin. Les grévistes bloquent encore le dépôt des centres Leclerc.
– La Rochelle : Le dépôt pétrolier, bloqué par des grévistes depuis jeudi, est débloqué par la police.
– Lille : Le MIN de Lomme est bloqué. Un local de l’UMP est muré.
21 octobre
— Belfort : Blocage du dépôt de bus par des grévistes (éboueurs, cheminots, agents territoriaux, etc.). Les bloqueurs imposent que les bus soient gratuits toute la journée.
— Lons : 200 lycéens bloquent le périphérique puis la gare.
— Caen : Blocage (et sabotage) du dépôt de carburant. Plusieurs centaines de personnes bloquent le dépôt de carburant. Les pneus de plusieurs camions citernes sont crevés.
— Périgueux : Une manif part vers l’UMP, le courant est coupé. 500 manifestants, enseignants, employés d’ERDF, de Fromarsac, de l’Imprimerie des timbres et des lycéens sont confrontés aux forces de l’ordre qui refusent de les faire passer par la rue Thiers, siège de l’UMP. En réaction, des employés d’ERDF coupent le courant dans le quartier.
— Strasbourg : 700 étudiants et lycéens tentent, sans succès, d’investir le centre commercial des Halles, ainsi que la gare. Ils sont repoussés par la police à coups de gaz lacrymogènes.
— Mulhouse : 400 lycéens se rassemblent, forçant un centre commercial à fermer. La manifestation est ponctuée d’affrontements avec les forces de l’ordre. Jets de pierres contre gazs lacrymos et grenades assourdissantes.
— Ottmarsheim : 200 personnes bloquent une écluse du Port du Rhin. Elles sont délogées par la police.
— Poitiers : La police déloge un blocage de lycée à coups de matraques. Une lycéenne a trois côtes cassées. La police parle de «bousculades».
— Montpellier : Tentative de blocage du Pôle-Emploi. Les manifestants bloquent la rue avec des bacs poubelles. La police les déloge, 5 arrestations.
— Annecy : 200 personnes bloquent le dépôt de carburant de Vovray. Une quarantaine de camions bloqués.
— Sartrouville, Bastia, Saint-Denis : Affrontements entre lycéens et policiers.
— Alès : Des lycéens, délogés du blocage de leur lycée par la police, partent bloquer les voies de chemin de fer avec les cheminots.
— Lunel : Une cinquantaine de manifestants bloquent la plateforme de distribution de ED.
— Frontignan : Une centaine de manifestants bloquent le dépôt de carburant durant quelques heures.
— Sète, Narbonne : Manifestations sur les voies de chemin de fer.
— Montpellier : Dans plusieurs villes de l’agglomération les éboueurs sont en grève. L’incinérateur est bloqué plusieurs heures. Le chargement d’un camion-benne est déversé sur la voie d’accès.
— Paris : Trafic du RER perturbé. Des manifestants bloquent le dépôt d’Achères dans les Yvelines, d’autres occupent le poste d’aiguillage d’Austerlitz.
— Boulogne-sur-Mer : Autoroute bloquée. Accès à la zone industrielle aussi.
— Toulouse : Les éboueurs, en grève depuis mardi, bloquent désormais l’ensemble des dépôts ainsi que l’atelier de réparation. Le ramassage des déchets n’est plus assuré.
— Poitiers : Dépôt de bus bloqué.
— Brest : Dépôt de carburant bloqué.
— Lille : Des manifestants engagent le «blocage illimité» du CRT (plateforme de transport, comprenant un centre de tri postal).
— Marseille : Les accès à l’aéroport sont bloqués.
22 octobre
— Narbonne : Saccage du siège du Medef. À 10h, une centaine de manifestants investissent les locaux du Medef, jetent mobilier et matériel informatique par la fenêtre. Quand la police arrive les manifestants sont déjà repartis.
— Grandpuits : À 3h du matin, 80 personnes bloquent encore le dépôt de carburant de la raffinerie au moment de l’arrivée de la police. La préfecture veut faire entrer des ouvriers réquisitionnés pour charger les camions de carburant. Trois personnes sont légèrement blessées par les forces de l’ordre.
— Caen : 400 étudiants et lycéens manifestent sur les rails de chemin de fer. Le trafic est bloqué pendant 20 minutes. Au retour à l’université, affrontements avec la police.
— Rouen : Une manifestation prévue en soirée est interdite par la préfecture. 300 manifestants bravent l’interdiction et se réunissent dans le centre-ville.
— Ajaccio : Affrontements entre policiers et lycéens.
— Besançon : 150 manifestants, à l’appel de l’intersyndicale, montent un mur de parpaings devant le local de l’UMP. Même action à Bar-le-Duc. À Paris, 300 personnes en sont empêchées par la police.
— Bordeaux : La plateforme logistique de produits frais de Auchan est bloquée depuis 2 jours. Auchan redirige ses produits vers la plateforme de TFE à Bègles. Celle-ci est à son tour bloquée par les manifestants. Conséquences : le supermarché Auchan de Mériadeck voit ses rayons de produits frais se vider.
— Bordeaux : Blocage de la gare avorté. 2000 personnes tentent d’envahir la gare mais en sont empéchés par la police.
— Saint-Fons : L’usine Bluestar silicones est bloquées par 300 grévistes (de Total, Bosch, Arkéma).
— Coignières : Blocage du dépôt de carburant durant 2 heures. Une centaine de camions bloqués.
— Lille : Barrage filtrant du port fluvial. 15km de bouchons durant 2 heures. Blocage du MIN. Opération escargot sur l’A22.
— Toulouse : Tentative de blocage du dépôt de carburant. 200 manifestants sont empêchés par les forces de l’ordre d’aller bloquer le dépôt de carburant de Lespinasse. Tirs de gaz lacrymogène.
— Brest : La ville bloquée. Les accès au port de commerce sont bloqués dès 5h du matin. Le dépôt de carburant évacué la veille par la police est rebloqué, ainsi que le dépôt de bus. De plus les éboueurs en grève ont suspendu le ramassage des déchets.
— Clermont-Ferrand : Blocage par 500 manifestants de la plateforme logistique de Cournon d’Auvergne, qui alimente Attac, Auchan, Simply Market.
Premier Round – Rebellyon, 24 octobre 2010.
Troubles lycéens (octobre 2010)
Anthropologie du présent, 23 octobre.
Ailleurs, ça bloque partout !
Supplément au Buletin de grève no 2 : Une semaine d’agitation au quatre coins de la France
Malgré les annonces du retour à la normale claironnées par le gouvernement et repris avec soulagement par les médias, le rythme des blocages ne ralentit pas. Mention spéciale aux raffineries qui continuent de tenir (9 sur 12), et aux travailleurs des ports de Marseille et du Havre, en grève depuis le début, qui bloquent l’approvisionnement en pétrole brut. La pénurie n’est pas finie, le mouvement non plus !
20 octobre
— Brest : 300 personnes bloquent le dépôt de carburant, dès 5h du matin. Les forces de l’ordre les évacuent vers 14h à coups de gaz lacrymogènes.
— Angoulême : Blocage du dépôt de bus.
— Paris : L’incinérateur d’Ivry est bloqué.
— Chemery : Le site de stockage de gaz (le plus grand de France) est bloqué. Les grévistes, en grève depuis une semaine, ont décidé de fermer les vannes.
— Rennes : Dépôt de bus bloqué. La police déloge les bloqueurs (notamment des étudiants) à coup de lacrymos et de matraques. Des personnels du dépôt sont touchés (69 personnes en ITT). En réponse les conducteurs de bus votent la grève à 95%.
— Caen : Le dépôt de carburant est à nouveau bloqué puis débloqué. Les forces de l’ordre emploient un bulldozer pour détruire les barrages.
— Port-de-Bouc : Blocage du dépôt de carburant durant plusieurs heures.
— SNCF : La direction de la SNCF déplore la recrudescence d’actes de malveillance sur le réseau ferré, empêchant le «retour à la normale». De plus, depuis 15 jours, seuls 10% des trains de marchandises ont pu circuler.
— EDF : La France est contrainte d’importer massivement de l’électricité (6000MW) du fait des baisses de production engagées par les grévistes d’EDF.
— Autocars : Les autocaristes, notamment dans le Sud-Est de la France notent «de grandes difficultés d’approvisionnement en gasoil», ils pensent devoir réduire leur activité.
— Rungis : Les grossistes du MIN notent une baisse des approvisionnements et de la clientèle due à la pénurie de carburant.
— Mulhouse : Dépôt de carburant bloqué. Nouveaux affrontements entre lycéens et policiers.
— Brive : Dépôt de carburant bloqué quelques heures.
— Marseille : Blocage par 500 personnes du dépôt de carburant «stratégique» de Port-de-bouc qui alimente notamment des aéroports. Blocage des dépôts de bus et de tram. Blocage des 5 tunnels urbains. Occupation de la chambre de commerce et d’industrie. Barrage filtrant au dépôt pétrolier de Fos, plus d’une centaine de camions bloqués. Gare routière bloquée.
— Toulouse : Les éboueurs bloquent 4 des 5 dépôts. Seuls 5% des camions ont pu partir ramasser les ordures. Aéroport bloqué dans la matinée.
— Clermont-Ferrand : Blocage de l’aéroport par 500 manifestants, toute la matinée.
— Nantes : La police intervient pour débloquer un lycée. Affrontement entre lycéens et policiers. Un enfant de 10 ans arrêté. Des manifestants bloquent la gare, les voies de tramway, l’aéroport.
— Donges : Les forces de l’ordre débloquent la voie d’accès au dépôt de carburant de la raffinerie, pour permettre à quelques camions de s’approvisionner. En représailles les grévistes dégonflent les pneus des camions pour empêcher qu’ils s’approvisionnent.
— Le Mans : Le dépôt pétrolier, bloqué par des manifestants depuis vendredi, est débloqué par la police à 4h du matin. Les grévistes bloquent encore le dépôt des centres Leclerc.
— La Rochelle : Le dépôt pétrolier, bloqué par des grévistes depuis jeudi, est débloqué par la police.
— Lille : Le MIN (marché d’intérêt national) de Lomme est bloqué. Un local de l’UMP est muré.
21 octobre
— Belfort : Blocage du dépôt de bus par des grévistes (éboueurs, cheminots, agents territoriaux, etc.). Les bloqueurs imposent que les bus soient gratuits toute la journée.
— Lons : 200 lycéens bloquent le périphérique puis la gare.
— Caen : Blocage (et sabotage) du dépôt de carburant. Plusieurs centaines de personnes bloquent le dépôt de carburant. Les pneus de plusieurs camions citernes sont crevés.
— Périgueux : Une manif part vers l’UMP, le courant est coupé. 500 manifestants, enseignants, employés d’ERDF, de Fromarsac, de l’Imprimerie des timbres, et des lycéens sont confrontés aux forces de l’ordre qui refusent de les faire passer par la rue Thiers, siège de l’UMP. En réaction, des employés d’ERDF coupent le courant dans le quartier.
— Strasbourg : 700 étudiants et lycéens tentent, sans succès, d’investir le centre commercial des Halles, ainsi que la gare. Ils sont repoussés par la police à coups de gaz lacrymogènes.
— Mulhouse : 400 lycéens se rassemblent, forçant un centre commercial à fermer. La manifestation est ponctuée d’affrontements avec les forces de l’ordre. Jets de pierres contre gaz lacrymos et grenades assourdissantes.
— Ottmarsheim : 200 personnes bloquent une écluse du Port du Rhin. Elles sont délogées par la police.
— Poitiers : La police déloge un blocage de lycée à coups de matraques. Une lycéenne a trois côtes cassées. La police parle de «bousculades».
— Montpellier : Tentative de blocage du Pôle-Emploi. Les manifestants bloquent la rue avec des bacs poubelles. La police les déloge, 5 arrestations.
— Annecy : 200 personnes bloquent le dépôt de carburant de Vovray. Une quarantaine de camions bloqués.
— Sartrouville, Bastia, Saint-Denis : Affrontements entre lycéens et policiers.
— Alès : Des lycéens, délogés du blocage de leur lycée par la police, partent bloquer les voies de chemin de fer avec les cheminots.
— Lunel : Une cinquantaine de manifestants bloque la plateforme de distribution de ED.
— Frontignan : Une centaine de manifestants bloque le dépôt de carburant durant quelques heures.
— Sète, Narbonne : Manifestations sur les voies de chemin de fer.
— Montpellier : Dans plusieurs villes de l’agglomération les éboueurs sont en grève. L’incinérateur est bloqué plusieurs heures. Le chargement d’un camion-benne est déversé sur la voie d’accès.
— Paris : Trafic du RER perturbé. Des manifestants bloquent le dépôt d’Achères dans les Yvelines, d’autres occupent le poste d’aiguillage d’Austerlitz.
— Boulogne-sur-mer : Autoroute bloquée. Accès à la zone industrielle aussi.
— Toulouse : Les éboueurs, en grève depuis mardi, bloquent désormais l’ensemble des dépôts ainsi que l’atelier de réparation. Le ramassage des déchets n’est plus assuré.
— Poitiers : Dépôt de bus bloqué.
— Brest : Dépôt de carburant bloqué.
— Lille : Des manifestants engagent le «blocage illimité» du CRT (plateforme de transport, comprenant un centre de tri postal).
— Marseille : Les accès à l’aéroport sont bloqués.
— Lady Gaga annule ses deux concerts prévus vendredi et samedi à Paris-Bercy «en raison des difficultés logistiques en France actuellement».
22 octobre
— Narbonne : Saccage du siège du Medef. À 10h, une centaine de manifestants investissent les locaux du Medef, jettent mobilier et matériel informatique par la fenêtre. Quand la police arrive les manifestants sont déjà repartis.
— Grandpuits : À 3h du matin, 80 personnes bloquent encore le dépôt de carburant de la raffinerie au moment de l’arrivée de la police. La préfecture veut faire entrer des ouvriers réquisitionnés pour charger les camions de carburant. 3 personnes sont légèrement blessées par les forces de l’ordre.
— Caen : 400 étudiants et lycéens manifestent sur les rails de chemin de fer. Le trafic est bloqué pendant 20 minutes. Au retour à l’université, affrontements avec la police.
— Rouen : Une manifestation prévue en soirée est interdite par la préfecture. 300 manifestants bravent l’interdiction et se réunissent dans le centre-ville.
— Ajaccio : Affrontements entre policiers et lycéens.
— Besançon : 150 manifestants, à l’appel de l’intersyndicale, montent un mur de parpaings devant le local de l’UMP. Même action à Bar-le-duc. À Paris, 300 personnes en sont empêchées par la police.
— Bordeaux : La plateforme logistique de produits frais de Auchan est bloquée depuis 2 jours. Auchan redirige ses produits vers la plateforme de TFE à Bègles. Celle-ci est à son tour bloquée par les manifestants. Conséquences : le supermarché Auchan de Mériadeck voit ses rayons de produits frais se vider.
— Bordeaux : Blocage de la gare avorté. 2000 personnes tentent d’envahir la gare mais en sont empêchées par la police.
— Saint-Fons : L’usine Bluestar silicones est bloquée par 300 grévistes (de Total, Bosch, Arkéma).
— Coignières : Blocage du dépôt de carburant durant 2h. Une centaine de camions bloquée.
— Lille : Barrage filtrant du port fluvial. 15km de bouchons durant 2h. Blocage du MIN. Opération escargot sur l’A22.
— Toulouse : Tentative de blocage du dépôt de carburant. 200 manifestants sont empêchés par les forces de l’ordre d’aller bloquer le dépôt de carburant de Lespinasse. Tirs de gaz lacrymogène.
— Brest : La ville bloquée. Les accès au port de commerce sont bloqués dès 5h du matin. Le dépôt de carburant évacué la veille par la police est rebloqué, ainsi que le dépôt de bus. De plus les éboueurs en grève ont suspendu le ramassage des déchets.
— Clermont-Ferrand : Blocage par 500 manifestants de la plateforme logistique de Cournon d’Auvergne, qui alimente Attac, Auchan, Simply Market.
— Strasbourg : Affrontements entre flics et lycéens.
— Rennes : Plateforme logistique Carrefour, Charivari, Laiterie.
23 octobre
— Tossiat (01) : Péage libre au profit de la «caisse départementale pour la grève générale».
— Scionzier (74) : Tentative d’autoréduction au Carrefour Market pour redistribuer la nourriture aux grévistes.
25 octobre
— Bordeaux : blocage d’une plate-forme logistique à Bassens, pendant deux jours.
— Poitiers : Sabotage sur la voie de chemin de fer : un TER est bloqué par un rail en travers de la voie et le TGV Paris-Bordeaux met neuf heures à arriver à bon port.
— Le Mans : Ènième blocage d’une zone industrielle de la ville depuis le début du conflit. En revanche le dépôt pétrolier est toujours solidement gardé par les CRS.
— Douvrin (62) : Blocage des accès à la Française de mécanique (automobile) à l’appel de l’AG interpro. Après 4 heures de blocage le barrage est levé.
— Nantes : Blocage de l’entreprise de transport Sopitra. Les salariés de la boîte votent la grève dans la foulée.
— Rouen : Faute de pouvoir déloger les flics du dépôt pétrolier, blocage du MIN (marché d’intérêt national) et du dépôt de bus.
— Caen : Vote du blocus à la fac.
— Brest : Un barrage routier coupe …
— Fos : 600 dockers au dépôt pétrolier, expulsés «en douceur» par les forces de l’ordre.
26 octobre
— Caen : Blocage du périph dans l’après-midi, puis dans la soirée de la zone industrielle, le blocage tient jusqu’au lendemain après-midi.
— Cressier (Suisse) : La raffinerie s’arrête faute d’approvisionnement en pétrole brut qui lui vient normalement du terminal pétrolier de Fos-sur-Mer.
— La Réunion : Les lycéens prennent le relais de leur camarades métropolitains, manif dans plusieurs villes de l’île.
— Belgique : Deux dépôts pétroliers d’où partent des camions citernes en direction de la France sont bloqués en solidarité.
— Brive-la-Gaillarde : Blocage croisé et fortuit du dépôt pétrolier entre un groupe d’habitants descendus du plateau des Millevaches et des syndicalistes locaux.
— St-Étienne : 200 personnes, une barricade en feu et des œufs balancés devant les locaux du MEDEF.
— Rennes : Blocage des axes principaux de la ville. Les ouvriers de PSA arriveront en retard à leur usine.
— Quimperlé : Blocage de la papeterie de Mauduit.
— Lamballe : Blocage de la zone industrielle.
— Grigny : Blocage du dépôt pétrolier.
— Neuilly-Plaisance : Blocage du dépôt RATP jusqu’à l’heure de pointe du matin.
— Lille : Blocage du dépôt de bus, levé à 7h15 devant la menace d’intervention des forces de l’ordre.
27 octobre
— Paris : Une cinquantaine de personnes ont perturbé l’émission du «Fou du Roi» en réquisitionnant la parole pour lire un communiqué. France Inter, au bout de 3 minutes, a décidé de couper l’émission. Au départ, quelques boules puantes lancées, slogans scandés : boules «Grève, blocage, sabotage». Pendant ce temps, des membres de la CNT et de SUD occupent les locaux de la boîte de Guillaume Sarkozy, frère de.
— Raffinerie de Grandspuits : Les grévistes de l’usine et d’ailleurs bloquent les accès au dépôt et se font dégager par les flics.
— Sassenage : Blocage du dépôt de bus des transports en commun de Grenoble et du centre de tri pendant 5h. Le trafic des bus est largement perturbé.
— Montpellier : 1000 personnes à l’AG de la fac de lettres, le blocage est voté.
— Rouen : 300 personnes tentent de reprendre le dépôt pétrolier du Grand Quevilly aux CRS.
— Strasbourg : Blocage par une trentaine de cégétistes des accès à la Raffinerie de Reichstett (qui a repris le travail le lundi précédent).
— Fléac (16) : Blocage du centre de tri de la poste.
— Elbeuf : La ville est paralysée par le blocage des deux ronds-points de la ville.
— Marseille : Le port entre dans sa 31e journée de grève. À Fos-sur-Mer, les accès à l’incinérateur sont occupés, alors que les éboueurs viennent juste de reprendre le travail.
— La Réunion : Deuxième journée de manifestation lycéenne, quelques débrayages et affrontements.
— Valenciennes : Blocage de l’approvisionnement du Carrefour d’Aulnoy-les-Valenciennes.
— Rennes : Actions diverses : soutien à la grève des éboueurs par la blocage du centre de traitement de Veolia, blocage d’une station service pour poids lourds et rassemblement au procès en appel de manifestants nazairiens.
La source sur jura libertaire ICI
Les derniers commentaires