Accueil > Nouvelles du monde > Couvre-feu nocturne à Tunis et dans sa banlieue

Couvre-feu nocturne à Tunis et dans sa banlieue

Le gouvernement tunisien avait pourtant tenté de calmer le jeu, avec le limogeage du ministre de l’Intérieur et la libération de toutes les personnes arrêtées depuis le début des troubles, mais la situation est toujours très tendue en Tunisie. Et pour la première fois, les émeutes ont gagné Tunis où manifestants et forces de l’ordre se sont violemment affrontés le 12 janvier. Un couvre-feu nocturne dans la capitale et sa banlieue a été décrété, et l’armée y a été déployée. Le bilan actuel des troubles déclenchés, il y a un mois, est officiellement de 21 morts, 50 selon une source syndicale.
Couvre-feu, arrestation de l’opposant de gauche Hamma Hammami, la journée de mercredi s’est finalement terminée, comme elle a commencé, sous tension. L’apaisement espéré par les annonces du pouvoir n’aura pas eu lieu. Libérer les manifestants arrêtés et changer de ministre de l’Intérieur n’a pas suffi à calmer la rue.

Dès 14 heures (heure locale), et pour la première fois, des centaines de jeunes ont tenté de gagner l’avenue principale de la capitale. Ils ont immédiatement été bloqués par des centaines de policiers. Mais pendant une trentaine de minutes, leurs slogans demandant le départ de Ben Ali ont résonné dans la rue. Un fait inédit à Tunis et un symbole fort. Finalement, ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes.

Mais dans le reste du pays non plus, les annonces du pouvoir n’ont pas permis de calmer la contestation. A Douz dans le sud, à Sfax, Hammamet, Bizerte ou encore à Thala des manifestations se sont transformées en affrontements avec la police, faisant entre trois et cinq morts, selon les sources.

Par RFI

Categories: Nouvelles du monde Tags:
  1. Pas encore de commentaire
  1. Pas encore de trackbacks

%d blogueurs aiment cette page :