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Après l’euphorie, le quotidien reprend le dessus en Egypte

Tout va décidément très vite. en Tunise comme en Egypte. Il est évident que, lorsque convergent les intérêts de l’armée déjà au pouvoir, de “la socièté” et des Etats Munis, y’a pas de raison de faire traîner……. Business better than usual??

Les soldats égyptiens forment un cordon de sécurité autour des derniers manifestants qui occupent la place Tahrir, pour permettre à la circulation de reprendre sur ce rond-point. Les Egyptiens tentent, dimanche 13 février, de reprendre le cours de leur vie quotidienne dans un pays qu’ils ont pourtant bouleversé deux jours plus tôt en obtenant le départ de Hosni Moubarak après quasiment trente années de pouvoir autoritaire.

Pour ce premier jour ouvré de l’après-Moubarak, les commerces ont rouvert et de nombreux Egyptiens ont repris le chemin du travail après dix-huit jours qui ont changé le cours de l’histoire moderne de l’Egypte. Certains leaders du mouvement de contestation ont toutefois menacé d’organiser de nouvelles manifestations si leurs revendications en faveur de changements démocratiques n’étaient pas exaucées par l’armée.

Une foule joyeuse a continué dans la nuit de samedi à dimanche à célébrer la chute du “raïs” dans les rues du Caire, animées par de la musique et colorées par les drapeaux égyptiens. Des centaines de personnes ont encore campé durant la nuit sur la place Tahrir dans le centre du Caire pour maintenir la pression sur la hiérarchie militaire. “Si l’armée ne remplit pas nos exigences, notre soulèvement et ses manifestations concrètes repartiront de plus belle”, a prévenu Safouat Hegazi, l’un des chefs de file de la contestation.

Mais dans la matinée de dimanche, les militaires ont délogé la plupart des derniers campeurs pour permettre à la circulation de reprendre sur ce rond-point, épicentre de la révolte contre Hosni Moubarak. Les opérations de nettoyage de la place, entamées la veille, se poursuivaient. Des soldats démontaient des tentes, jetaient les bâches en plastique dans des bennes, aidés par des civils qui empilaient les couvertures et balayaient le sol. Quelques brèves échauffourées ont eu lieu entre des soldats et quelques dizaines de protestataires qui refusent de quitter la place.

PAS DE REMANIEMENT D’AMPLEUR DANS LES PROCHAINS MOIS

Les protestataires réclament la levée de l’état d’urgence et la dissolution du Parlement issu des élections législatives de novembre, largement considérées comme truquées au profit du Parti national démocrate (PND) au pouvoir.

Les militaires, qui ont pris les rênes du pays via un Conseil suprême des forces armées, se sont engagés à remettre le pouvoir aux civils à l’issue d’un processus transparent et démocratique. Ils n’ont cependant fourni aucun calendrier détaillé. Un porte-parole du gouvernement a expliqué à Reuters, qu’il n’y aura pas de remaniement de grande ampleur dans les prochains mois : “Le gouvernement restera jusqu’à la fin du processus de transition, un nouveau gouvernement sera alors nommé sur la base de principes démocratiques”, a-t-il indiqué. Quelques portefeuilles ministériels pourraient néanmoins changer de main d’ici là, a-t-il précisé.

Ni le gouvernement, ni le Conseil suprême des forces armées n’ont toutefois donné de calendrier détaillé du processus de transition. Quelques précisions pourraient être apportées à l’issue d’une réunion ministérielle prévue ce dimanche.

PRIORITÉ À LA SÉCURITÉ
Le rétablissement de l’ordre est l’une des priorités des militaires, qui protègent les bâtiments stratégiques en l’absence de la police, qui semble s’être volatilisée. Le chef du Conseil suprême des forces armées, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, a d’ailleurs évoqué samedi avec le ministre de l’intérieur, Mahmoud Wagdy, la possibilité d’un rapide redéploiement des forces de police.

Le maréchal Tantaoui, par ailleurs vice-premier ministre et ministre de la défense, a également eu un entretien avec le président de la Cour constitutionnelle et le ministre de la justice à propos de questions touchant à la Constitution. “La priorité des priorités, sans nul doute, c’est la sécurité. Autre priorité tout aussi importante, apporter les éléments nécessaires à la vie quotidienne des citoyens”, a déclaré à la télévision le premier ministre Ahmed Chafic.

LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 13.02.11 | 07h47  •  Mis à jour le 13.02.11 | 10h06

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