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Algérie-Annaba: Emeutes de l’emploi à El Bouni

El Bouni, la commune la plus peuplée de la wilaya de Annaba, a été hier le théâtre de violentes manifestations qui ont vu des centaines de jeunes s’attaquer aux édifices publics et au mobilier urbain pour exiger des postes d’emploi. En effet, hier matin dès 8 heures, c’est une masse de jeunes chômeurs qui avaient envahi le siège de l’APC pour s’inscrire aux différentes formules d’emploi DAIP, CID ou CFI et tout allait bon train lorsque des altercations ont éclaté entre jeunes et employés. Ce qui a mis le feu aux poudres et tout a basculé pour se transformer en violente manifestation. Le siège de l’APC a été complètement saccagé, le mobilier détruit, les fenêtres brisées, les équipements informatiques piétinés et lancés dans les escaliers, les documents et pièces administratives fournies par les demandeurs détruites.

Les protestataires qui avaient pris en otages les employés et même des citoyens pris à l’intérieur de l’APC s’en sont pris ensuite au siège de la Protection civile situé un peu plus loin pour en interdire les accès.

Les lampadaires, les abribus et autres mobiliers ont subi le courroux de la foule qui n’a rien laissé sur son passage. Les riverains qui avaient observé la scène sont à leur tour intervenus pour empêcher le saccage des services de l’APC et un affrontement eu lieu entre les deux parties. Les gourdins sont entrés en action, des cris, des appels, du sang, et puis intervention des forces de sécurité dépêchées expressément sur les lieux.

Les heurts entre manifestants et policiers antiémeute ont duré des heures sans pour autant que la foule se soit dispersée. L’usage pourtant excessif de bombes lacrymogènes n’a pas réussi à arrêter les protestataires qui se regroupaient à chaque fois pour affronter les forces de sécurité.

Les principales voies de communication ont été coupées et des barrages improvisés et montés avec des objets composites ont été dressés, empêchant toute circulation dans les deux sens.

Il faut dire que la plupart des jeunes qui ont participé à cette protestation viennent de quartiers et de localités déshérités tels que Sidi Salem, Bouhamra, Essaroual ainsi que des bidonvilles avoisinants et c’était l’occasion pour eux d’exprimer leur colère.

Violemment. Ainsi le bureau du président de l’APC, celui du secrétaire général et les bureaux des employés ont été investis par les protestataires qui ont tout saccagé sur leur passage. Vers 14h30, les policiers ont pu maîtriser la situation sans toutefois réussir à enlever les barrages qui restaient encore dressés, bloquant ainsi la circulation.

Mohamed Rahmani

La Tribune/28/02/2011

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