Marche de la colère lundi 02 mai à Alger : Les étudiants veulent rééditer le coup du 12 avril
Les étudiants reviennent à la charge ! Une nouvelle marche pacifique est prévue lundi 02 mai à 11H00, à l’appel de la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE). La marche devrait s’ébranler de la Grande-Poste vers le Palais du gouvernement. Les étudiants espèrent rééditer le coup de la marche du 12 avril au cours de laquelle des milliers de manifestants ont manifesté dans la capitale en dépit de l’interdiction.
La décision de marcher dans la capitale a été entérinée lors d’une réunion des délégués de la CNAE, issus de plusieurs universités du pays, organisée à Alger la semaine écoulée. Selon un communiqué de cette coordination, il a été décidé la constitution d’un collectif d’avocats pour défendre les étudiants, objets de poursuites judiciaires à Bejaia et à Chlef.
Aussi, les délégués de la CNAE ont appelé au « gel systématique de toutes les activités pédagogique pendant ses actions ».
Prévue à l’université de Chlef, à 200 km à l’ouest d’Alger, la réunion des étudiants a dû être délocalisée à Alger en raison des pressions exercées par les responsables de cette université.
Lors de la même réunion, La CNAE, dénonçant « la répression sauvage et monstrueuse réservée à la marche des étudiant », salue « la mobilisation exemplaire et historique des étudiants algériens (marche du 12) qui ont fait preuve de lucidité, de courage et d’un haut degré de conscience».
Par ailleurs, les délégués des étudiants « regrettent le traitement médiatique tendancieux qui tend à réduire, qualitativement et quantitativement, la marche (du 12 avril) qui a mobilisé plus de cent mille étudiants, et qui était surtout pacifique ».
Mardi 12 avril, à l’appel de la CNEA, plusieurs milliers d’étudiants ont marché, à Alger, bravant l’interdiction imposée par les autorités. Dépassée par l’ampleur, la police avait réagit brutalement. Pour empêcher les marcheurs d’accéder au siège de la présidence, à El Mouradia. Bilan : des dizaines de blessés ont été enregistrés parmi les manifestants.
Engagés dans un bras de fer avec le ministère de tutelle depuis janvier 2010, les étudiants rejettent la dévalorisation de leur diplôme imposée par le système LMD (licence-master-doctorat).
Si celui-ci, selon l’argumentaire officiel, ambitionne d’arrimer l’université algérienne à celle de l’Europe, les programmes ne sont pas encore harmonisés et les passerelles entre les différents cursus ne sont pas établies.
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