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La crise financière mondiale pourrait déclencher des émeutes au sein de la population urbaine grandissante dans le monde, alors que des habitants n’arrivent plus à payer leur loyer, a averti mercredi une responsable du programme des Nations Unies pour l’habitat.

“Il s’agit vraiment d’une crise financière liée au logement”, a observé Anna Tibaijuka, la directrice du Programme des Nations Unies pour l’habitat (ONU-Habitat), en présentant un rapport annuel de l’Onu sur l’état des villes dans le monde.

Inégalités
“On ne peut pas avoir une société harmonieuse si les gens ne sont pas sûrs de rester dans leur logement”, a-t-elle souligné. Mme Tibaijuka a estimé que des émeutes étaient “possibles”, notant que “plus il y a d’inégalité dans une ville, plus il y aura de problèmes”.

Alors que la population urbaine mondiale a dépassé la population rurale pour la première fois en 2008, les gouvernements et les mairies doivent accorder plus d’attention au logement des plus pauvres dans la société, a souligné la responsable. Le rapport de l’ONU-Habitat note qu’il y a plus d’inégalités de revenus dans les villes des Etats-Unis que dans certaines villes d’Afrique ou d’Amérique latine.

Certaines villes comme New York, Washington, Atlanta ou la Nouvelle Orléans ont des niveaux d’inégalités similaires à ceux d’Abidjan, de Nairobi ou de Buenos Aires. Mais c’est à Johannesburg et dans d’autres villes d’Afrique du sud que l’on peut observer les plus grandes disparités de revenus au monde. Pékin est la ville la moins inégale au monde en termes de revenus, selon cette étude.