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En Egypte les manifestants encerclent le Parlement

Les manifestations se poursuivent en Egypte et la mobilisation s’intensifie notamment au Caire où les opposants à Moubarak n’occupent plus seulement la place Tahrir. Des centaines de personnes encerclent depuis le 9 février, le Parlement ainsi que le siège du gouvernement. Malgré tout, le pouvoir n’a pas fait de concession et a prévenu que l’armée interviendrait en cas de chaos.
La nuit tombe, c’est l’heure de la prière du soir. Plusieurs dizaines d’hommes se sont alignés dans la rue de l’Assemblée du peuple en direction de l’est. Des dizaines d’autres restent allongés ou assis dans des tentes de camping qu’ils ont installées quelques heures plutôt dans cette rue qui dessert le Sénat, le bâtiment du Parlement et le siège du gouvernement. Le ministère de l’Intérieur n’est pas loin non plus. L’endroit n’a bien sûr pas été choisi par hasard.

« C’est un endroit très stratégique. Cela va paralyser en fait l’Etat parce que c’est là où toutes les décision sont prises », affirme un manifestant.

Notre dossier spécial
Devant des canons à eau à la sortie d’une mosquée, le 28 janvier 2011.

04/02/2011
L’Egypte dans la tourmente
Le nouveau Premier ministre Ahmed Chafik a tenté en vain dans la matinée du 9 février de rejoindre son bureau. Le prochain Conseil des ministres devra se tenir dans un autre lieu. Pour l’instant, les manifestants se contentent de cette occupation symbolique et n’envisagent pas une seconde de forcer les grilles du Parlement sur lesquelles ils ont simplement posé une banderole : « Fermé jusqu’à la chute du régime ».

« Entrer à l’Assemblée, ça c’est pas possible. On n’est pas en France ici. On aimerait bien, mais on n’est pas en France » insiste un jeune. « Vous l’avez déjà fait, vous. Vous avez déjà fait tomber vos rois etc… Ici pour le moment, ce n’est pas possible ».

Cette occupation symbolique et pacifique se fait pour l’instant avec l’accord tacite des militaires. Les manifestants ont reçu au petit matin la visite du numéro 2 de l’armée. Le général Sami Enan leur a assuré la neutralité des soldats tant qu’il n’y aura pas de violence. Et pour l’instant, l’ambiance est plutôt festive.

« On ne va pas partir, c’est lui qui doit partir » scandent en chœur les manifestants.
Avec notre envoyée spéciale au Caire, Catherine Monnet
REUTERS/Mohamed Abd El-Ghany
Par RFI

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