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La petite fille au bout du chemin au théâtre de l’Odéon….

…Samedi 10 Décembre à 18H30, dans la salle Roger Blin du théâtre de l’Odéon,  je donnerai un concert lecture un peu spécial, entièrement conçu autour d’un personnage de mon dernier roman « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce », la Petite Fille au Bout du Chemin.

Une Petite Fille au Bout du Chemin est celle que tous les Empires, qu’ils soient familiaux, conjugaux ou sociaux, politiques, cherchent à circonscrire, à reformuler et à corriger jusqu’à les effacer, à défaire et souvent, à enfermer. Celles qui vont trop loin, qui débordent du cadre, rayent le possible. Celles dont on veut réorganiser le corps et les pensées. Qu’on dissèque.

Cette figure de femme psychiatrisée dès lors que sa parole revendique une part de violence, je souhaite la sortir de la chambre, de son enfermement dans ce qu’on appelle l’intime, comme s’il s’agissait perpétuellement d’accidentées, des cas individuels, sans aucun rapport avec leur sexe, genre. Ainsi, je ne donnerai pas le titre ou les auteures de mes différentes lectures, pour que ces paroles d’enfants-louves forment un seul et même texte, un vrai propos commun…

De quoi parlent-elles. Que disent-elles sans cesse, ces Unica Zurn, Violette Leduc, Marilyn Monroe, Valérie Valère, Voltairine de Cleyre…

Toutes, à leur façon, ont débordé leur siècle de leurs paroles et de leurs désirs. Et il me semble que l’enjeu, ici, est, précisément, de ne pas les ordonner ni organiser, mais de les entendre comme le symptôme de ce qui inquiète la norme, l’inacceptable de leur indécente parole de femme…

Alors leurs mots, ces éclats de « folles », se mêleront aux notes, se feront chansons, mélopées, scansions, cherchant un écho dans ces autres « au bout du chemin » que sont ceux et celles qui se sont mêlés également de griffer la norme : David Bowie/Barbara/Nirvana/Leonard Cohen, qui chacun à leur façon ont évoqué les « Susan » troublées…

De cette façon, peut-être, le propos si souvent étranglé de ces « suicidées de la société » aura, en passant indifféremment d’une voix parlée, au chant, (et également accompagnée des voix des instruments qui m’accompagneront), retrouvé le fil que d’aucuns tentent systématiquement de faire céder.

à bientôt,

lola

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