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Rentrée sociale mouvementée en Grèce pour le premier ministre

Des milliers de personnes se sont rassemblées, samedi soir 11 septembre à Salonique, pour manifester contre la rigueur au moment même où le premier ministre, Georges Papandréou, prononçait un discours sur les priorités de sa politique économique pour 2011.
Après avoir obtenu vendredi un deuxième versement par le FMI en échange d’un programme d’économie drastique pour éviter la faillite du pays, le premier ministre a prôné davantage de rigueur. “Grâce à la lutte de tous les Grecs, à un dur effort et à des sacrifices, nous avons réussi à sauver le pays de la banqueroute (…), nous allons continuer de la même manière pour réussir à changer définitivement la Grèce”, a-t-il lancé.[print_link]

Dicté par l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) en échange d’un prêt de 110 milliards sur trois ans pour éviter la banqueroute, le plan d’austérité grec – qui comprend déjà des coupes salariales pour les fonctionnaires, augmentation des taxes et réforme des retraites pour tout – vise principalement à réduire le déficit public, qui a explosé à 14 % du PIB en 2009.

RÉFORME DE L’HÔPITAL

Le chef du gouvernement, qui souhaite prolonger ces mesures de rigueur, a laisé entrevoir une réforme du système hospitalier. M. Papandréou souhaite en effet faire adopter “un nouveau cadre pour réglementer l’approvisionnement des hôpitaux et mettre de l’ordre dans ce secteur, à l’origine du gaspillage de l’argent public et de corruption”.

“Ils veulent que le peuple paie, mais ce sont les industriels et les banquiers qui ont pris l’argent”, a réagi Manolis Spathis, 24 ans, tout juste licencié en économie, venu d’Athènes pour manifestation. Les principales centrales syndicales et les partis de gauche avaient appelé les Grecs à se réunir au cœur de la deuxième ville du pays et brandissaient des banderoles portant les slogans “La crise c’est le capitalisme qui doit la payer” ou encore “Nationalisation des banques”.

Juste avant le début du défilé, la police a interpellé pour des “raisons préventives” vingt personnes dont sept Espagnols, cinq Italiens, deux Britanniques et un Portugais, selon une source policière locale.

Dès le matin, plusieurs centaines de camionneurs du syndicat des routiers (OFAE) avaient manifesté après avoir annoncé une nouvelle grève à durée illimitée pour protester contre le projet de loi sur la libéralisation du secteur. Les routiers avaient déjà observé une grève de plusieurs jours en juillet, ce qui avait fortement perturbé le secteur du tourisme.

Lemonde.fr

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