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Rencontres avec « Il Lato Cattivo » autour du livre “Intérêts matériels – Interventions 2017-2022”

Rencontres avec « Il Lato Cattivo » autour du livre “Intérêts matériels – Interventions 2017-2022”

et le

MERCREDI 14 FEVRIER / 18H30 PANAMA à Rennes organisé par 

  1. salle des machines
    08/02/2024 à 17:19 | #1

    « Sur proposition d’un membre du groupe Il Lato Cattivo, nous vous convions à une discussion à partir du texte qui suit. »

    L’événement aura lieu le dimanche 18 février à 14h, au DOC, 26 rue du Docteur Potain (Paris 19).

  2. 28/02/2024 à 09:24 | #2

    Objet : Page 133 d’ “Intérêts matériels-Interventions-2017-2022 Il Lato Cattivo”, éd.de l’Asymétrie-Interregnum, 2023

    Sedira Boudjemaa
    Expéditeur :
    boudjemaa.sedira@
    À : 2lodanslegazoduc
    Cci : interregno@canaglie.org & Happy Few

    dim. 25 févr. à 16:12

    Bonjour,

    Six pages avant la fin du §. p. 99 : “Le demos, le Duce et la crise – Du ‘danger fasciste’ comme diversion pour un coup d’Etat annoncé (Décembre 2018) “, qui commence par une citation de Régis Debray dans “Révolution dans la révolution”, Maspero, Paris, 1967, p. 15, on trouve à la page 133 :

    “Les cas de Paolo Diop, Josef Lushi, Mike Gjeli, Zakaria Najib, Beatrice Lai… ont certes bénéficié d’une exposition médiatique qui n’est pas innocente, mais ils témoignent d’une réalité. Dans les années 1930, des antisémites rompus aux jugements expéditifs inventèrent la haine de soi juive – une idée ensuite reprise au sein du mouvement sioniste. Plus de quatre-vingts ans plus tard, les jugements à l’emporte-pièce restent un passe-temps bon marché.
    Alors tout va mal ?…”

    1) Si ce n’est qu’ “une idée”, dont les auteurs écrivent qu’elle serait à la fois le produit de “jugements” et d’ “invention”, pourraient-ils au moins produire les sources (antisémites, comme sionistes) de ce qu’ils affirment ?

    2) On tombe sur ce passage mi-laconique, mi-désabusé, qui vient faire charnière,
    – entre un développement sur, p. 132 “…chercher à savoir ce que pensent du gouvernement actuel 3 millions deux cents mille (Roumains, Albanais, Marocains, Chinois, Ukrainiens, Philippins, Indiens, Moldaves, Bangladais, Egyptiens, Pakistanais, Sri Lankais, tous confondus…), suivis par des dizaines de milliers de Sénégalais, Péruviens, Polonais, Equatoriens Bulgares… auxquels il faut ajouter le million et quelques d’immigrés naturalisés de deuxième génération ? On n’en sait pas grand-chose, mais on peut parier qu’on en entendrait des salées. Si l’ensemble du spectre parlementaire doit désormais se positionner en fonction d’une perception de l’immigration qui ne peut ^^etre rectifiée par aucune pédagogie (fût-elle “révolutionnaire”), la majeure partie du débat militant est encore biaisée par une vision provinciale de l’immigration, résultat du caractère relativement récent du phénomène dans le contexte italien. Pourtant, il s’agit d’une tranche de population désormais nombreuse, socialement stratifiée, politiquement fragmentée, souvent soumise aux mêmes rapports clientélistes avec les administrations, les partis locaux, que ceux entretenus par les “autochtones”, et dominée -elle aussi – par cette mentalité de survie individuelle que le dernier rapport du Censis dénomme souverainisme psychique. Il va sans dire -mais nous tenons à le préciser – que ces observations ne visent en aucun cas à disqualifier ou à minimiser les luttes des prolétaires immigrés sur le lieu de travail et en dehors. Mais, quand les moralistes s’insurgent contre l'”indifférence” des gens face aux milliers de morts en Méditerranée, ils devraient aussi se demander pourquoi ceux qui sont issus d’une immigration récente ne font pas la queue pour accueillir les nouveaux immigrés et penchent même, parfois, pour une politique de la porte fermée.”…(“Le dernier arrivé ferme la porte derrière lui…” ; je fais exactement le contraire où que j’entre et aille en ayant une porte à pousser : je la maintiens ouverte à l’intention de qui arrive derrière moi, c’est une notion culturelle iNTéRiORiSéE DèS L’ENFANCE en tant qu’égard vis-à-vis d’autrui et ELéGANCE du geste de s’effacer pour laisser le passage ouvert à autrui…)
    -et, p. 133, à la suite de ce “passage sans sources” dont je me suis demandé et vous demande “ce qu’il vient faire là”, un développement portant sur “les développements catastrophiques, empiriquement plus proches du scenario de la première moitié du siècle dernier que de celui de la seconde (même si le fascisme ne reviendra pas !)” induits par l’évolution actuelle de “la forme et du contenu actuels du rapport entre les deux classes fondamentales du MPC”.

    Il viendrait “étayer quoi ?”, ce passage ? Qu’il y ait des “jugements expéditifs et à l’emporte-pièce” en tant que “passe-temps bon marché” à l’appui de ce qui a été écrit précédemment des “moralistes” ? En quoi serait-ce un “exemple”, SANS SOURCES, plus qu’une insinuation, alors ?

    Je serais curieux de lire des sources qui envisagent une massification de “la honte de soi juive” comme un trait catégoriel ou “une idée” homogène que s’en feraient leurs auteurs d’une attitude caractérielle de défense, car dans la réalité, une telle intériorisation est aussi hétérogène et à des degrés aussi divers que les cuirasses caractérielles, dont on surprend par hasard, l’usage du “savon à blanchir”, oublié un matin sur le lavabo de la douche qu’on partage avec elles, pour quelques jours.
    La matérialité, c’est le “savon”, et “l’idée obsessionnelle” qui matérialise l’usage du savon, c’est la représentation qu’elles se font de leur élection avec “une peau plus blanche”, tant leurs peaux noires sont vécues comme un handicap de déchéance sociale dans le regard de l’Autre, dominant.
    L’intériorisation d’un “complexe de persécution” a déjà été repérée chez des iNDiViDUS “qui ne se savaient pas juifs” comme des iNDiViDUS pour lesquels “n’était pas un problème d’être juif” jusqu’à ce qu’un traumatisme bien RéEL (et pas qu’une “idée”…) survienne avec une intériorisation bien enfouie qui en résulte… Individus jeunes comme âgés.
    Pour avoir déjà entendu le qualificatif de “juif honteux” attribué à une pensée philosophique argumentée, parfois brillante et étayée, construite, dans la bouche de gens eux-mêmes juifs, en France, sans qu’ils soient “particulièrement sionistes”, ni inspirés par “des antisémites rompus aux jugements expéditifs”, le qualificatif sanctionnait une critique bienveillante de sa pensée analysée, et se limitait à son auteur chez lequel on décelait ce “symptôme”, au détour de sa pensée, ou parfois de “ses réflexes militants”. Jamais ce qualificatif n’aurait embrassé une catégorie ou une obédience.
    Voilà pourquoi, je vous demande de préciser “vos sources”, si ce n’est pas “trop vous demander”…

    Boudjemaa

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