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Libye: l’étau se resserre autour de Kadhafi


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Les insurgés contrôlent l’est du pays, des combats se déroulent aussi à l’ouest. La communauté internationale accentue la pression.
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a accusé Al-Qaeda d’être derrière les insurgés, maîtres de l’est du pays, alors que la communauté internationale craint une catastrophe humanitaire avec l’exode de dizaines de milliers de personnes.
Kadhafi, le plus ancien dirigeant du monde arabe, a pris la parole, lors d’un message audio diffusé par la télévision libyenne, pour la deuxième fois en 48 heures pour fustiger les contestataires.
Contrairement à mardi, où il s’était exprimé devant sa maison à Tripoli lors d’un discours télévisé, il est intervenu lors d’une conversation téléphonique depuis un endroit non identifié, suscitant des interrogations sur sa localisation.

Il a accusé Al-Qaeda de manipuler les jeunes en leur donnant notamment des «pilules hallucinogènes» et a exhorté les habitants d’arrêter les partisans du chef d’Al-Qaeda et de les traîner devant la justice.

Au dixième jour de cette révolte, des témoins arrivés en Tunisie voisine ont affirmé que Zouara (120 km à l’ouest de Tripoli) avait été «désertée par la police et les militaires». L’ouest du pays semblait jusqu’à présent tenu par les autorités.
Partisans concentrés à Tripoli

Dans l’Est, région pétrolière tombée aux mains des opposants, des journalistes de l’AFP parvenus à Benghazi, épicentre de la contestation à 1.000 km à l’est de Tripoli, ont vu un millier de manifestants rassemblés devant le tribunal local, devenu quartier général de l’insurrection. Certains campaient dans des tentes non loin, des enfants jouaient dans un char abandonné.

A Al Baïda (1.300 km à l’est de Tripoli), les murs criblés de balles étaient autant de stigmates de la violence des combats entre opposants et «mercenaires» pro-régime.

Des informations non confirmées ont fait état d’une poursuite des combats à Musratah (150 km à l’est de Tripoli).

Les partisans du «guide» sont concentrés à Tripoli, où la milice Khamis disposerait notamment de 9.000 combattants, de chars et d’avions, selon des informations non confirmées d’habitants anti-Kadhafi à Al Baïda.

L’armée, de son côté, a été affectée par les mutineries, selon ces sources qui affirment que le sort de 140 officiers de Tripoli qui s’étaient retournés était inconnu.

Le secrétaire général de la ligue libyenne des droits de l’Homme, cité jeudi par l’agence des missionnaires italiens Misna, a affirmé de son côté que des membres des comités révolutionnaires avaient procédé mardi et mercredi à des exécutions sommaires dans des hôpitaux de la capitale.
Indignation

A l’étranger, l’indignation s’amplifie contre le régime de M. Kadhafi, de plus en plus isolé après avoir été lâché par ses pairs arabes et plusieurs proches et diplomates.

Le président américain Barack Obama, qui souhaite l’expulsion de la Libye du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, a appelé son homologue français Nicolas Sarkozy jeudi soir et ils ont exigé «un arrêt immédiat de l’usage de la force», a annoncé Paris.

M. Obama et le Premier ministre britannique David Cameron ont décidé de «se coordonner sur de possibles mesures multilatérales sur la Libye», y compris au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, qui tient vendredi une session extraordinaire sur la Libye, a annoncé jeudi le bureau de M. Cameron.

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit vendredi une nouvelle fois pour discuter de la crise et étudie le moyen d’accentuer la pression sur le colonel Kadhafi, selon des diplomates.

L’ambassadeur français chargé des droits de l’Homme, François Zimeray, a estimé qu’il y avait des «éléments précis et concordants pour une enquête pour crimes contre l’humanité», évoquant un bilan non confirmé supérieur à 1.000 morts.

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