Incidents à Londres entre policiers et étudiants
Des heurts ont opposé jeudi après-midi à Londres policiers et manifestants qui tentaient de se diriger vers le Parlement, où les députés ont entamé le débat sur un projet contesté d’augmentation des droits d’inscription universitaires.
Treize manifestants et quatre policiers ont été blessés lors des incidents, selon la police qui a par ailleurs annoncé sept arrestations. Des petits groupes de protestataires ont lancé des fusées éclairantes, des boules de billard et des bombes de peinture devant le Parlement, où certains agents de la police montée se sont précipités pour venir renforcer le cordon de sécurité autour du bâtiment.
Des manifestations ont également eu lieu dans tout le pays, rassemblant des milliers d’étudiants. Après des semaines de protestations parfois violentes dans tout le pays, les étudiants se sont à nouveau mobilisés jeudi dans un froid glacial pour s’opposer au projet, débattu dans le cadre d’un plan de réduction drastique du déficit budgétaire.
A Londres, les heurts près du Parlement ont éclaté à l’issue de la manifestation, durant laquelle les étudiants brandissaient des pancartes proclamant notamment que “l’éducation n’est pas à vendre”.
“Je suis ici parce que les libéraux démocrates n’ont pas tenu leur promesse”, expliquait Shivan David, 19 ans, un élève du Kings College, à Trafalgar Square. “Je ne pense pas que l’enseignement devrait être gratuit mais je pense que le triplement des frais d’inscription n’a aucun sens”.
Face aux huées de l’opposition à la Chambre des Communes, le secrétaire d’Etat à l’Industrie Vince Cable a assuré jeudi que l’augmentation des frais d’inscription était “progressive”. Si certaines démocrates libéraux ont ouvertement fait part de leur opposition, la hausse des droits d’inscription devrait obtenir la majorité.
Le gouvernement de David Cameron a défendu son projet en le qualifiant de nécessité douloureuse face à un déficit budgétaire record et une économie fragilisée. Il proposait dans un premier temps d’élever les droits universitaires qui représentent 3.000 livres (environ 3.579 euros) maximum par an aujourd’hui à 9.000 livres (environ 10.738 euros).
Après les premières manifestations et les violences, le gouvernement a modifié son plan en augmentant le niveau de revenus à partir duquel les étudiants diplômés devront rembourser les bourses universitaires, et en accordant plus facilement des bourses à des étudiants travaillant à temps partiel. AP
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