des nouvelles du front

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À une dizaine de jours d’élections législatives qui pourraient tout changer en Algérie, une nouvelle tentative d’immolation par le feu d’un jeune vendeur ambulant a provoqué de sérieuses émeutes à Jijel, à 360 km à l’est d’Alger. Un drame qui rappelle celui du Tunisien Mohamed Bouazizi, en décembre 2010.

Le drame qui s’est déroulé dimanche en Algérie, est très similaire à celui du Tunisien Mohamed Bouazizi en décembre 2010, dont le suicide avait déclenché la révolution tunisienne et le Printemps arabe. À Jijel, à 360 km à l’est d’Alger, un jeune vendeur ambulant s’est en effet aspergé d’essence avant de se mettre le feu pour protester contre la démolition de son local de fortune par la police, a indiqué l’agence de presse algérienne APS.

 Le jeune homme a ensuite été évacué à l’hôpital de Jijel, puis vers le centre des brûlés de Constantine, à 430 km à l’est d’Alger, selon un de ses proches. Son geste a déclenché des scènes d’émeute, des manifestants en colère prenant d’assaut la wilaya (préfecture) et obligeant les forces de l’ordre à se déployer devant plusieurs bâtiments publics. Le siège départemental du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir) et les bureaux du Touring Voyage Algérie (TVA), un voyagiste public, ont également été incendiés, selon l’APS.

 De colère, des jeunes s’en sont pris à des voitures stationnées dans la rue, les saccageant et conduisant la quasi-totalité des commerçants des quartiers des alentours à abaisser leur rideau. En Algérie, les tentatives d’immolation se multiplient depuis janvier 2011 – la presse algérienne en a comptabilisé plusieurs dizaines -, touchant notamment des lycéens. Signe du malaise social évident qui ronge l’Algérie, à une dizaine de jours d’un scrutin législatif très attendu.

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30/04/2012 à 08h:25 Par Jeune Afrique