des nouvelles du front

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[La police d’Oakland évacuant Oscar Grant Plaza, piochant visiblement dans un stock de citations tirées de 1984]

La police a utilisé ce qui parait être un niveau de violence assez important en regard de la nature du mouvement des occupations aux EU. 500 flics casqués armés de leurs inévitables matraques, mais aussi de flashball, de lacrymos, de grenaille et de grenades assourdissantes. 96 arrestations, plus de 5000$ de caution chacun.

Il semble que l’occupation d’Oakland présente des caractéristiques particulières, qui tiennent de la composition de classe du mouvement, de l’histoire particulière de la zone (notamment un sentiment anti-flic féroce, animé par exemple par les récentes émeutes dites “Oscar Grant”, d’où provient le nom que les occupants ont donné à leur place — à comparer avec Liberty Plaza— ou la mort encore cet été d’un Noir abattu par la police alors qu’il échappait à un contrôle de billets dans le BART, le métro local). L’occupation est composée en grande partie de sans-domicile, de chômeurs et le mixage ethnique est important, ce qui est rare dans de telles actions politiques. Les occupants d’OO ont aussi établi une connection avec le monde du travail organisé (teamsters), connection toutefois ambigüe et parfois contradictoire :  les camioneurs ont fourni un support matériel important récemment, mais les syndicats ont déplacé leur meeting qui devait avoir lieu sur la place même.

(d’après les messages de différents camarades américains, sur place ou en relai)

Voir notamment : http://readthenothing.wordpress.com/2011/10/25/occupy-oakland-evicted-cops-fire-rubber-bullets-tear-gas-many-injured-and-arrested/