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Italie : A propos d’une lutte dans le secteur de la logistique et de beaucoup plus encore

un texte de nos camarades italiens de “Il Lato Cattivo. Il  n’ y a pas pour le moment de version en français.

Anzola est-il le monde?

 

A propos de la lutte à la Coop Adriatica d’Anzola en Emilie-Romagne (Italie), des luttes ouvrières dans le secteur de la logistique et de beaucoup plus encore

 auteur(e)s quelques compagnon(ne)s

La plus grande partie des camarades qui ont contribué à ce texte étaient présents aux piquets, aux assemblées et  en relation avec les travailleurs les plus combatifs du dépôt comme avec quelques uns des licenciés demeurés en Italie (ceux étant presque tous immigrés). Le résultat de cette lutte n’est donc pas gratifiant. Cependant celle-ci permet de formuler “en situation” (et non dans l’abstrait) quelques réflexions sur cette impossibilité radicale d’un parcours cumulatif et progressif des revendications toujours plus élargie et inclusive par rapport à différents segments de classe, qui à notre avis marque l’actuel cycle de lutte; celle-ci nous  permet de parler de la centralité et surtout de l’illégitimité de la revendication salariale à l’intérieur de celui-ci, précipitée avec la  crise survenue en 2008; elle nous permet de parler de la fin du mouvement ouvrier et de l’appartenance de classe, qui de “fierté prolétaire” est devenue simplement l’obligation de gagner son pain à la  sueur de son front (là où cela est possible); elle nous  permet enfin d’ évaluer, in vitro, l’obsolescence des vieux schémas du programme prolétarien révolutionnaire (pour la plupart marxistes, mais pas seulement) et comment aller au de-là.

http://illatocattivo.blogspot.it

[[Le texte en italien est aussi disponible en support papier. Les personnes intéressées peuvent en faire la demande à e-mail il.lato.cattivo@gmail.com

  1. 30/11/2013 à 17:46 | #1

    Remarque en passant

    Le chapeau DNDF de ce texte me semble marquer un repli sur des thèses antérieures de TC, disons avant la “sous-période” des années 2008… dans la restructuration, sans parler de l’articulation avec le genre. Bref, un retour aux acquis théoriques validés dans la critique de l’économie politique, davantage que des “luttes théoriciennes” annonçant comment “aller au-delà”. Est-ce volontaire ?

    Je vois bien que cela concerne cette lutte en particulier, mais le titre interroge : Anzola est-il le monde ?

    Point de détail. le terme d'”illégitimité” de la revendication salariale me paraît porteur d’incompréhension. Ce n’est pas qu’elle soit illégitime du point de vue de ceux qui ne gagnent pas assez (aucune revendication n’est en soi illégitime) mais illégitime du point de vue du capital, et de l’idéologie courante, “faut se serrer la ceinture, il y en a tant qui sont plus mal lotis”. Le terme d’asymétrie avait un temps remplacer celui d’illégitimité; il est vrai qu’asymétrie est moins explicite.

  2. Anonyme
    01/12/2013 à 12:02 | #2

    Pas asymetrie c’est ASYSTEMIE! Encore moins explicite

  3. CLN
    01/12/2013 à 12:31 | #3

    Pour une définition du terme d’asystémie, la note 28 en page 44 de la revue Théorie Communiste 24

    Dans de nombreux textes antérieurs, nous avons utilisé le terme « d’illigimié », si nous préférons le terme d’ « asystémie » c’est pour éviter la connotation morale d’illigimité ou simplement la compréhension étrange mais possible selon laquelle les prolétaires « ne devraient as » revendiquer . Cependant « illigimité » renvoie aussi à quelques chose de réel : la construction et la condamnation, parfois idéologiquement efficace, par la classe capitaliste, de la revendication salariale.

  4. evzon
    03/12/2013 à 03:48 | #4

    @CLN
    Quel embrouillamini ! C est pas de l’asthénie de la revendication dont vous parlez ?

  5. pepe
    03/12/2013 à 09:29 | #5

    dndf est preneur d’une traduction de ce texte en entier, en français.
    merci d’avance

  6. Bernard lyon
    04/12/2013 à 17:56 | #6

    @evzon
    Non c’est bien “asystémie” c’est à dire qui ne fait plus “système” dans le cadre du rapport prolétariat/capital. La revendication avait à un moment ( dit “fordiste”) été considérée, même par les capitalistes, comme légitime c’est dire discutable dans la cadre d’une gestion conflictuelle assumée de la force de travail dans des négociations permanentes entre syndicats et patronnat.

  7. 04/12/2013 à 19:15 | #7

    Remarque qui permet de mieux comprendre. C’est d’ailleurs à mon avis une des considérations les plus pertinentes et des plus importantes de TC, quant à l’état récent du capitalisme dans sa restructuration.

    Le texte est dans TC 22, février 2009, à la page 135, “Revendiquer sur le salaire”, le premier paragraphe s’intitule “Revendiquer pour le salaire est illégitime”

    https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=sites&srcid=ZGVmYXVsdGRvbWFpbnx0aGVvcmllY29tbXVuaXN0ZXxneDoyYWQ3ZjlmYjhiOTM5NTg0

  8. 04/12/2013 à 19:26 | #8

    Au demeurant, ma confusion n’est pas un hasard, on lit sur la page du site de TC :

    « Erratum : Une erreur s’est glissée dans les pages 5 et 179 de TC 24.
    Le mot d'”asymétrie” s’y trouve en place de celui d'”asystémie”.
    Le titre de l’article de la page 179 est donc bien “L’asystémie et l’illégitimité de la revendication, ici et là…”.
    Pour une définition du terme d’asystémie, cf. la note 28 en page 44 de ce même numéro.»

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