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Dans les quartiers, les jeunes “seuls contre tous”

la veille du 14-Juillet, jeunes des quartiers sensibles et forces de l’ordre semblent engagés dans un face-à-face inextricable. Sur fond de désespérance sociale et d’accusations récurrentes de “bavures”, le huis clos des banlieues déshéritées envahit les médias. Quoi de commun, pourtant, entre les émeutes à Firminy, petite ville de la Loire, et les caillassages réguliers de patrouilles policières à Corbeil-Essonnes ou à La Courneuve, en région parisienne ?[print_link]

Luc Bronner, qui suit depuis quatre ans pour Le Monde la situation dans les quartiers sensibles, revient sur le climat délétère qui règne entre les jeunes de ces quartiers et la police.

Premier constat, la détérioration du climat entre les jeunes et la police est une donnée difficile à quantifier. Seule certitude : l’intensité des violences croît.

Pour expliquer ce climat de méfiance, Luc Bronner évoque une “perte de crédibilité” de la police auprès des jeunes. Que ce soit dans les “grandes” affaires, celles de bavures présumées, comme dans les “petites” interpellations

“JOUER AVEC LE FEU”

“Les jeunes ne croient pas la police”, mais ils ne croient pas non plus la justice, les élus locaux ou les médias. Ils ont alors l’impression, notamment dans les cas de supposées bavures, de se retrouver “seuls contre tous”, face à une alliance des institutions qui voudraient leur cacher la vérité.

Un temps limité aux banlieues pauvres des grandes métropoles, le phénomène s’étend désormais à des villes de taille modeste. Selon Luc Bronner, la stigmatisation des jeunes y est plus forte encore qu’à Paris, Lyon ou Marseille. Pour autant, le journaliste explique que les violences du type de celle du 14-Juillet ou de la nuit du Nouvel An sont bien spécifiques. Il y a, à l’origine de la flambée, une envie de certains adolescents de “jouer avec le feu”.

Le Monde.fr

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