Accueil > Nouvelles du monde > Couvre-feu dans le sud de la Tunisie après des heurts entre jeunes

Couvre-feu dans le sud de la Tunisie après des heurts entre jeunes

Des affrontements ont eu lieu ces dernières heures dans deux villes de Tunisie. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces de l’ordre ont ouvert le feu pour mettre fin à des combats de rue dans la ville de Sbeïtla, au centre-ouest du pays. Une jeune fille de 17 ans a été tuée, et quatre autres personnes blessées, a indiqué le ministère de l’intérieur. Dans le sud du pays, à Douz, les autorités tunisiennes ont instauré vendredi un couvre-feu après de violents affrontements entre jeunes qui ont fait “plusieurs blessés”, a annoncé le ministère de l’intérieur.

Le gouvernement ne précise pas le nombre de personnes blessées à Douz, mais l’agence officielle TAP fait état d’une trentaine de blessés transportés à l’hôpital local. L’armée et la garde nationale sont intervenues pour tenter de mettre fin à ces violences qui n’ont pas cessé malgré leur intervention. Le couvre-feu sera en vigueur de 19 heures à 5 heures locales. Selon la TAP, trois maisons et deux kiosques à essence ont été incendiés lors de ces troubles.

Les heurts qui se sont produits à Sbeïtla sont imputés par certains habitants à des partisans du président déchu Ben Ali qui tenteraient, selon eux, de déstabiliser le pays avant l’élection de l’Assemblée constituante en octobre. La famille de la victime affirme que leur fille a été touchée par balle à la tête, et des habitants et responsables locaux affirment qu’elle est morte lorsque les forces de l’ordre ont ouvert le feu.

“L’armée a tenté de disperser des combats de rue et a ouvert le feu, tuant une jeune fille de 16 ans, Soussane Souidi, a rapporté Adnan Hlali, un habitant joint au téléphone. De nombreuses personnes ont été blessées, dont deux se trouvent dans un état grave.” Protestant contre l’intervention armée de la police, la foule a incendié un commissariat, des bus, une gare ferroviaire et un hôpital de cette ville située à 40 km de Sidi Bouzid, berceau historique de la révolution qui a renversé Ben Ali en janvier.

Les violences se sont poursuivies toute la nuit et des renforts de police sont arrivés vendredi à Sbeïtla, où la situation est désormais maîtrisée, selon un autre habitant.

La Tunisie avait vécu une journée de colère, lundi 15 août, contre le gouvernement provisoire de Béji Caïd Essebsi, avec des marches syndicales autorisées à l’appel de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT, unique centrale syndicale sous Ben Ali). Les cortèges avaient été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par la police dans le centre de la capitale. Lors du soulèvement du 14 janvier qui devait balayer le régime de Ben Ali, l’UGTT a joué un rôle de premier plan dans les régions. Certains de ses dirigeants se sont joints brièvement au gouvernement de transition. La centrale se pose en gardien contre “toute récupération du mouvement révolutionnaire”.

Source: lemeonde.fr

Categories: Nouvelles du monde Tags:
  1. Pas encore de commentaire
  1. Pas encore de trackbacks

%d blogueurs aiment cette page :