Chili: Plusieurs manifestations lycéennes et étudiantes virent à l’émeute
Plusieurs manifestations lycéennes et étudiantes virent à l’émeute: 113 arrestations – Santiago, 23 août 2012
Nombreuses arrestations lors d’une manifestation d’étudiants à Santiago
Des affrontements entre étudiants et policiers ont abouti jeudi à 113 arrestations à Santiago, lors d’une manifestation qui a réuni quelque 4 500 étudiants exigeant une éducation publique gratuite et de qualité, après l’occupation de plusieurs collèges et lycées.
Parmi les 4 500 manifestants se trouvaient principalement des lycéens mais aussi des étudiants venus en soutien. Ils ont investi les rues de plusieurs quartiers pour revendiquer un renforcement de l’éducation publique au Chili, pays dont le système éducatif est l’un des plus chers et des plus inégalitaires au monde, selon diverses études.
Ils exigent une participation de l’Etat au financement des études ainsi qu’une garantie constitutionnelle sur un noyau dur d’enseignement public gratuit et de qualité. Fin 2011, le mouvement a obtenu une hausse de 10 % du budget de l’éducation pour 2012, de timides aides à l’endettement étudiant et un début de réforme sur la gestion des collèges et lycées publics.
Le Monde.fr (AFP), 24/08/2012 à 08h29
Plusieurs manifestations simultanées ont défilé dans Santiago ce jeudi 23 août 2012. Alors qu’une marche passait dans la rue Alameda (rue principale de la ville), des affrontements se sont déroulés entre un groupe de jeunes (les encapuchados) et les forces anti-émeute.
Les encapuchados ont lancé des pierres et divers projectiles sur la police, qui a répliqué par des jets de gaz lacrymogènes et des canons à eau.
Traduit de l’espagnol de la presse chilienne (23/08/2012)
la source: le chat noir émeutier
http://radio.uchile.cl/noticias/168464/
En espagnol : Plusieurs organisations dénoncent les violences sexuelles commises par les Carabiniers du Chili.
Au Chili, les étudiants manifestent en masse, nouveaux heurts avec la police
Le Monde.fr avec AFP | 29.08.2012
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont à nouveau manifesté, mardi 28 août, à Santiago, pour demander une réforme de l’éducation. Selon la police et les organisateurs, entre 50 000 et 130 000 personnes ont participé au rassemblement, l’un des plus importants de ces dernières semaines. Les étudiants bénéficiaient en effet de l’appui des professeurs et de la Centrale unitaire des travailleurs (CUT), principale confédération syndicale du pays, qui avait appelé ses membres à se joindre au défilé.
Alors que certains dansaient au rythme de percussions, des milliers d’autres, le visage masqué ou portant des capuches, ont dressé en fin de cortège des barricades et affronté à coups de pierre et de bâton les forces de l’ordre, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes et avec des canons à eau.
UN MOUVEMENT ÉTUDIANT “CRIMINALISÉ”
Depuis plus d’un an, le monde étudiant chilien est dans les rues pour demanderune réforme du système éducatif, jugé cher, inégalitaire et inefficace. Pour les dirigeants des organisations étudiantes, les violences qui accompagnent parfois les manifestations donnent des arguments aux autorités pour “criminaliser” le mouvement et détourner l’attention de leurs demandes.
A ce jour, seule une poignée de manifestants ont été jugés à l’issue de plus d’une quarantaine de manifestations organisées depuis 2011, au cours desquelles la police a procédé à des arrestations massives, critiquées par plusieurs organisations de défense des droits humains. A la fin de 2011, le mouvement étudiant a obtenu une hausse de 10 % du budget de l’éducation pour 2012, de timides aides à l’endettement étudiant et un début de réforme sur la gestion des collèges et lycées publics.